All Chapters of REJETÉE PAR L’UN, RÉCLAMÉE PAR MES ALPHAS MOTARDS.: Chapter 11 - Chapter 20

Point de vue de NathanLes réunions du conseil me déstabilisaient toujours.S'il y avait bien une chose dont je pouvais me souvenir sans culpabiliser, c'était bien la réunion hebdomadaire.Après avoir parcouru les archives que Jeriq avait compilées avec Nico, j'aurais bien mérité un moment de repos, mais je n'en ai pas eu le luxe.Les membres du conseil discutaient à tue-tête. Leurs voix s'échappaient de la porte, mais je ne comprenais pas de quoi ils parlaient.Ils n'ont baissé le son que lorsque Jeriq a annoncé notre présence.La salle du conseil n'était jamais vraiment silencieuse. Avant même que le premier mot ne soit prononcé, on entendait toujours le grincement incessant des chaises et le léger mouvement des corps cherchant à s'installer en position de pouvoir.Et sous tout cela, il y avait un bourdonnement constant de tension, comme un courant électrique qui parcourait la pièce.Debout au bout de la table, les épaules droites, le regard balayant la longue rangée de visages deva

Point de vue de JennaLa journée était toujours longue et imprévisible.Et la nuit, censée m'apporter réconfort et apaisement, était longue et douloureuse.Les bons jours, je dors environ une demi-heure, puis je me réveille et passe le reste de la nuit à me tourner et me retourner dans mon lit.C'était la même routine chaque nuit.Les yeux rivés sur les lattes du plafond, je réfléchissais intérieurement jusqu'à ce que ma poitrine me fasse mal sous le poids.Cette vision s'était gravée au fond de mon esprit comme une marque indélébile. Chaque fois que je fermais les yeux, je voyais des éclairs de la rage de Nicholas, de la trahison, du sang et du visage de Nathan, pris dans le chaos.Plusieurs fois, je m'étais promis de n'en parler à personne. Que j'enterrerais cette vision, que je l'étoufferais et que je la laisserais pourrir en silence, mais le silence était devenu sa propre torture.Chaque fois que je regardais Nathan, j'avais l'impression d'être une menteuse. Il méritait de savoir c

Point de vue de JennaLa fixant toujours, je ne pus m'empêcher de repasser ses paroles dans ma tête.J'avais du mal à saisir ce qu'elle venait de dire, alors j'aurais dû m'éloigner, mais j'étais clouée au sol.Quand les mots de Carmella me transpercèrent, me qualifiant d'étrangère, j'aurais dû tourner les talons et l'ignorer, mais mon silence ne fit que l'enhardir.Maintenant les mains croisées sur la poitrine, ses lèvres s'étirèrent en un sourire délicat, un sourire qui n'atteignit jamais ses yeux perçants et dorés.« Tu ne me réponds pas », murmura-t-elle en inclinant la tête comme un prédateur observant sa proie.« C'est bon, je réponds pour toi. » Elle resta silencieuse une demi-minute, puis dit : « Tu veux les jumeaux, n'est-ce pas ? Tu es déjà empêtrée dedans, mais ça ne peut pas bien finir pour toi, petite louve. »Ma mâchoire se serra, mais ma voix refusa de sortir.Lentement, sa main se laissa glisser paresseusement de mon bras, me libérant enfin, bien que la pression fantoma

Point de vue de JennaQu'ai-je fait ? — hurlai-je intérieurement, la sueur perlant sur mon front, mais impossible à essuyer.Le silence qui suivit ma confession fut insupportable, pesant sur moi. Il était lourd et suffocant, comme si la bibliothèque elle-même retenait son souffle.Mon cœur battait fort, mes paumes étaient moites et ma gorge irritée par les mots que je venais de prononcer.Comme ils refusaient de dire un mot, je déversai mes paroles avec précaution, mais assez vite pour les exprimer.Plusieurs minutes après mon récit, aucun des frères n'avait prononcé un mot ni même agi comme si je leur avais parlé.Ils restèrent là, à me fixer comme si je venais de rompre le lien fragile qui les unissait.Les yeux de Nathan me transpercèrent avec une telle intensité. Il n'avait pas besoin de le dire à voix haute, son esprit travaillait derrière le masque serein qu'il portait.Nicolas, lui, était immobile, trop immobile. Sa mâchoire se contracta, ses poings se crispèrent, mais il ne di

Point de vue de NicholasÇa se lisait sur son visage.Carmella avait du mal à croire que je l'avais renvoyée de la bibliothèque au lieu de participer à la conversation qu'elle préparait.« Vous l'avez entendu, vous devriez partir », dit Nate en désignant la porte d'un signe de tête.« Allez, vous deux… Je n'ai dit que la vérité. » argumenta-t-elle. Fermant les yeux, elle leva les mains comme pour capituler.« Je comprends ce qui se passe ici, mais bon sang… vous ne devriez pas me faire ça », murmura-t-elle.« Je me suis excusée, j'ai fait tout ce qu'il fallait pour que vous me pardonniez. » Elle marqua une pause.« J'ai même quitté ma maison pendant cinq ans juste pour que vous vous calmiez et… »« Vous n'auriez pas dû revenir. Personne ne vous a appelée et vous n'avez aucune raison d'être ici. » Je la coupai en enfonçant mes mains dans mes poches.En trépignant, elle cria : « Qu'est-ce que j'ai fait de si mal ? »Levant les yeux au ciel, je lui tournai le dos. C'était un signe clair