Tous les chapitres de : Chapitre 41 - Chapitre 50

Chapitre 41 :Point de vue de MarkQuand je suis rentré au bureau, j'avais un mal de tête terrible. La lumière des néons était aveuglante, le brouhaha du couloir insupportable. Tout le monde pensait que j'étais simplement fatigué de la réunion à l'hôtel, mais en réalité, je n'avais pas cessé de penser à Laura de toute la journée.Chaque fois que j'essayais de me concentrer sur les documents devant moi, son visage me revenait en mémoire. La façon dont elle tenait ces papiers, tremblante mais déterminée. Son regard quand j'avais appris qu'elle était enceinte.Je me suis adossé à ma chaise et j'ai expiré en me massant les tempes. « Concentre-toi, Mark », ai-je murmuré. Mais impossible.Les rapports de l'opération se brouillaient sur mon écran. Chaque phrase que je lisais se transformait en pensées à son sujet, en Laura, seule, effrayée, essayant encore de se battre seule contre le monde.Et puis, il y avait le bébé.Je ne sais même plus quand j’ai commencé à y penser comme ça, mais entre

Chapitre 43 :Point de vue de LauraLe changement ne s'est pas produit du jour au lendemain. Il s'est insidieusement installé, comme un froid glacial qui filtre à travers une vitre entrouverte, jusqu'à ce qu'un matin, je réalise que la chaleur avait disparu.Mark était redevenu froid.Il ne souriait plus en me voyant, ne me demandait plus comment j'allais ni si j'avais besoin de quoi que ce soit. Il me croisait dans le couloir comme si j'étais invisible, son expression indéchiffrable, ses pas rapides et pressés. L'homme qui prenait de mes nouvelles chaque matin ignorait désormais presque mon existence.Au début, je me disais qu'il était simplement occupé. Il avait une entreprise à gérer, une femme à s'occuper et une réputation à préserver. Mais bientôt, c'est devenu trop évident pour être ignoré. Il n'était pas occupé, il m'évitait.Les petites attentions avaient disparu. Le « Ça va ? » occasionnel ou la façon dont il s'arrêtait quand j'avais du mal à monter les escaliers, tout avait

Chapitre 45 : Jeu de pouvoirPoint de vue de KarenLa voix de Mark était ferme tandis qu'il s'appuyait contre son bureau, les bras croisés, le regard perçant comme celui d'un homme jonglant entre deux mondes.« J'ai besoin que tu t'occupes de l'hôtel pendant un temps », dit-il. « C'est le bazar chez Top Dawg Company. La comptabilité est un vrai désastre, et je ne peux pas être partout à la fois. »Karen se redressa, feignant la surprise. « Tu veux dire en avoir les pleins pouvoirs ? »Il acquiesça. « Oui. Tu superviseras le personnel, les finances, les clients. Tout. Assure-toi simplement qu'il n'y ait plus d'erreurs. Le dernier incident nous a déjà donné bien des soucis. »Karen réprima un sourire. C'était donc ça : il lui faisait entièrement confiance maintenant, pour gérer l'hôtel.« Je m'en occupe », dit-elle doucement, feignant la loyauté. « Concentre-toi sur ta femme et l'entreprise. »Mark soupira en se massant les tempes. « La grossesse d'Anastasia a compliqué les choses. Elle

Chapitre 47 : Dévoiler les secrets.Point de vue de KarenJe suis entrée dans l'hôtel Top Dawg comme si j'étais chez moi — car, en fait, c'était presque le cas. Mes talons ont claqué sur le marbre, résonnant dans le hall. Tout le monde s'est arrêté. Tant mieux. Ils avaient raison.« Bonjour, mademoiselle Karen », dit le directeur en ajustant sa cravate à mon approche.« Bonjour », répondis-je d'un ton assuré. « Nous devons parler. »Il cligna des yeux. « Y a-t-il un problème, madame ? »« Aucun problème », dis-je avec un sourire forcé. « J'ai juste besoin d'accéder à votre service de sécurité. Je souhaite vérifier quelques réservations pour des raisons de contrôle qualité. »L'homme hésita. « Oh, bien sûr, mais… avez-vous l'autorisation de M. Mark ? »J'inclinai la tête. « Vous demandez à la fille du propriétaire si elle a l'autorisation ? »Son visage se décomposa. « N-non, madame. Bien sûr que non. Je vous y emmène tout de suite. »« C’est bien ce que je pensais », dis-je doucement

Chapitre 49 :L'air nocturne était saturé d'odeurs de diesel et de poussière lorsque Jerry gara la voiture près d'un bâtiment en construction. Karen s'assit à côté de lui, ajustant la bride de ses talons à paillettes.« Tu es sûr que c'est ici ? » demanda-t-elle en jetant un coup d'œil à la structure faiblement éclairée.Jerry eut un sourire en coin. « Oui. Il a dit bloc C, à l'étage. Il est vraiment trop paranoïaque. »Karen leva les yeux au ciel. « Bien sûr. Ils le sont toujours. »Ils sortirent de la voiture, leurs vêtements détonnant complètement dans cet environnement crasseux. Jerry portait un costume bleu marine qui moulait parfaitement sa grande silhouette, tandis que la robe rouge cintrée de Karen scintillait légèrement au clair de lune. Leur assurance leur permit de dépasser deux hommes oisifs qui traînaient près de l'entrée.À l'intérieur, le bâtiment empestait le ciment frais et l'air vicié. Une simple ampoule pendait d'un câble, vacillant au-dessus d'une table en bois bra