All Chapters of La femme contractuelle du médecin milliardaire: Chapter 41 - Chapter 50

LilaLa nuit dernière restera gravée dans ma mémoire. Rien d'extraordinaire ne s'est passé, mais avoir Dexter à mes côtés, me serrant dans ses bras, est un souvenir que mon cœur n'a pas cessé de chérir.Aujourd'hui, au programme : grasse matinée, peut-être écrire un peu dans mon journal, puis savourer un bon repas et regarder un film. Une journée des plus relaxantes.Je n'avais pas tenu de journal depuis longtemps, mais j'avais décidé de m'y remettre. Ainsi, si je meurs ou si je vieillis, mes enfants et petits-enfants pourront le lire et se rendre compte que j'ai vécu, quand j'étais plus jeune.Ça paraît idiot maintenant, mais sur le moment, l'idée me semblait géniale. Ce sera peut-être génial pour eux aussi, le moment venu.Je me suis redressée d'un bond lorsqu'on a frappé à ma porte.« Entrez. »Je n'avais pas besoin de demander qui c'était. Il n'y avait qu'une seule personne avec moi.« Désolé. Je sais que j'ai oublié de te le dire hier, mais il y a une réunion du conseil d'adminis

LilaJ'avais appelé Garrett plus tôt ce matin pour qu'il vienne me chercher pour le travail avant que Dexter ne se lève. Il était complètement perdu, mais je lui avais simplement dit qu'il y avait une urgence à l'hôpital et que je devais y aller immédiatement. Il s'était aussi demandé pourquoi Dexter n'y allait pas, mais je lui avais répondu que ça ne le regardait pas.À l'hôpital, j'entendais des chuchotements, ce qui signifiait que Dexter était arrivé. Certains chuchotaient sur sa beauté, d'autres sur ce qui s'était passé la veille, et les autres encore sur son obsession pour moi. Au moins, certains disaient qu'il m'aimait peut-être vraiment, ce qui était un progrès considérable par rapport à toutes les autres horreurs qu'ils avaient racontées auparavant.Je me suis promis de faire en sorte de ne pas le voir et qu'il ne me voie pas non plus. Je savais comment m'y prendre et tout allait se dérouler à la perfection.« Bonjour. » Une femme s'est précipitée vers moi alors que je sortais

Point de vue de LilaJe suis restée plantée sur le seuil après le départ de Dexter. L'écho de la porte qui se refermait résonnait encore à mes oreilles. La maison me parut soudain étrangement silencieuse. J'entendais encore mes gémissements. La douceur de son contact, son attention à mon bien-être. Tout était radieux jusqu'à ce que mon cœur rate un battement. Je me suis figée et j'ai regardé autour de moi. C'était juste de l'angoisse.L'angoisse de prendre la mauvaise décision.Le fait que son parfum persiste sur ma peau, sur les draps, dans la cuisine où il m'avait embrassée comme si j'étais sacrée, me terrifiait encore davantage. Je suis retournée dans la chambre, et je n'ai même pas essayé de retenir le sourire qui s'est dessiné sur mon visage. Je voulais juste profiter de l'instant, en ignorant cette petite voix lancinante dans ma poitrine.Je me suis assise sur le lit, j'ai ramassé sa chemise par terre et je l'ai remise à sa place. Elle sentait encore son odeur. Tout sentait son

Point de vue de DexterJe me tenais au bout du long couloir, dissimulé en grande partie par l'angle du mur et l'ombre du poste de soins infirmiers, et je l'observais.Lila incarnait la compétence et la compassion. Penchée au-dessus du lit d'un patient, le visage empli d'une douceur sincère, sa main se posa un instant sur le bras du vieil homme tandis qu'elle expliquait un changement de traitement.Cette scène précise m'avait autrefois empli d'une fierté irrationnelle, mais maintenant, j'avais l'impression… je ne sais pas, que c'était empoisonné ?Et je sais que ce n'était pas juste, mais soudain, cela ressemblait à une mise en scène parfaitement orchestrée.Bien sûr, elle avait la même apparence : une soignante compatissante, une femme dévouée, la beauté dont j'étais tombé amoureux. Mais à cette image se superposait désormais la voix de Leon.Arthur Reeves. Directeur financier. La crise.Chaque sourire empathique qu'elle adressait à ce patient était un mensonge par omission à mes yeux

Point de vue de DexterL'odeur aseptisée de l'hôpital ne remplaçait en rien le parfum que Lila portait d'habitude.Je patrouillais les couloirs avec l'ardeur d'un homme qui tente d'échapper à son ombre, essayant d'effacer le souvenir de son visage brisé, inondé de larmes, de la nuit précédente.Je savais, sans l'ombre d'un doute, que je l'avais anéantie. Je voyais les conséquences de ma cruauté à chaque pas, à chaque regard fuyant du personnel.Le sentiment de culpabilité était comme un voile, une douleur sourde mais constante dans le dos.À ce stade, je ne savais même plus si je préférais cela à l'insoutenable sensation de trahison.C'est peut-être le pire. Devoir réaliser qu'on est devenu le méchant de l'histoire de quelqu'un d'autre, tout en prétendant que ses raisons sont valables.J'ai continué à marcher, car si je m'arrêtais, je risquais de remettre en question la vérité à laquelle je m'accrochais comme à une armure.Je me suis répété mille fois que c'était de la survie, pas de