All Chapters of RÉCLAMÉ PAR MES TROIS DEMI-FRÈRES ALPHA: Chapter 11 - Chapter 20

Chapitre 11Point de vue de SelenaMême le sommeil ne pouvait me servir d'échappatoire.Lorsque je fermais les yeux, la prophétie me hantait : trois fils d'argent ligotés autour de ma gorge, se resserrant jusqu'à ce que le sang coule sur ma poitrine. Dans chaque rêve, les mains de la Déesse tenaient les ciseaux. Et à chaque fois, ma mère observait depuis l'ombre, les yeux détournés.Je me réveillais haletante, en sueur, les marques sur mon cou me brûlant comme si elles venaient d'être faites. L'aube venait à peine de se lever. Dehors, la meute s'agitait avec une inquiétude fébrile, des bottes sur la pierre, des voix trop aiguës, trop fortes.Je restais au lit, tirant les draps autour de moi comme si le tissu pouvait me protéger du monde.Mais même ici, les chuchotements s'insinuaient.À travers les murs fins, les voix de deux servantes se faisaient entendre alors qu'elles changeaient les draps dans le couloir.« Elle est maudite, je te le jure. Les corbeaux ne venaient jamais avant so

Chapitre 13Point de vue de ZackLa meute était devenue un nid de lâches, empestant la peur.Elle flottait dans l'air comme une odeur de pourriture, lourde et suffocante. Partout où je me tournais, les loups murmuraient le nom de Selena comme s'il s'agissait d'un poison. « Maudite. Présage. Catastrophe. » Ils la regardaient comme si elle était le poignard pressé contre leur gorge, attendant de tomber.Chaque murmure me transperçait la poitrine comme une griffe.Chaque fois que je l'entendais, la rage m'envahissait. Je voulais les faire taire tous. Je voulais broyer leurs langues entre mes dents jusqu'à ce que la seule chose qu'ils puissent dire soit son nom avec révérence.Ils ne la voyaient pas comme moi... et c'était là le problème. Ils ne voyaient pas comment son sourire, lorsqu'il apparaissait rarement, allumait quelque chose de vivant en moi. Ils ne voyaient pas à quel point mon cœur souffrait. Ils ne voyaient pas à quel point son parfum me rendait à moitié fou, comment sa présen

Chapitre 15 Point de vue de Selena Après la dispute dans ma chambre, on aurait pu croire que le silence qui s'ensuivit était synonyme de paix, mais il s'agissait en réalité d'un piège. Il s'insinua dans mes oreilles et me serra la poitrine jusqu'à m'empêcher de respirer. Chaque fois que je fermais les yeux, je les voyais : le regard noir de Regaleone, la mâchoire serrée de Riven, la fureur sauvage de Zack... tous trois prêts à se déchirer tandis que je tremblais entre eux.Et puis la voix de la prêtresse, qui résonnait encore : « Le sang sera le prix à payer. »Je m'assis près du feu mourant, les genoux repliés contre ma poitrine, fixant les cendres comme si elles pouvaient me dire ce qu'il restait de moi. La pièce empestait la fumée et la tension, même si personne d'autre n'était présent. La paix était loin de moi.Je n'avais pas dormi. Ma louve, Ruby, faisait les cent pas dans ma tête, agitée et nerveuse. Ils vont se détruire les uns les autres. Et toi avec eux.J'ai appuyé mon fr

Point de vue de SelenaL'hôpital sentait l'antiseptique et le café. Une odeur forte et amère, mais humaine. Réconfortante.Pour la première fois depuis des semaines, je pouvais marcher dans un couloir sans que personne ne baisse la tête avec suspicion, sans que des murmures ne s'élèvent dans les coins à propos de malédictions et de présages. Ici, je n'étais qu'une interne parmi d'autres, vêtue d'une blouse trop grande, les cheveux attachés en un chignon désordonné, un bloc-notes serré contre ma poitrine.« Selena, prenez les constantes vitales de la chambre 302 », m'a lancé le Dr Harrison par-dessus son épaule, d'une voix sèche, impatiente, tout à fait ordinaire.J'ai esquissé un léger sourire et me suis précipitée dans le couloir. Les néons bourdonnaient au-dessus de ma tête, plongeant tout dans une lumière blanche stérile. Les machines émettaient des bips rythmés, un son que j'avais mémorisé dans les manuels et pendant ma formation, mais l'entendre dans la réalité faisait battre mon

Chapitre 19Point de vue de Selena Le monde humain n'avait pas de mot pour décrire ce qui m'arrivait.On aurait peut-être appelé cela du stress. Ou des hormones. Un déséquilibre médical, un état à soigner avec des médicaments et une thérapie. Mais je savais mieux que cela.C'était le lien de couple qui me rongeait de l'intérieur.Cela avait commencé par de petites humiliations.Pendant les tournées matinales, alors que j'ajustais une perfusion, une chaleur envahissait mon cou et mes joues devenaient écarlates. Mon pouls s'accélérait sans raison et je devais m'agripper à la barrière du lit pour me stabiliser.Ma louve me harcelait, me disant à quel point elle se sentait seule et avait besoin de la chaleur de son compagnon. Je sifflais bruyamment et recevais des regards étranges de la part des infirmières.Je ne saurai jamais ce qui se passait dans l'esprit des infirmières, si elles commençaient à me considérer comme une personne mentalement dérangée qui avait besoin d'aide.À la cafét