All Chapters of Loué un gigolo, décroché un milliardaire: Chapter 51 - Chapter 60

Ce soir-là, le manoir semblait respirer une autre énergie. Les lumières tamisées créaient une chaleur douce dans la grande salle à manger, rarement utilisée pour des repas aussi intimes. On avait dressé la longue table en bois sombre avec la porcelaine la plus précieuse, les verres de cristal captaient les reflets du lustre, et l'odeur fraîche des fleurs coupées se mêlait au parfum du vin.Ma famille, fascinée, n'en revenait pas. Mathieu prenait des photos discrètement, ma mère n'osait presque pas toucher les couverts, comme si elle craignait de les abîmer. Et Annabelle, bien plus à l'aise qu'on ne l'aurait cru, rayonnait depuis qu'elle savait qu'elle dînerait à côté de Marcus.« Ton grand-père sera là ce soir ? » ai-je demandé à Christian, occupé à vérifier les derniers détails avec le majordome.« Le médecin lui a permis de dîner. » Il a jeté un coup d'œil à sa montre. « Il ne devrait plus tarder. »À peine avait-il parlé que les portes de la salle à manger se sont ouvertes. Jose

La nuit était étonnamment douce pour la Vallée des Hautes-Cimes à cette époque de l'année.Le ciel, constellé d'étoiles, s'étirait au-dessus du domaine comme une couverture de lumière.La pleine lune faisait miroiter l'eau du bassin à débordement installé sur l'une des terrasses les plus éloignées du manoir Kensington — un endroit que Christian m'avait montré plus tôt, en précisant que la famille l'utilisait rarement.« Elle est chauffée, cette piscine ? » a demandé Annabelle en trempant prudemment la main dans l'eau.« Trente-deux degrés, pour être exacte », ai-je répondu en retirant mes chaussures.« Les privilèges de la vie avec un milliardaire. »Annabelle avait déjà fait glisser sa robe légère, révélant le bikini qu'elle portait manifestement depuis le matin, comme si tout cela était prévu.« Alors, c'est censé être mon enterrement de vie de jeune fille ? »Elle a levé la bouteille de champagne qu'elle avait "empruntée" à la cave, un sourire malicieux illuminant son visage sou

« Je vais la tuer, cette garce. Par Dieu, je la tue », a lancé Annabelle en déboulant dans la chambre et en claquant la porte derrière elle. « Comment a-t-elle osé ? »J'étais assise sur le bord du lit, immobile, le regard fixé sur la robe condamnée. La tache de vin avait rongé le corsage et avait coulé sur la jupe, transformant le blanc immaculé en un désastre écarlate. Mes mains tremblaient, la respiration me manquait.« On doit se reprendre, Annie », ai-je murmuré en avalant ce nœud qui me bloquait la gorge. « La vengeance attendra, mais pas maintenant. »Annie s'est arrêtée de marcher en tous sens, a posé les yeux sur la robe puis sur moi, évaluant.« Et une autre robe, tu penses qu'on en trouve une ? »« Aucune chance. » J'ai secoué la tête, la panique me compressant la poitrine. « Même Viviane ne ferait pas de miracle à la dernière minute. »Ma sœur s'est mordu la lèvre, l'esprit déjà en train de tourner. En la regardant chercher une solution, une idée lumineuse m'est venue

La fête s'est prolongée jusqu'à la tombée de la nuit.Les dernières coupes de champagne avaient été vidées, et les invités commençaient enfin à prendre congé.Mes pieds me faisaient mal dans les talons que je portais depuis des heures, et mes joues me brûlaient d'avoir trop souri devant les appareils photo.« Je crois qu'on a survécu », a lancé Christian en montant les marches du grand escalier du manoir.« À peine croyable », ai-je soufflé, en ajustant un pétale de rose qui menaçait de se détacher de ma robe.J'aurais dû me changer pour la réception, mais la robe personnalisée avait eu tant de succès que Viviane avait insisté pour que je la garde jusqu'à la fin.L'adrénaline de la journée retombait peu à peu, ne laissant derrière elle qu'une fatigue lourde, ancrée jusque dans mes muscles.Arrivés au couloir menant aux chambres, je me suis arrêtée sans y penser.Une réalité nouvelle se dressait devant moi : nous étions mari et femme, officiellement.Où devais-je aller maintenant ?

Le jet privé des Kensington a atterri en douceur à l'aéroport international de Virelia.Par le hublot, j'ai vu le soleil du matin valentien répandre une lueur dorée sur la ville que je n'avais connue qu'à travers les magazines de mode.Un frisson d'excitation m'a parcourue, malgré la fatigue des douze heures de vol — douze heures pendant lesquelles Isabelle n'avait cessé de me détailler sa vision très précise de ce que devait être une épouse Kensington « convenable ».« Nous n'étions pas censés aller directement à Montelira ? » ai-je chuchoté à Christian pendant que nous récupérions nos bagages.« Changement de programme », a-t-il répondu dans un soupir résigné.« Mère a insisté pour une halte stratégique dans la capitale de la mode. »Isabelle s'est approchée, toujours impeccablement élégante après le vol transatlantique, pas une mèche de travers.« Mes chéris, j'ai déjà réservé à l'hôtel Rosemont, le plus exclusif de Virelia. »Son regard s'est posé directement sur moi.« On ne