All Chapters of La grande Luna rejetée: Chapter 51 - Chapter 60

Point de vue de DariusJ'étais drogué, traîné de force, et j'étais terriblement humilié. Moi ?!Les poings serrés, j'étais assis près de la salle à manger. C'était l'heure du petit-déjeuner, même si j'avais d'abord refusé de venir. Pour une raison que j'ignore, la servante m'avait persuadé que les alphas m'avaient invité. C'était peut-être leur chance de s'excuser.Je grognai entre mes dents, mon regard se posant sur ma montre. Ils étaient en retard… pile à l'heure. Le grincement de la porte avait attiré mon attention.Valérie fut la première à entrer, les cheveux en bataille, les lèvres gonflées. Elle bâillait en entrant, vêtue… d'une des chemises trop grandes des alphas. Elle sentait comme eux, leur odeur imprégnait tout son corps, ce qui me fit grommeler et m'irriter.J'avais entrouvert les lèvres pour faire une remarque quand les trois autres alphas sont arrivés derrière elle. Elle s'est arrêtée, surprise par ma présence. J'ai froncé le nez, irritée, en colère et rongée par une ja

Point de vue d'AdrianAprès avoir desserré ma cravate, je suis sorti de la voiture avec une lenteur délibérée. L'air frais du soir m'a caressé le visage tandis que j'inspirais profondément, m'efforçant de garder l'esprit clair et les nerfs solides, et je me suis dirigé d'un pas décidé vers la chambre de Valérie.Je l'avais laissée se débrouiller seule aujourd'hui. Je lui avais demandé – je lui avais fait confiance – de gérer l'entraînement pendant que mes frères et moi nous occupions d'autres affaires urgentes. Des choses importantes. Des affaires de meute qui exigeaient toute l'attention d'un alpha. J'étais persuadé, du plus profond de mon être, d'avoir fait le bon choix. Après tout, elle était compétente, fiable… quelqu'un en qui je pouvais avoir une confiance absolue. Du moins, c'est ce que je croyais.Sauf que maintenant, cette confiance me semblait une véritable erreur.Comment diable avais-je pu apprendre cela seulement maintenant ?Comment se faisait-il que je sache seulement m

Point de vue de Brian« Ciara ! » ai-je crié en l'appelant. Peut-être était-ce l'adrénaline, ou peut-être avait-elle toujours été aussi rapide. J'en doutais, mais je l'avais poursuivie dès qu'elle avait pris la fuite, et pour une raison inconnue, je l'avais perdue de vue.Son odeur m'a frappé alors que je me tournais vers ma chambre et que j'ouvrais la porte d'un coup. Ciara s'est arrêtée, son téléphone à la main, comme si elle était en train d'écrire un message.« Donne-moi ça », ai-je ordonné en lui arrachant le téléphone des mains. J'ai jeté le téléphone au sol, l'écrasant avec mes pieds, avant de la traîner par le bras et de la plaquer sur le canapé. Et je le pensais vraiment : je ne laisserais personne ni rien faire de mal à Valérie, et je ne la mettrais pas en danger.Même si c'était elle qui s'était mise dans ce pétrin cette fois-ci, la bile me montait à la gorge, mais si je la refoulais, j'y penserais plus tard.« Tu n'as rien vu du tout ! » ai-je rétorqué. Bien sûr, Ciara, fi

Point de vue de BrianLa respiration de Marcus était saccadée, superficielle et irrégulière. Ses griffes se contractaient, se rétractaient, se contractaient à nouveau, lentement et dangereusement. Mes poings restaient crispés le long de mon corps, mes ongles s'enfonçant dans mes paumes. Je le savais, je le savais au plus profond de moi-même : si je n'intervenais pas immédiatement, Darius ne quitterait pas cette pièce vivant.« Marcus », appelai-je d'une voix basse et rauque, un soupçon d'avertissement perçant dans mes mots.Il ne se retourna pas. Ses griffes s'enfoncèrent plus profondément dans la chemise de Darius, déchirant le tissu, tandis qu'il le tirait du sol. Darius avait à peine de l'air dans les poumons. Sa tête bascula en avant, le sang coulant abondamment de sa bouche fendue et de sa mâchoire fracassée. Ses bras tremblaient, incapables de bouger.Les lèvres de Marcus se retroussèrent, dévoilant pleinement ses dents acérées. Ses yeux, d'un noir absolu, sans la moindre trace

Point de vue de ValérieJe n'arrivais pas à dormir. Pas une seconde. Même en fermant les yeux si fort que ça me faisait mal, même en tirant les couvertures sur ma tête et en serrant les poings si fort que mes ongles s'enfonçaient dans ma chair. Rien n'y faisait. J'avais la tête pleine, ça n'arrêtait pas, ça tournait sans cesse et je ne voyais que le visage d'Adrian.Ce fichu regard froid, ces mots, la façon dont il est parti, me laissant là comme si de rien n'était, comme si on n'avait pas passé tout ce temps ensemble, comme si je ne comptais plus pour rien.J'ai serré mes genoux contre ma poitrine, le visage enfoui dans l'oreiller. J'avais mal à la gorge et les yeux qui piquaient. J'ai perdu le compte du temps que j'ai passé à pleurer. Je savais juste que ça n'allait jamais s'arrêter. Même quand je pensais avoir fini, les larmes continuaient de couler. Je détestais ça. Je détestais cette sensation de faiblesse, cette impression d'être si petite. J'avais mal à la poitrine, comme si qu