Semua Bab Le compagnon muet de l'Alpha: Bab 21 - Bab 30

Le lendemain matin, je suis à mi-chemin de la cuisine quand des voix m'arrêtent net. Anton et Liam, dans le salon, leurs tons durs, en plein désaccord.« Tu dois être plus gentil avec elle, » dit Liam, la voix empreinte d'un tranchant que je ne lui ai jamais entendu. « Elle traverse déjà l'enfer avec sa tante disparue. »« Je n'ai pas besoin de conseils relationnels de ta part. »« Je ne te donne pas de conseils relationnels. Je te dis que ta moitié souffre, et que tu aggraves la situation. » Le ton de Liam se durcit. « Chloe m'a raconté comment Eveline a craqué hier. Elle se sent impuissante, coupable — et tu la traites comme une prisonnière au lieu de la soutenir. »« Je la protège. C'est ce qui compte. »« Protégée ? » La voix de Liam monte légèrement. « Elle est protégée mais malheureuse. Tu lui parles à peine, tu ne la laisses rien faire, et quand elle te demande de l'aide, tu la rembarrés sans même essayer de comprendre ce qu'elle ressent. »« Je n'ai pas besoin de comprendre. J

Après trois heures de route, nous arrivons enfin sur le territoire de la meute de Crescent Blood. La maison de la meute apparaît, une vaste bâtisse en pierre, plus petite que le manoir d'Anton mais plus accueillante, baignée d'une douce lumière naturelle qui filtre par toutes ses fenêtres.Nous sortons du SUV en étirant nos muscles engourdi, et je suis immédiatement accueillie par leur chef. Il est plus jeune que je ne l'imaginais, peut-être une trentaine d'années, avec un regard doux et un sourire avenant.« Bienvenue », dit-il en s'approchant de notre groupe et en tendant la main vers Raymond. « Vous devez être les pisteurs de la meute de Cedar Grove. Je suis Alpha Mark. »Raymond lui serre fermement la main. « Me

Cela fait quelques jours que je me suis réveillée et j'ai enfin l'autorisation de quitter l'hôpital. Assise au bord du lit, je porte les vêtements propres qu'Ana m'a apportés hier : un jogging gris clair et un sweat à capuche oversize qui sent bon la lessive à la lavande. Mon sac de voyage est à mes pieds, prêt à partir.J'attends Ana. Elle a promis de venir me chercher ce matin et de m'aider à me repérer sur le territoire, car je ne connais toujours pas les terres de la meute d'Anton. L'odeur d'antiseptique de la chambre d'hôpital me pique le nez, et j'ai hâte de quitter cet espace blanc et stérile.La porte s'ouvre sans qu'on frappe.Anton remplit l'embrasure de la porte, sa présence imposante dans la petite

EVELINEÀ mon réveil, la lumière du matin filtre à travers les rideaux, et la confusion m'envahit comme un brouillard. Je suis dans mon lit, mais je n'ai aucun souvenir d'y être arrivée. Mon dernier souvenir, c'est de m'être endormie sur le canapé du bureau d'Anton en l'attendant après ses réunions.Le parfum d'Anton imprègne les draps, ma peau, l'air même. Pin et hiver, si intense qu'on croirait qu'il est encore là. Il a dû me ramener ici hier soir. Cette pensée fait naître en moi une douce chaleur avant même que je puisse m'en empêcher.Je bascule mes jambes hors du lit, avec l'intention d'aller à la salle de bain, quand soudain, l'évidence me frappe.Le feu.Ça commence au bout de mes doigts : une brûlure lancinante qui remonte le long de mes bras, comme si on approchait un briquet de ma peau. Je halète, mes mains se portant instinctivement à mes avant-bras, mais les toucher ne fait qu'empirer les choses. La chaleur se propage : le long de ma colonne vertébrale, dans mes jambes, ju

EVELINELe lendemain, Ana, Chloé et moi débarquons au centre commercial comme si nous partions en guerre.Nous passons des heures à faire les boutiques, à enchaîner les essayages, jusqu'à ce que j'aie mal aux bras à force de porter les sacs et les pieds engourdis par les nouveaux talons qu'Ana m'a obligée à porter pour « me faire à eux ». Des robes de créateurs, des blazers cintrés, des blouses en soie qui coûtent plus cher qu'un mois de loyer dans mon ancien appartement. Tout ce qu'Anton dit qu'il me faut pour être « présentable » à ses réunions du conseil.Et bien plus encore.Je prends soin de choisir les articles les plus chers dans chaque magasin. Le