All Chapters of Le compagnon muet de l'Alpha: Chapter 31 - Chapter 40

Exactement une heure plus tard, je me tiens devant le territoire de Scarlett, mon sac de voyage en bandoulière. Le soleil de l'après-midi tape fort sur l'allée de terre battue où une berline argentée attend, les clés pendant aux doigts manucurés de Scarlett.« Voici l'adresse. » Elle me tend son téléphone et me montre une épingle sur la carte. « Mes pisteurs resteront sur place. Ils t'aideront à t'installer et te feront visiter la ville. »Je sors mon téléphone pendant qu'elle m'envoie les informations : adresse, numéros de téléphone, tout ce dont j'ai besoin. Un instant plus tard, mon téléphone vibre : confirmation de virement. Cinq mille dollars.Largement de quoi te

Quelques minutes s'écoulent après qu'Anton a disparu dans la salle de bain. Je reste plantée dans le salon, assise au bord du canapé, les doigts pianotant nerveusement sur mon genou en attendant que le bruit de la douche s'arrête.Moi aussi, je vais prendre une douche, mais je n'ai rien à me mettre. Anton m'a sortie de cette cabine si vite que je n'ai même pas eu le temps de récupérer mon sac de voyage.L'eau finit par se couper et je me lève d'un bond. Il a sans doute terminé. Je pourrais lui demander quelque chose à enfiler et en finir avec cette conversation embarrassante.Je me dirige vers la chambre, mes pieds nus silencieux sur l'épaisse moquette. La porte est ouverte et j'aperçois sa silhouette qui se déplac

« Tout est prêt. Tu peux entrer, Luna », annonce Liam en sortant des cachots. Son visage est crispé, une fine pellicule de sueur perle sur son front malgré la fraîcheur.Il vient de terminer d'enchaîner Anton pour l'empêcher de se lancer dans un massacre. J'ai passé la journée à prier pour que son loup ne prenne pas le dessus et ne tue personne durant la pleine lune.Je sors mon téléphone et tape : Merci, Liam.Il hoche la tête une fois, puis s'écarte pour me laisser passer. La lourde porte métallique se dresse devant moi. Je prends une grande inspiration avant de la pousser.Le son me frappe en premier : le cliquetis des chaînes, le grondement sourd qui vibre à travers les murs de pierre. Je descends prudemment les marches, la main agrippée au mur froid pour garder l'équilibre. Le cachot est faiblement éclairé, quelques ampoules vacillantes projetant des ombres mouvantes sur le sol.Anton est au centre de la pièce, poignets et chevilles entravés par d'épaisses chaînes d'argent boulon

Je me réveille face à une paire d'yeux bleus qui me fixent droit dans les yeux.Mon cœur fait un bond dans ma gorge. Je cligne des yeux plusieurs fois, me frotte le visage, essayant de comprendre pourquoi Anton est accroupi à côté de mon lit, son visage à quelques centimètres du mien dans la pièce plongée dans l'obscurité.Je prends mon téléphone sur la table de nuit et tape rapidement : Qu'est-ce que tu fais ici ?« C'est l'heure de ton entraînement. » Sa voix est basse, neutre.Je le dévisage dans l'obscurité en plissant les yeux. Il est déjà en tenue de sport – un jogging moulant et

ANTONJe porte Eveline à l'intérieur de la cabine, et les ecchymoses qui recouvrent son corps me font serrer les dents. Des marques violettes marquent ses côtes, ses bras, le côté de son cou, là où Xavier l'a frappée trop fort pendant l'entraînement au combat. Chacune d'elles me rappelle à quel point j'ai été brutal.Je n'ai pas voulu lui faire de mal. Mais l'entraînement est nécessaire, indispensable, si elle veut survivre à ce qui l'attend. Je ne peux pas risquer une autre attaque de vampire. Je ne peux pas risquer de la retrouver avec des crocs plantés dans la gorge, son sang imbibant le sol, son cœur s'arrêtant, alors que je suis trop loin pour la sauver.Mon loup me détruirait si je laissais cela se reproduire.Je la couche délicatement sur le lit, puis me dirige vers sa salle de bain. La baignoire est ancienne, profonde et sur pieds. J'ouvre le robinet et laisse couler l'eau chaude. La vapeur s'élève tandis que j'ajoute les huiles essentielles trouvées sous l'évier : de la lavan