Semua Bab L'art de Tomber Amoureux de Toi : Bab 71 - Bab 80

« Oh mon Dieu ! »Le cri, aigu et vibrant d'une excitation pure et non altérée, fut délivré directement dans l'oreille gauche de Marissa alors que les larges portes coulissantes automatiques de l'aéroport Charles de Gaulle s'ouvraient, les libérant dans l'air vif et exaltant de Paris.Comme le voulait la tradition lorsqu'ils naviguaient dans des terminaux étrangers, Rafael marchait bras dessus bras dessous avec Marissa, sa valise cabossée et colorée rebondissant rythmiquement derrière lui, tandis que Marissa avait le luxe silencieux et satisfaisant de faire porter ses bagages par l'un des assistants d'Adrian qui attendait.« Même l'air sent différemment ! C'est, genre, chic et vieux et plein de croissants beurrés ! » Il couina les mots d'un ton frénétique et bas, mais Marissa pouvait sentir tout son corps vibrer contre son bras.La joie pure et incontrôlée qui émanait de lui était contagieuse et la faisait glousser doucement.Elle était tout aussi euphorique, une poussée d'adrénaline

Adrian leva lentement la tête, ouvrant les yeux pour regarder une Marissa visiblement inquiète. « Elle va à l'hôtel, » marmonna-t-il d'un ton désinvolte, non affecté par sa panique.Marissa devint seulement plus confuse. « Alors, » marmonna-t-elle, le sourcil froncé, « ça veut dire que nous allons dans la mauvaise direction ? »« Nous allons dîner. »La déclaration tomba dans l'air comme une pierre. Comme si elle était plongée dans une bassine d'eau glacée, le visage de Marissa se redressa, ses épaules tendues tombèrent dans un état visiblement détendu, et les lignes inquiètes autour de ses yeux s'atténuèrent complètement.« Oh, » murmura-t-elle, détournant brièvement le regard alors que la surprise s'installait, avant qu'une nouvelle pensée, légèrement irritée, ne prenne le dessus. « Mais tu ne m'as pas demandé. »« N'as-tu pas faim ? » rétorqua-t-il.« J'ai faim, » sa voix maintenant calme portait un ton distinct et factuel, bien que toujours teinté de quelque chose d'argumentatif.

Après cette déclaration péremptoire, Aishah se dirigea immédiatement vers la première voiture qui attendait, l'implication claire étant que les étudiants devaient prendre la seconde. Marissa suivit silencieusement et avec déception ses amis alors que Rafael ouvrait la voie, s'élançant.L'amusement léger qu'elle avait ressenti dans l'ascenseur s'estompa instantanément, remplacé par une vague croissante de malaise. Son esprit commença à vagabonder dans différentes directions frénétiques, désespérée de construire une explication raisonnable et non offensive expliquant pourquoi Adrian n'était pas venu la chercher comme elle s'y était attendue.Comme il l'avait promis.Lorsque la voiture commença à bouger, les graines du malaise s'épanouirent rapidement en une colère lente et couvante. Il avait établi une attente claire, en particulier après leur intense deuxième baiser la nuit précédente, la faisant attendre avec impatience l'intimité de la course.Elle voulait aussi désespérément qu'il l

« Non, je ne pense pas que j'irai cette fois. »Adrian prononça le refus avec son détachement froid habituel et un demi-sourire.Il tenait une flûte de champagne nonchalamment dans sa main droite, son autre main glissée profondément dans la poche de son pantalon noir. Une posture d'élégance.Il s'adressait à un petit groupe attentif de trois personnes — une femme et deux hommes — qui tenaient également leurs verres alors qu'ils discutaient d'un événement artistique exclusif et très attendu prévu pour moins d'un mois.« Oh, Adrian, tu dois, » insista la femme du groupe, sa voix douce et persuasive.Ses lèvres rouge vif contrastaient fortement avec la peau pâle exposée par sa robe courte décolletée en V profond. « Ce ne sera certainement pas la même chose sans votre patronage, chéri. »Adrian prit une gorgée lente et délibérée de sa coupe de champagne. Son esprit commença à créer la réplique parfaite et évasive pour mettre fin à la conversation avec grâce sans être ouvertement impoli.J

Après son murmure rauque et velouté, un silence lourd et profond s'installa entre eux. Ils pouvaient clairement entendre, et intensément sentir, la respiration de l'autre, jusqu'à ce que leurs souffles s'installent dans un rythme sensuel partagé.Dans le silence, leurs corps communiquaient un besoin indéniable, un appel mutuel qu'ils avaient tous deux lutté désespérément pour maîtriser et résister. À chaque seconde qui passait, cependant, il devenait plus clair qu'ils échouaient complètement au test de résistance.Au milieu de cette bataille interne silencieuse, l'esprit de Marissa rejoua sa conversation imaginaire et rationnelle avec Rafael. Elle entendit sa voix résonner à nouveau, ramenant avec elle les doutes, la peur, l'anxiété paralysante de cette correspondance impossible.C'était le coup de pied aigu et froid dont elle avait besoin pour la sortir de la transe sensuelle dans laquelle elle s'enfonçait.« Je dois y aller, » murmura-t-elle, les mots sortant à peine de ses lèvres.