บททั้งหมดของ Sous la pluie de Valmère: บทที่ 101 - บทที่ 110

Gabriel n’eut même pas le temps de hurler. Le sol céda sous ses pieds, et son corps retomba dans le néant, aspiré comme une poussière dans un vent violent. Une lumière blanche l’engloutit, puis tout devint noir. Quand il ouvrit les yeux, il haletait. Il était couché sur un sol de pierre humide, froid, mais réel. La salle d’avant avait disparu. La silhouette aussi. Autour de lui s’étendait un long couloir, taillé dans une roche noire striée de marques semblables à des griffures. L’air était tellement silencieux qu’il avait l’impression d’entendre ses propres veines pulser. Gabriel se redressa lentement, des douleurs courant dans tout son corps. — Elena… Ce n’était plus un appel. C’était une prière. Il se força debout, vacillant, et commença à avancer. Ses pas résonnaient lourdement contre les murs, chaque écho sembl

Gabriel ne sentit pas la chute.Il sentit l’arrachement.Comme si quelque chose déchirait son âme plutôt que son corps.Une main glacée agrippée à son poignet, tirant, tirant encore, l’entraînant dans un gouffre où la lumière n’avait jamais existé.La voix de la vraie Elena résonnait dans sa tête comme un appel venu d’un autre monde :« Gabriel ! PRENDS MA MAIN ! »Mais il était déjà trop loin.La copie l’aspira dans une obscurité liquide, épaisse, silencieuse.Il n’y avait plus de sol.Plus de brume.Plus de couloir.Juste un espace noir, où chaque souffle résonnait comme un écho perdu.Et puis, lentement, il toucha quelque chose.Un sol.Non… une surface.Glissante.Froide.Il se retrouva à genoux, les deux mains posées sur un sol noir comme du verre. Une faible lueur violette émanait de fissures sous ses doigts.Il releva la tête.La co

Le choc fut si brutal que Gabriel crut que son propre cœur venait de s’arrêter.Un instant, la main d’Elena était dans la sienne.L’instant d’après, elle n’était plus qu’un écho arraché, une chaleur brisée.Le vide retomba sur lui comme une chape de plomb, l’écrasant, le laissant incapable de respirer.Il resta suspendu là, immobile, paralysé.Le silence autour de lui n’était plus seulement une absence de sons.C’était un gouffre.Une tombe.Puis une respiration résonna derrière lui.Pas la sienne.Pas celle d’Elena.L’autre.— Elle est si… fragile, dit la copie dans un souffle presque amusé.— Je ne pensais pas qu’elle se laisserait happer aussi facilement.— Touchant. Vraiment.Gabriel sentit la rage bouillir dans sa poitrine.— Ramène-la.La copie ricanait à demi, comme si on venait de lui demander l’impossible…Ou l’insignifiant.— Ram

Le noir se referma sur lui comme une eau glaciale.Gabriel ne sentit plus son corps.Pas ses jambes.Pas ses bras.Pas son souffle.Rien.Seulement un vertige infini… puis un choc sourd, comme s’il venait d’être jeté contre quelque chose de trop vaste pour être nommé.Un silence.Puis… un battement.Pas le sien.Un battement faible.Tremblant.Celui d’Elena.Soudain, la noirceur se fissura autour de lui.De fines lignes lumineuses se dessinèrent, comme des veines sous une peau gigantesque.Les motifs pulsaient.Respiraient.Il était toujours dans elle.Ou plutôt… dans ce qui restait d’elle.Un grondement résonna derrière lui.— Tu refuses de disparaître, murmura l’Ombre, sa voix glissant comme une brume épaisse.— Même ici.— Même dans la fracture.Gabriel rouvrit les yeux.Il était allongé sur une surface blanche, lisse comme du marbre, mais vivante comme une membrane.Les pulsations sous lui résonnaient avec le rythme d’un cœur.Il se releva.L’Ombre se tenait à quelques mètres, ses

Le monde mental se vida d’un son, comme si l’air lui-même se retirait après un cri trop puissant. Gabriel resta immobile un instant, la main encore tendue vers le vide où Elena avait disparu. Son poignet saignait d’une lueur blanche, la marque de la fissure qui s’était refermée sur lui. Mais il ne sentit rien. Il ne voyait que l’endroit où elle avait été. — El… Elena… Sa voix s’étrangla. L’Ombre s’approcha, le visage plus sombre qu’il ne l’avait jamais vu. — Elle l’a prise… murmura-t-elle, murmurant presque pour ne pas le briser davantage. — La Souffrance l’a absorbée. Elle l’emmène dans son noyau. Gabriel se tourna vers elle, ses yeux brûlant d’une détresse féroce. — Alors emmène-moi là-bas. Maintenant. L’Ombre secoua lentement la tête. — Tu ne comprends pas. — Le noyau n’est pas un endroit… c’est une chute. — Un espace où elle stocke les émotions brutes, celles qu’Elena n'a jamais voulu affronter. — Si tu y plonges sans être préparé, elle te détruir