บททั้งหมดของ Sous la pluie de Valmère: บทที่ 71 - บทที่ 80

La lumière qui avait englouti Gabriel se dissipa aussi brutalement qu’elle était apparue.Il tomba lourdement sur une surface dure, glacée, rugueuse comme de la pierre polaire. Sa respiration se fit courte, coupée, chaque inspiration brûlante comme si l’air lui refusait l’entrée.Il ouvrit les yeux.Le monde autour de lui n’était plus un couloir ni un vide :c’était… un paysage fracturé, fait de blocs suspendus, de falaises impossibles, de brumes tournoyantes comme des tornades silencieuses.Un monde déchiré.Un monde brisé.— Où… suis-je… ?Sa voix résonna étrangement, comme un écho qui ne lui appartenait pas.Devant lui, une fissure dans le sol formait un gouffre sans fond.Derrière lui, un ciel violet, parcouru d’éclairs dorés, pulsait comme un cœur malade.Il tenta de se relever.Ses jambes tremblaient, ses bras n’avaient plus de force.Mais c’était sa tête qui lui faisait le plus mal.Il sentait le vide laissé par les souvenirs effacés.Comme des trous béants dans son âme.Il fer

La voix de Nora résonnait encore contre les parois du tunnel.Pas une voix qu’il connaissait.Pas la douceur de Valmère.Pas la chaleur de leurs murmures.Pas la fragilité de leurs nuits brisées puis recollées.Une voix rauque.Déchirée.Déformée par la brume et par la douleur. Si tu entres… tu sauras…et tu ne m’aimeras plus.Gabriel posa sa main contre la porte de brume noire.Le froid le traversa comme une lame.Il ferma les yeux une seconde.Il se souvenait de la petite fille — l’écho de Nora — lui disant qu’il avait oublié quelque chose d’essentiel. Quelque chose que la Brume-Mère lui avait pris.Mais quoi ?Quoi pourrait être assez terrible pour qu’il cesse d’aimer Nora ?Il inspira un grand coup.Sans trembler.— Nora…Il posa son front contre la porte.— Rien au monde ne pourra m’empêcher de t’aimer. Rien.La porte frémit.Puis s’ouvrit.Un souffle brûlant le frappa au visage.Une vague de chaleur saturée d'énergie sombre.La pièce derrière la porte n’avait rien d’un couloir

Le sanctuaire semblait respirer encore, comme un animal blessé qui refusait de mourir.La lumière que Gabriel et Nora avaient invoquée palpitait encore dans l’air — des éclats d’or suspendus comme de la poussière de soleil brisée.Mais elle ne réchauffait plus rien.Pas depuis que Nora avait été avalée par le vortex noir.Gabriel tomba à genoux.Le sol était encore brûlant sous ses doigts.Il le gratta de ses ongles, comme s’il pouvait déterrer la faille, rouvrir la fracture, ramener Nora par la force brute de sa volonté.— NORA !! hurla-t-il.Son cri se répercuta contre les parois tremblantes, rebondissant, se déformant, revenant à lui comme un écho vide.Personne ne répondait.La Brume-Mère observait.Elle n’était plus aussi gigantesque.Une partie de son corps avait disparu dans la lumière que Gabriel avait libérée — mais elle restait imposante, une silhouette de nuit vivante.Elle s’approcha lentement, ses pas s’enfonçant dans le sol comme si chaque pas dévorait quelque chose du m

Le silence s’abattit sur le vide comme une chape de plomb.Gabriel resta immobile, bras tendu vers l’endroit où Nora avait disparu.Ses doigts tremblaient encore du contact jamais atteint, du dernier souffle de chaleur qu’elle avait laissé filer entre eux.Il avait échoué.Encore.Mais cette fois… ce n’était plus une simple disparition.Ce n’était plus la Brume-Mère.Ce n’était plus un choix de Nora.Une force inconnue l’avait arrachée.Et Gabriel sentit quelque chose se briser dans sa poitrine.Comme si une partie de lui avait été arrachée en même temps qu’elle.La Brume-Mère chuta brusquement au sol, son corps translucide tremblant violemment.Elle semblait plus fragile que jamais, comme si l’apparition de l’ombre avait absorbé la moitié de ce qui restait d’elle. Ce… n’était pas moi…Sa voix vibrait d’une panique nue.La Porte s’est ouverte sans mon appel.Gabriel tourna lentement la tête vers elle.— Dis-moi ce que c’était.La créature leva vers lui un regard brisé. La fin.Gabri

Gabriel demeura immobile, le souffle court, le regard vide.Un voile opaque avait envahi ses pensées, comme si une partie de son esprit venait de se dissoudre brusquement.Nora fixait Gabriel à travers la fissure du cocon d’ombre qui la retenait captive.Ses mains tremblaient contre la paroi.Elle n’osait pas cligner des yeux, de peur que Gabriel… disparaisse d’elle encore un peu.— Gabriel…Sa voix dérapa, brisée.— Dis quelque chose. Dis-moi que tu m’entends.Il leva lentement les yeux vers elle.Et ce fut terrible.Le regard qu’il posa sur elle n’était pas hostile.Ni vide.Mais étrange.Égaré.Comme s’il regardait un souvenir flou qu’il aurait dû reconnaître mais qu’il ne parvenait pas à remettre à sa place.— Je t’entends, répondit-il finalement.Sa voix était grave, éraillée.Fatiguée.— Je sais que tu comptes… mais…Il serra les dents, cherchant les mots.— Il me manque quelque chose.— Quelque chose d’important.Nora sentit une douleur aiguë traverser sa poitrine.Un instant,