All Chapters of L'oméga du triplet Alpha: Chapter 51 - Chapter 60

KieranJe me tournai vers Kael, la mâchoire serrée. Sa question avait manifestement pour but de me provoquer. Kael avait toujours eu le don des mots, et il était assez facile, après avoir compris son raisonnement, de déchiffrer la vérité cachée derrière ses paroles.Il m'accusait.« C'est évident que c'étaient des renégats. » Ma voix resta calme. « Quelle meute nous ferait ça ouvertement ? Nous sommes l'une des plus fortes. »Kael rit – un rire sombre et sans humour qui me fit grincer des dents.« Nous étions l'une des plus fortes. » Il croisa mon regard, son expression indéchiffrable. « Plus maintenant. »Il n'ajouta rien. C'était inutile.La controverse autour de ma prétention au leadership avait fait plus de mal que n'importe quel ennemi, et nous le savions tous les deux. Notre réputation s'était effondrée comme de la cendre entre nos doigts, et je ne pouvais rien y faire. Kael s'éloigna, ses pas résonnant dans le silence. Il avait beaucoup à dire, et j'ignorais quand il allait enf

Il ne restait qu'une seule option. Puisque les pisteurs et les loups étaient incapables de retrouver les renégats eux-mêmes, la dernière solution était de nous envoyer, nous les triplés.Était-ce une idée stupide d'envoyer le futur souverain dans un voyage aussi périlleux ? Oui, profondément.Mais il devait choisir entre partir à la recherche de ces hommes – et peut-être même en sortir victorieux – ou perdre toute chance de devenir le prochain souverain. Les anciens n'attendaient que ça pour se débarrasser de notre famille ; c'était l'occasion rêvée.Il était assez surprenant qu'ils ne se soient pas encore présentés à notre porte après avoir appris le massacre. On aurait pu s'attendre à les voir arriver, vu la haine viscérale qu'ils nourrissaient envers Kieran.Néanmoins, s'ils n'étaient pas encore là, cela signifiait simplement qu'il nous restait du temps pour trouver une solution. Au mieux, ils arriveraient lorsque Kieran, Killian et moi serions déjà en route pour retrouver les rené

KillianUne guerre ?Bien que personne ne la souhaitât, elle était inévitable. C'était la seule conclusion possible.Une guerre anéantirait tout.Cependant, il faut noter qu'il ne s'agissait d'une guerre que lorsque les deux camps étaient des forces redoutables.Oui, notre meute était formidable. Mais qu'en était-il de ces renégats ?Étaient-ils formidables ? Représentaient-ils une force avec laquelle il fallait compter ?Vu le nombre de rebelles qu'ils avaient tués, étaient-ils vraiment une menace ?Serait-ce la raison pour laquelle Kieran était venu ici lui-même, ne faisant confiance à aucun loup pour recueillir les renseignements qu'il recherchait ?« Crois-tu qu'il ait peur ? »Kael haussa les épaules. « Peut-être », dit-il, « mais on ne peut jamais le savoir. »C'était vrai. Kieran ne laissait jamais transparaître les tourments qui le rongeaient. Il gardait tout pour lui : sa peur, son chagrin, tout. S'il était vraiment terrifié par ces vauriens, il ne laissait rien paraître.Nou

KillianLa nuit s'éternisait. Depuis notre départ, puis notre retour, et même après quelques minutes d'immobilité, le soleil n'était toujours pas levé.Je me tournais et me retournais dans mon lit, incapable de fermer l'œil. Rien de particulier ne me préoccupait. Au contraire, mon esprit était aussi silencieux que le monde.Je ne savais pas si c'était bon signe ou non.Je ressentais seulement un calme plat et un désir de quelque chose de plus chaotique.Je me levai. À quoi bon rester allongé à faire semblant de dormir alors que je n'avais ressenti que le calme nécessaire au repos ?En pyjama, je me dirigeai vers le salon, espérant aller m'entraîner.Le monde était plongé dans l'obscurité, comme suspendu dans le temps. Pourtant, je remarquai aussitôt une rafale de vent qui me frôla.D'abord, je restai près de la porte, la main sur le point d'attraper la poignée, quand je sentis l'air frais. C'était assez étrange, d'autant plus que j'étais le seul éveillé à ce moment-là.Ce qui, à y réf

TaliaLes femmes étaient relativement faciles à gérer ; il me suffisait de me cacher. Si je les voyais approcher, je partais dans la direction opposée. Si je me retrouvais par erreur dans une pièce remplie d’elles, je ressortais tout simplement.Si je respirais le même air qu’elles, j’arrêtais de respirer.Oui, c’était facile.J’étais restée dans ma chambre toute la journée. J’avais beau essayer d’engager la conversation avec Jaelyn, il y avait toujours une excuse. Il était soit trop occupé, soit tout simplement pas d’humeur.J’aurais compris si cela avait concerné n’importe quoi d’autre, mais il s’agissait de mon père, de ma vie. J’avais besoin de trouver des réponses, et Jaelyn était le seul à les détenir.Il y a quelques mois, je m’en serais fichue, mais les choses avaient changé. Il avait éveillé en moi une curiosité que je n’avais jamais connue.Comment pouvait-il vouloir me tourner le dos maintenant ? La construction de la maison, à laquelle Jaelyn s'était attelée, prenait forme