All Chapters of Regarde-moi te détruire, mon ex-mari !: Chapter 21 - Chapter 30

Point de vue d'AnastasiaLa main de Liam serre la mienne, et je ne ressens qu'une froide satisfaction. Il n'en a aucune idée. Aucune reconnaissance dans son regard.« Le plaisir est pour moi », dit-il d'un ton suave. « Voici ma femme, Marian. »Marian s'avance, et je me prépare mentalement. Mais comme Liam, aucune reconnaissance ne transparaît dans ses yeux verts. Juste de la curiosité et une pointe de jalousie tandis qu'elle observe ma robe, ma bague, ma place aux côtés d'Alexander.« Félicitations pour vos fiançailles », dit Marian, mais son sourire ne se reflète pas dans ses yeux. « Comment vous êtes-vous rencontrés ? »« Au travail », dis-je, lui servant l'histoire que nous avions préparée. « J'étais consultante pour l'une des entreprises d'Alexander. Nous n'avons pas pu résister à l'envie de mêler travail et plaisir. »« Quelle modernité ! », s'exclame Marian dans un petit rire forcé. « Liam et moi nous connaissions depuis des années avant de nous mettre ensemble. Il y a du bon da

Point de vue d'AlexanderJe me redresse, la nuque raide à cause de cette position inconfortable. Sam dort encore, sa respiration un peu plus calme que la nuit dernière.« Depuis combien de temps dort-il ? » demandai-je doucement.« Toute la nuit, à ce que je sache. Je suis allé le voir plusieurs fois. » Ellie a l'air inquiète. « Devrais-je appeler son médecin ? Prendre rendez-vous ? »« Oui. Cet après-midi si possible. Je vais me libérer. »Elle hoche la tête et part téléphoner. Je me lève, m'étire, puis me penche pour embrasser le front de Sam. Il remue, mais ne se réveille pas.Dans ma chambre, je prends une douche et enfile un costume, essayant de passer de l'état de père inquiet à celui de PDG autoritaire. C'est une transition que j'ai dû faire bien trop souvent ces derniers temps.Pendant mon petit-déjeuner – un café et des toasts que je savoure à peine – je consulte mon téléphone. Des dizaines de messages et de courriels, la plupart concernant les fiançailles. Des collègues me fé

Point de vue d'AnastasiaJe reste assise dans ma voiture pendant cinq bonnes minutes après avoir quitté le café, les mains crispées sur le volant, essayant de calmer ma respiration.Que m'arrive-t-il ?Alexander Grayson est censé être un moyen d'arriver à mes fins. Un outil que j'utilise pour me rapprocher de Liam, pour laver mon nom, pour détruire ceux qui m'ont détruite. C'est le frère de la femme que j'ai été accusée d'avoir tuée, l'homme qui a tout fait pour que je sois condamnée.Je devrais le haïr. Ou du moins, ne rien ressentir pour lui.Mais quand il m'a regardée aujourd'hui avec ses yeux gris fatigués, quand j'ai vu l'épuisement et l'inquiétude gravés sur son visage, je n'ai ressenti que de l'inquiétude. Une inquiétude sincère et importune.Et c'est dangereux.« Reprends-toi », je marmonne en démarrant enfin la voiture.Le trajet du retour à mon appartement se fait machinalement, mon esprit repassant en boucle chaque instant de notre rencontre. Son regard quand je lui ai dema

Point de vue d'AnastasiaMon sang se glace instantanément, mais je garde une expression neutre. Je ne peux pas me trahir maintenant.Jamais.« Je ne crois pas. J'ai tendance à rester discrète lors des événements. Je suis plus à l'aise dans l'ombre. »« Hmm. » Il continue de m'observer, et je vois bien qu'il réfléchit. « Quel est votre parcours ? Où avez-vous étudié ? »« Je ne l'ai pas dit. » Je prends une gorgée d'eau, profitant de ce moment pour me ressaisir. « Mais j'ai étudié sur la côte Est. Au MIT, pour être précis. »Ce n'est pas un mensonge : Anna Brooks a inventé un diplôme du MIT. Mais le dire à Liam, le voir assimiler l'information, c'est comme jouer avec le feu.« Le MIT. Impressionnant. » Il se penche en arrière sur sa chaise. « Et avant votre travail de consultante ? »« Divers postes de chercheuse. Rien de particulièrement passionnant. » Je me tourne vers Alexander. « On commande ? Je meurs de faim. » C'est une diversion flagrante, mais Alexander la repère immédiatement

Point de vue de LiamLe lendemain matin, je suis à mon bureau chez Thompson Technology quand mon téléphone sonne. Jenkins. Ça a été rapide.« Qu'est-ce que tu as ? » je réponds aussitôt.« Pas autant que je le voudrais », dit Jenkins d'une voix rauque empreinte de frustration. « Anna Brooks est étonnamment bien effacée. Presque comme si quelqu'un avait trié et soigneusement sélectionné les informations disponibles à son sujet. »« Que veux-tu dire par effacée ? »« Je veux dire que son empreinte numérique avant il y a sept ans est minimale. Quelques relevés universitaires, un diplôme, mais rien de substantiel. Aucune photo d'enfance sur les réseaux sociaux de sa famille, aucun ancien article de blog, aucune trace de ses frasques numériques d'adolescente. C'est comme si elle avait atteint sa pleine maturité il y a sept ans. »Sept ans. Cette période me dit quelque chose, mais je n'arrive pas à me souvenir pourquoi.« Ce n'est pas normal », dis-je. « Non, pas du tout. Même les personnes