All Chapters of Le diable me veut: Chapter 111 - Chapter 120

AllisonGregory apparaît sur le seuil au bout d'un moment. Il me regarde sans parler avant de venir m'aider. Nous fouillons dans l'armoire de rangement de mon père et la main de Gregory apparaît sur la mienne, s'y attardant plus longtemps que nécessaire alors qu'il me regarde. "Tu vas bien", dit-il. Pas une question.Il a raison. Même si mon visage est sillonné de larmes. "Je vais bien", je suis d'accord."Ta sœur t'aimait. Je peux le voir partout ici.""Tu as raison. Nous nous aimions. C'est juste—" Comment puis-je lui expliquer ? Je me sens coupable, oui, mais aussi en colère qu'elle ait accepté d'épouser Paul. Je suis un désordre d'émotions contradictoires. "Je veux juste que ça soit fait.""Nous le finirons alors." Il me serre la main et se rapproche. "Ensemble.""Je ne peux pas faire ça depuis Boston.""Nous trouverons un moyen."Je recule, pas prêt à me réconcilier, et me dirige vers le bureau de mon père. Gregory me regarde m'asseoir derrière l'ordinateur. Puis, sans un mot, il

AllisonJe ne peux pas faire grand-chose ces jours-ci.Réveillez-vous, allez à la salle de bain, retournez au lit. Mélangez, mélangez, mélangez. Le soleil me fait mal aux yeux. Le bruit me fait mal aux oreilles. C'est plus sûr sous mes couvertures.Je pense à Freya dans ses derniers instants.En espérant une issue.Papa était-il là dans la pièce ? Je ne pense pas. Quoi que papa ait fait, cela s'est produit avant que Freya n'entre dans le bain.Savait-elle qu'elle allait mourir ? Papa lui a-t-il dit de prendre toutes ces pilules ? L'a-t-il forcé à le faire ?Je vois ma sœur terrifiée et seule. Abandonnée par son propre père. Maltraitée par son mari.J'étais la dernière personne qu'elle essayait de joindre, et je ne savais pas à quel point les choses avaient dégénéré.Comment aurais-je pu le savoir ?Mais j'aurais pu.Je suis coincé dans une boucle qui s'auto-renforce. Je n'aurais pas pu le savoir. J'aurais dû le savoir. Encore et encore. Mélangez, d'avant en arrière. Mélangez, mélangez

Allison"Tu sens encore la fumée." Je le regarde de l'autre côté du lit, clignant des yeux pour chasser le sommeil."J'ai vraiment pris une douche deux fois.""Je te crois." Je m'assieds, me frotte le visage, puis me penche plus près de lui. Je suis épuisé d'être resté éveillé toute la nuit, malade d'inquiétude. Il a fait l'erreur de me dire ce qu'il comptait faire la nuit dernière, et même si cela m'a en quelque sorte réconforté de savoir que Paul était sur le point de mourir, cela m'a aussi fait flipper. "J'étais assez terrifié, tu sais.""De quoi ?""Je te perds." Je ris de l'absurdité des mots. "Ce qui n'a aucun sens, puisque j'ai pensé à t'étrangler moi-même peut-être une centaine de fois depuis notre rencontre.""Ah, ma douce épouse, tu m'aimes, n'est-ce pas ?""Je dirais que je suis devenu très tolérant.""Et pourtant, je suis là, malade d'avoir besoin de toi." Il s'approche, ce bel homme avec ses yeux intenses et charmants et ses lèvres. Ces lèvres incroyables. Il m'embrasse d

RitaCe n'est pas le genre de bar que j'imaginais.Scar Scarfoni est un type qui aime les martinis au salon. Il aime tout ce qui est haut de gamme, des costumes aux voitures en passant par le whisky. Il travaille dur, gagne des sommes obscènes et dépense comme s'il n'avait jamais entendu parler du mot retraite.Il ne se gêne pas non plus.Mais cet endroit est une plongée. Il y a un plafond suspendu – un véritable plafond suspendu avec des carreaux probablement pas mais peut-être en amiante – et du faux bois partout sur les murs. Des enseignes au néon annoncent des bières qui, j'en suis presque sûr, n'existent plus, et des photos anciennes et décolorées de stars du sport à la retraite de Boston sont punaises sur les murs – avec de véritables punaises.C'est calme à quatre heures de l'après-midi. Scar se renfrogne pendant un moment jusqu'à ce qu'il me conduise au fond et me dépose au bout d'un bar incurvé dans l'ombre de ce qui, je suppose, doit être une cuisine. Ou peut-être là où ils

CicatriceJ'accepte le cigare d'Orin Callahan, coupe le bout et l'allume avec ma propre torche. "Très bien", dis-je en hochant la tête avec satisfaction tout en prenant une profonde bouffée. "Cubain?""Bien sûr," dit Orin en souriant. Il sirote un whisky, des glaçons tintent dans le verre. La pièce est sombre et enfumée, dominée par une grande table et entourée d'étagères de rangement. Nous sommes au fond d'une arrière-salle, cachés derrière des étagères remplies de produits secs. La porte se perd dans l’ombre quelque part derrière moi. Orin domine l'espace, même si ses quatre fils occupent à eux seuls beaucoup de place. Je suis au fond, le plus près de la porte. "Vous savez, les Cubains ne sont pas vraiment meilleurs ces jours-ci.""Symbole de statut", dit son fils Nolan, un grand garçon aux cheveux noirs et aux yeux clairs."Comme si tu connaissais un putain de truc sur le statut", dit Carson, un autre fils de Callahan, celui-ci plus large avec des taches de rousseur et un rire bruy