All Chapters of Le désir du motard: Chapter 21 - Chapter 30

Point de vue de Mia« Tu seras plus en sécurité ici. Reste aussi longtemps que nécessaire pour te recentrer », me dit Linda d'une voix douce avant de monter dans sa voiture et de partir.Mes yeux suivirent sa voiture jusqu'à ce qu'elle disparaisse à l'horizon.« Allez, viens, et mets-toi au travail. »« Me mettre au travail ? » lâchai-je sans réfléchir, mon regard se tournant vers l'amie chez qui Linda m'avait amenée.« Oui », répondit-elle en haussant les épaules. « Je m'appelle Elena. » Elle me tendit la main, mais je ne la pris pas.« Je m'appelle Mia Moretti », répondis-je sans sourire.« Oh », murmura-t-elle en retirant lentement sa main. « Mia, tu dois venir travailler. »« Travailler ? Je ne suis pas venue pour ça », répliquai-je. Elle a ri sous cape : « Il est hors de question que j'héberge une femme adulte et en pleine forme dans mon appartement sans rien demander en retour. »Mes yeux se sont écarquillés : « Linda a dit que tu lui devais des services. »« Ah oui, mais ce n'

Point de vue de Mia« Ma pauvre, elle n'a pas un sou pour se payer une soirée ! » J'ai entendu Elena s'emporter au téléphone. Je ne savais pas exactement qui, mais je pensais que c'était Linda.La personne à l'autre bout du fil a fini par la calmer, et elle a souri gentiment avant de raccrocher. J'ai poussé un soupir de soulagement, aussitôt remplacé par la douleur quand elle s'est tournée vers moi et a dit : « Tu dois te trémousser pour avoir mon argent, sinon tu dors dans la rue. »Mes yeux se sont écarquillés. « Je… je croyais que tu me laisserais… »« Non, mademoiselle, entrez en boîte et déshabillez-vous pour gagner de l'argent, c'est comme ça qu'on fait ici », a-t-elle marmonné en attrapant ses clés et en verrouillant la porte.Merde !Les larmes me sont montées aux yeux. Je suis Mia Moretti, je ne peux pas me retrouver à la rue.Linda ne lui a pas dit qui j'étais ? Les larmes brouillaient ma vue, mais j'ai serré mon téléphone plus fort et j'ai appelé Mike. Je savais que c'étai

Point de vue de Mia« Voilà ton costume, monte sur la barre et remue tes fesses de rêve », dit la femme joyeusement en me lançant un string-brassière tout neuf.Je l'attrapai, comme si j'attendais ce jour depuis toujours.« Tu as une silhouette de rêve. Je suis sûre que tu vas faire tourner la tête aux garçons ce soir », ajouta-t-elle en me regardant me déshabiller et enfiler le costume qu'elle m'avait donné.« Combien de minutes je dois danser ? » demandai-je en ignorant son commentaire déplacé sur mon physique.« Autant que tu as besoin de payer le loyer. Pour ce soir, demain, et après-demain », répondit-elle en me donnant une fessée.« Madame, je suis hétéro. »Elle rit doucement. « Moi aussi. J'ai juste un faible pour les belles choses », dit-elle en se léchant les lèvres, ce qui me rendit encore plus nerveuse.« S'il vous plaît, emmenez-moi au bal », demandai-je poliment. « Ouais, bien sûr ma belle », dit-elle en souriant et en me montrant le chemin.Je la suivis docilement jusq

Point de vue de MiaLa femme d'âge mûr m'a indiqué le chemin vers l'espace VIP et est partie aussitôt. Le couloir menant à cet espace était plus froid que le reste du club.Chaque pas résonnait plus fort que les basses qui vibraient depuis la piste de danse. Le videur ne disait rien, ne me regardait même pas, et avançait d'un pas lourd et assuré, comme s'il avait escorté des filles sur ce chemin des centaines de fois.Mes paumes étaient moites, mes jambes flageolaient, mon cœur… j'avais l'impression qu'il ne battait plus au bon endroit.La lumière était différente, plus tamisée, bleutée, presque comme à l'hôpital, mais plus froide et plus cruelle. L'air embaumait légèrement le parfum et les alcools de luxe. Je sentais déjà son regard peser sur moi à travers les murs.Quand le videur s'est arrêté, j'ai eu le souffle coupé.Une haute porte noire se dressait au-dessus de nous, ornée d'un néon violet. « VIP » était gravé sur une plaque de métal à côté. Il jeta un coup d'œil par-dessus so

Point de vue de MiaJ'avais l'impression que mon corps ne m'appartenait plus, trop conscient, trop exposé, et même pas entièrement vêtu.Je m'avançai vers lui, chaque mouvement prudent. Je sentais son attention se poser sur moi, sans faiblir.La musique commença à envahir la pièce, douce et lente, de celles qui vous enveloppent et vous empêchent de réfléchir.Mes mains tremblaient quand je les levai, alors je me laissai guider par le rythme. Je me balançai d'abord, à peine, laissant mon corps retrouver ses mouvements. La peur ne disparut pas, mais elle s'adoucit et se transforma en quelque chose de plus calme.Je portai la main à l'ourlet de ma robe.Le tissu remonta, centimètre par centimètre, sans précipitation ni geste théâtral. Je n'étais pas encore en train de jouer la comédie pour lui, je cherchais simplement à me stabiliser. Quand je laissai tomber ma robe, je ne le regardai pas. Je fixai le mur du fond, m'enracinant dans la lueur des lumières et le rythme régulier sous mes pie