All Chapters of Sa petite amie sous contrat: Chapter 21 - Chapter 30

Point de vue de LilaJe me suis réveillée en sursaut, le cœur battant la chamade à cause du cauchemar. Le symbole de Sebastian, la peinture rouge, la porte de la boulangerie qui s'ouvrait, des pas dans le loft d'Adrian et une ombre penchée sur moi.J'ai cherché à tâtons la lampe de chevet, mais une présence chaude et tendue à côté de moi a immobilisé ma main.Adrian.Il ne dormait pas.Il était assis droit contre la tête de lit, un bras posé derrière moi, protecteur, le regard fixé sur la porte de l'autre côté de la pièce. Sa mâchoire était crispée. Ses épaules, tendues comme la pierre. Sa respiration était trop contrôlée.Il n'avait pas fermé l'œil de la nuit.L'atmosphère était pesante. Chargée. Comme si le loft lui-même attendait quelque chose.Lui.Sebastian.Je me suis enveloppée dans la couverture, soudain transie de froid. Tu m'as entendue ? ai-je murmuré.Le regard d'Adrian s'est adouci un instant, mais cette douceur a disparu sous la tension. J'entends tout. Sa voix était bas

Point de vue de LilaL'explosion résonnait encore dans mes os. La voiture de Hale était de travers sur l'asphalte craquelé, ses phares fendant la poussière et la fumée. Mes oreilles bourdonnaient. Ma poitrine tremblait à chaque respiration superficielle. J'étais enveloppée dans une couverture qu'on m'avait fourrée dans les mains, mais elle ne me protégeait guère du froid qui me remontait le long de l'échine.L'adrénaline retombait, laissant place à une sensation plus vive, plus froide, plus nette.Dehors, Adrian arpentait la pièce comme un animal en cage, à grands pas, la mâchoire serrée, les épaules crispées. Il se disputait avec Hale par fulminantes colères sourdes. Hale gardait son calme, les mains levées dans les gestes maîtrisés qu'il utilisait toujours pour empêcher Adrian d'exploser.Je fixai mes mains.Elles tremblaient.Pas à cause de l'explosion.Pas par peur.Par la prise de conscience.Ce bracelet dans l'entrepôt, le bracelet de ma mère, n'avait pas été un avertissement po

Point de vue d'AdrianUn éclat me transperça l'œil comme une lame.Un éclair fulgurant, venant d'un toit de l'autre côté de la rue, trop net, trop précis pour être autre chose qu'une lunette de visée.Je n'ai pas réfléchi. J'ai agi instinctivement.J'ai saisi Lila par la taille, l'ai tirée vers le bas et nous avons été projetés tous les deux derrière le SUV. Hale était déjà en mode combat, dégainant son arme et scrutant l'horizon d'un regard rapide et chirurgical.Mon pouls s'est emballé. J'avais l'impression de me noyer dans l'adrénaline.Parce que je savais exactement qui était là-haut.J'ai passé ma main derrière la tête de Lila, la serrant contre ma poitrine tandis que je me penchais sur elle.Ne bouge pas, ai-je murmuré dans ses cheveux.Ne respire pas.J'ai senti son corps se raidir sous moi, la peur et la confiance vibrant dans ses os. Le fait qu'elle me fasse autant confiance me déchirait. Le fait qu'elle soit dans une telle situation me déchirait. Hale grogna : « Je n'arrive

Point de vue d'AdrianLes sirènes hurlent toujours dans la planque, assez fort pour faire vibrer les poutres métalliques au plafond. Les gyrophares rouges clignotent comme s'ils annonçaient un décompte avant quelque chose que personne ne souhaite affronter.Je maintiens Lila plaquée contre mon dos, une main sur sa taille, l'autre agrippée à mon arme.« Reste avec moi », lui dis-je. Je l'ai répété mille fois ce soir, mais cette fois, Dieu me vienne en aide, c'est comme une prière.Hale trottine devant, prenant les virages à toute vitesse. « Par ici », dit-il. « Il y a une sortie de service au nord. Passage souterrain. »Bien. Sortie. Loin du cauchemar orchestré par Sebastian.Je jette un coup d'œil à Lila et me fige.Son poing est toujours crispé sur ce fichu mot.« VIENS SEULS MAINTENANT. »La colère me brûle la poitrine. « Il essaie de nous séparer », je murmure.« Il n'y arrivera pas », chuchote-t-elle.Mais Sebastian a tout planifié dans les moindres détails de ce bâtiment. S'il ve

Point de vue de LilaLumière.Une lumière douce, chaude, qui se déplace lentement.Elle inonde la pièce à travers les hautes fenêtres d'Adrian, se déposant sur ma peau comme une couverture dont j'ignorais avoir besoin. Pendant un long moment, le souffle coupé, je reste immobile. Mes yeux restent mi-clos, mon cerveau luttant pour s'extirper du sommeil profond qui m'a emportée.Les draps sous moi sont chauds, lisses, d'une qualité qui inspire le confort plutôt que l'ostentation. Et ils sentent légèrement le cèdre… et lui.Adrian.Mon cœur bat une fois, rapidement, discrètement.La nuit dernière me revient en mémoire par bribes. Sa voix contre ma gorge. Ses mains qui me tenaient comme si j'étais précieuse. La façon dont la peur de la maison sécurisée s'est dissipée sous sa chaleur, remplacée par le désir… par le choix.Mes jambes sont un peu douloureuses, cette douleur sourde et profonde qui naît de l'intensité, de la proximité, du fait de laisser entrer quelqu'un après avoir été trop lo