Je m’appelais Mosis, ingénieur en génie civil, passionné par l’histoire et les civilisations anciennes. Ma vie s’est brutalement arrêtée dans un accident… pour reprendre dans un trône froid, au cœur d’un royaume en ruine. Désormais, je suis Rolland Frostmar, roi d’un territoire oublié, haï par son peuple, méprisé par ses vassaux. Mais je ne suis pas revenu les mains vides. Un Système de Renommée s’est activé à mon arrivée. Pour chaque action significative – victoire militaire, réforme réussie, invention utile – je gagne des Points de Renommée, échangeables contre des technologies, des savoirs perdus, ou même des innovations modernes. Agriculture, médecine, armement, industrie… à condition d’avoir la sagesse de choisir quand et comment avancer. Car chaque progrès a son prix. Trop d’innovations peuvent bouleverser l’ordre établi. Une réforme mal pensée peut déclencher une révolte. Et chaque ennemi vaincu en attire trois autres. Nobles arrogants, prêtres fanatiques, rois rivaux et traîtres dans l’ombre... tous veulent ma chute. À travers le feu, la ferraille et les complots, je reconstruirai ce royaume. Je ne suis pas un héros. Je suis un bâtisseur. Un stratège. Un roi. Et avec ce système… je forgerai une légende.
view moreUn vertige. Une lumière blanche. Puis... le néant.
Lorsque mes yeux s’ouvrent, un plafond en pierre froide m’accueille. Je sens un matelas rugueux sous mon dos, une couverture rêche sur mes jambes, et l’odeur persistante de cire fondue et d’humidité. [Système de Renommée activé.] [Bienvenue, Rolland Frostmar.] [Analyse en cours...] Mon cœur s’emballe. Cette voix mécanique, froide mais claire, résonne dans ma tête. Je tente de me redresser, mais mon corps est lourd, étranger. Ce ne sont pas mes bras, ni mes mains. Mes doigts sont plus fins, mes articulations douloureuses. [Analyse terminée.] [Statut actuel du royaume : en déclin.] [Popularité du roi : extrêmement basse.] [Objectif principal : restaurer la gloire de Frostmar.] Je ferme les yeux un instant, essayant de comprendre ce qu’il m’arrive. Je me souviens de mon monde d’avant. Ingénieur civil, 32 ans, une vie banale mais stable. Un accident… puis ce réveil. Je suis... réincarné. Dans le corps d’un roi mourant ? Un royaume médiéval ? Et ce Système ? Il ressemble à une interface de jeu, mais tout semble réel, trop réel. [Fonctionnement du Système de Renommée :] [Accomplissez des actions notables pour gagner des Points de Renommée.] [Utilisez ces points pour débloquer des connaissances, des compétences ou des ressources.] [Attention : chaque action a des conséquences sur le royaume et son équilibre social.] La porte de pierre s’ouvre avec difficulté. Un homme d’un certain âge, vêtu d’une tunique ornée du blason royal, s’incline légèrement. — Votre Majesté, vous êtes réveillé. Les conseillers vous attendent dans la salle du trône. Je hoche la tête, sans dire un mot. Mes jambes sont instables, mais je marche. Mon esprit est en ébullition. Si ce que je vis est bien réel, alors je dois agir. Rapidement. La salle du trône est vaste, mais son état trahit la décadence du royaume. Colonnes fissurées, tapisseries délavées, silence pesant. Autour de la table de conseil, plusieurs hommes m’observent, inquiets et méfiants. — Votre Majesté, dit un conseiller à la barbe grise, le royaume est au bord de l'effondrement. Les récoltes sont maigres, les caisses sont vides, et nos voisins lorgnent sur nos terres. Un autre ajoute, d’un ton amer : — Le peuple doute de votre autorité. Les nobles complotent. Et l’armée... n’est plus qu’un souvenir. Ils attendent ma réaction. Le vieux roi, celui dont j’ai hérité le corps, était faible, indécis. Moi, je ne le serai pas. Je les fixe droit dans les yeux. — Messieurs... il est temps de reconstruire Frostmar. Ensemble, nous redonnerons à ce royaume la grandeur qu’il mérite. Un silence. Puis des murmures. De la surprise ? De la peur ? Peu importe. [Quête principale mise à jour : Restaurer la gloire de Frostmar.] [Récompense : Déblocage de nouvelles fonctionnalités du Système.] Je sens déjà une étincelle. Ce monde n’est peut-être pas prêt pour moi. Mais moi, je suis prêt à le transformer. Pierre après pierre. Loi après loi. Réforme après réforme. Et avec ce Système, je ne serai pas qu’un roi. Je deviendrai une légende.La décision de passer à l'offensive avait insufflé une nouvelle énergie dans les veines du royaume. La peur et l'incertitude qui avaient paralysé Eryndale pendant des semaines laissaient place à une détermination palpable, une ferveur que Rolland n'avait pas ressentie depuis le début de la guerre. Les nouvelles de l'accord avec le Duc River se répandaient, transformant le désespoir en un espoir tangible. Le roi n'était plus seul ; l'échiquier avait changé, et c'était maintenant à Frostmar de dicter le tempo du conflit.Deux semaines après le retour de la délégation de l'Est, deux expéditions quittèrent Eryndale, symbolisant la double stratégie de Rolland : l'une menée par le fer, l'autre par le savoir.La première, et la plus imposante, était le corps expéditionnaire destiné au Sud. Menée par le Commandant Seran lui-même, cette force de près de cinq mille hommes était un mélange de vétérans de la bataille de l'Alne et de nouvelles recrues bien entraînées. Leur moral était au plus haut
Le retour de la délégation de l'Est fut un événement en soi. Lord Elmsworth et Dame Maelis, accompagnés de leur escorte, rentrèrent à Eryndale non pas avec l'air fatigué de voyageurs revenant d'une mission périlleuse, mais avec une lueur d'excitation et d'accomplissement dans les yeux. La nouvelle de leur succès les avait précédés de quelques heures, portée par un cavalier d'élite qui avait franchi la distance en un temps record.Lorsque Rolland les reçut dans la salle du conseil restreint, l'atmosphère n'était plus à la défense désespérée, mais à une planification prudente et optimiste. Les visages d'Ulrich et de Seran, habituellement si graves, étaient marqués par un soulagement évident.« C'est encore mieux que ce que vous aviez décrit dans votre message, Lord Elmsworth, » dit Rolland après avoir écouté le rapport détaillé du vieux diplomate. « Un blocus économique, une route commerciale sécurisée pour le grain, un échange de technologies, et une menace dissuasive sur le flanc est
Dans la grande salle d'audience de Silverflow, le silence s'étira, lourd et pesant. Chaque seconde semblait durer une éternité pour Lord Elmsworth et Dame Maelis, suspendus à la décision du Duc Joshua River. Le souverain de l'Est, le visage impénétrable, semblait peser chaque mot de la requête de Rolland, chaque implication pour son propre duché. Finalement, il prit une lente inspiration et son regard gris se posa sur les deux émissaires.« Lord Elmsworth, Dame Maelis, » sa voix résonna, calme mais ferme, dans la salle silencieuse. « J'ai écouté avec attention vos paroles et j'ai observé avec intérêt ce que vous m'avez montré des ambitions de votre roi. Le Roi Rolland est, comme je l'ai dit, un homme inhabituel. Il se bat pour une vision de Frostmar unifié et prospère, une vision que, sur le principe, je ne peux que respecter. La barbarie de Karl Lagerfeld, qui s'attaque aux paysans et à leurs récoltes, est une abomination indigne d'un noble de Frostmar. La brutalité d'Ivar Frost n'es
L'aube qui se leva sur Stonehaven au lendemain de l'opération menée par le Lieutenant Erlan Kaelen était d'un calme trompeur. Les traces des affrontements nocturnes avaient été rapidement nettoyées, les corps des rebelles tués discrètement enlevés, et les meneurs, y compris le Baron Theron, croupissaient dans les geôles de la citadelle, attendant le jugement du Roi. Les hommes de Kaelen, bien que discrets, patrouillaient les points névralgiques de la ville, leur présence silencieuse mais déterminée rappelant à tous que l'autorité royale avait non seulement été défiée, mais qu'elle avait triomphé avec une rapidité et une efficacité glaçantes.La population de Stonehaven était partagée entre la peur et un respect nouveau. La peur, car la répression avait été brutale, même si elle avait été ciblée. Le respect, car le Roi Rolland avait démontré qu'il ne laisserait pas sa province sombrer dans l'anarchie ou tomber aux mains des factions rebelles manipulées par des puissances extérieures. L
Le contrecoup de la fureur de Karl Lagerfeld ne se fit pas attendre. Quelques jours à peine après que le Duc du Sud eut ordonné à Maître Grimoald de déchaîner ses incendiaires sur les campagnes fidèles à Rolland, les premières nouvelles sinistres commencèrent à parvenir à Eryndale. Elles arrivaient non pas par des messagers officiels, mais par des flots de paysans affolés, fuyant leurs terres dévastées, leurs visages noircis par la suie et creusés par la terreur.Les provinces de Greenridge et de la Basse-Vallée du Lynnhar, autrefois des havres de paix agricole où les réformes de Rolland commençaient à porter leurs fruits, furent les premières touchées. Des granges remplies des récoltes fraîchement rentrées partirent en fumée au milieu de la nuit, les flammes dévorant en quelques heures le travail de toute une année. Des champs de blé mûr, prêts pour la moisson, furent incendiés, transformant des étendues dorées en déserts de cendres noires. Des meules de foin, vitales pour le bétail
La nouvelle du Rat tomba comme un couperet sur les plans de Rolland. Trois jours. C'était le délai infime dont il disposait avant que Stonehaven ne sombre potentiellement dans le chaos orchestré par Karl Lagerfeld et ses marionnettes locales. Le Baron Theron, un nom que Rolland ne connaissait que trop bien – une lignée autrefois puissante, déchue pour trahison sous le règne de son grand-père, et qui n'avait jamais pardonné à la couronne sa disgrâce. Un pion idéal pour le Duc du Sud.Immédiatement, un message codé fut expédié par le cavalier le plus rapide au Lieutenant Erlan Kaelen, qui campait avec ses deux cents hommes d'élite à moins d'une journée de marche de Stonehaven. L'ordre était simple et brutal : infiltrer la ville discrètement, identifier les meneurs de la conspiration avec l'aide des agents du Rat déjà sur place, et frapper avant qu'ils ne puissent mettre leur plan à exécution. Pas de demi-mesures. La racine du mal devait être arrachée avant qu'elle n'empoisonne toute la
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