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AMOUR DE DIEU PARTIE 02-RAM

Le lendemain...

Je me suis mis en route très tôt le matin. Une fois dans l'entreprise tout s’était bien passé et j'ai pu décrocher mon travail. J'allais travailler comme assistant comptable. C'était une grande compagnie Import-export de la ville. La prière de ma mère s'était exaucée car c'était ce même jour que j'avais commencé à travailler.  

La dame que j'assistais était aimable envers moi. Nous finîmes  le boulot à 19h. Mes pieds étant mon moyen de déplacement, je me suis précipité pour rentrer chez moi. Mais arrivée au portail de l'entreprise, je croisai la femme de mon boss. Elle était nommée DGA dans la compagnie. 

Après l'avoir salué, cette dernière, me regardait d'une façon que je n'aimais pas. J'ai du vite détourner mon regard pour poursuivre mon chemin.  

        Mousse,  attends ! 

Cette voix m'avait obligé à me retourner et je m'étais rendu compte que c'était la DGA qui m'appelait. Elle avança vers moi et dit : 

        Je voulais te dire que tu es un bel homme. 

        Euh... merci... Madame, dis-je en présentant un visage étonné. 

Elle me fit dos et continua son chemin. Je fis de même pour rejoindre ma hutte et me plonger une fois encore et comme toujours dans mes problèmes. Mes pensées étaient déjà tournées vers les frais d'opérations avant que je ne rentre à la maison. Les propos du docteur résonnent dans ma tête et une peur immense m'envahit.  Je commence alors à discuter seul tel un fou.  

        Pourrais-je avoir une certaine audace à hauteur incroyable de me présenter devant mon patron pour lui demander un prêt ? Non ! Je viens à peine de commencer. DIEU DU CIEL !!! FAIS QUELQUE CHOSE DANS MA VIE !!!! 

J'ai décidé cette nuit de me rendre à l'hôpital pour avoir des nouvelles, sans doute de mon père. 

Ma mère était toujours là, en éveil, la tête penchée sur ses cuisses, avec des larmes aux yeux. Je pouvais lire de la tristesse dans ses yeux. Elle ne possédait plus un rond comparé à l'époque juste un peu plus longtemps où elle avait au moins le peu qu'il faut pour nous satisfaire. Aujourd'hui, plus rien ne lui reste. 

Les larmes voulurent jaillir de mes yeux mais je respirai un grand coup pour les chasser. Pourtant une goutte de chaude larme têtue s'échappa. Je l'avais essuyé d'un seul coup avec mon index puis s'approchai de ma mère 

        Bonsoir maman ! 

Cette dernière sursauta avec des larmes aux yeux. 

        Qu'est-ce que tu as mère ? 

        Mon garçon ! Excuse-moi ! Je n'étais pas en moi. Comment a été l’entretien ? 

        Bien maman ! Et j'ai déjà commencé à travailler. 

        Vraiment mon garçon ? 

        Oui maman. 

        Oh merci beaucoup mon Dieu ! Nous te remercions pour tes merveilles dans nos vies. Mais n'oublies pas la santé de ton fils, qui est cloué dans ce lit d'hôpital.

Ses larmes ruisselaient de plus belle. Je l'avais pris dans mes bras et la laissa pleurer autant qu'elle l'avait souhaité, puisque les pleurs soulagent la douleur, disent-ils. Je sens qu'elle n'arrêtera pas de sitôt ses pleurs. Alors j'eus l'idée de le réconforter.

        Maman ! Ça suffit pour les pleurs d'aujourd'hui. Et il faut que ça s’arrête de façon définitive. Il faut qu'on se serre les coudes  pour affronter cette situation et non se laisser dominer par elle. Mère, DIEU ne nous oubliera pas, j'en suis certain. Restons positifs mère !  Je veux revoir cette Lionne d'avant. Cette femme qui me donne le courage, la force et le goût de ne jamais baisser les bras. Où est passée cette dame de fer mère ? Sèche tes larmes ! Je veux te revoir! 

À ces mots, elle me fixa et prit ma main. 

        Elle est toujours là mon fiston (en se mouchant). Mais anéantie. Je te promets de faire mon possible pour me retenir. 

J'avais passé un peu plus de temps auprès d'elle à l'hôpital et lorsque mes sœurs sont venues, je me suis rendu à la maison. J'avais pris une douche et ensuite mangé le riz recyclé que mes sœurs avaient pensé à en prendre soin avant d'aller au marché. Je m'allonge dans le fauteuil toujours dans mes pensées jusqu'à ce que le sommeil m'emporte sans que je ne m'en rende compte. 

CHEZ MON BOSS...

Mon patron est un jeune homme et sa femme est aussi jeune que lui. Ce soir-là, il était pris d'une fatigue puisqu'il avait passé toute la journée au boulot. Mais il eut le réflexe de vérifier mes dossiers avant de s'endormir. Sa femme vint à lui, sourcils froncés. 

        Mon chéri, Que fais-tu encore ici ? Ça ne peut pas attendre ce que tu fais ? 

        Tu as raison ma princesse, mais c'est que j'ai juste envie de jeter un coup d'œil encore dans les dossiers de l'assistant comptable.  

        Tu parles de Richy ? 

        Oui, car tu sais très bien que la comptable a des voyages à faire donc il doit assurer si cette dernière n'est pas là. Tu me comprends j’espère ? 

        Oui très bien même, mais en voyant ce jeune homme, je crois qu'il sera compétent.  

        Tu as peut-être raison, car ses diplômes le montrent. L’apparence est trompeuse

dit-on il vient juste de commencer. Nous verrons sa capacité sous peu. Bon, je vais me coucher. 

Ils sortent du bureau et main dans la main rejoignent leur chambre. 

Le lendemain...

Je m'étais rendu au boulot mais mes pensées étaient toujours tournées vers mon père car il lui restait juste un jour selon ce que le Docteur nous a dit. Tout mon esprit est hors de l'enceinte de mon bureau jusqu'au point où je ne m'étais même pas rendu compte de quand la femme de mon patron était dans le bureau.  

        Hey, Richy ??? T'es présent ? 

    Ces mots m'ont fait descendre des nuages. Je vis la DGA en face de moi et nous nous saluâmes. 

        Bonjour madame ! 

        Bonjour Richy, Un problème ? 

        Non madame ! Tout va bien. Ne vous inquiétez pas.  

        Sourcils froncés, elle répliqua ;  

        Je n'en suis pas si sûre. Je peux lire dans ta mignonne face que tu n'es pas heureux. Y-a-t-il un souci avec ta famille ou n'aimes-tu pas travailler dans la boîte ? 

        Non madame ! Tout va bien. Je pensais à quelque chose, disais-je la tête baissée. 

        À quoi donc ? Ta femme est-elle enceinte ? 

        Oh non ! Je n’ai pas de femme. Je promets de tenir une posture correcte désormais. 

        Bien. Passe me voir dans mon bureau ! 

    Mon boss est retourné dans son bureau après avoir dit  cela. J'étais envahi de peur, car c'était déjà mon deuxième jour de travail. Et aussi un comptable ne doit pas être trop dans l'état dans lequel j'étais car ça peut jouer sur l'entreprise. Je m'étais rendu dans le bureau de la femme de mon boss comme elle me l’avait demandé. Une fois dans son bureau, cette dernière commença avec les mêmes questions et j'étais obligé de cracher le morceau. Je peux sentir qu'elle était triste pour moi. Elle récapitula pour savoir si elle m'avait bien comprise. 

        Alors ton père est mourant ? 

        Oui madame ! 

        Ne pouvais-tu pas m'en parler ? 

        .... 

        Certes, tu as commencé à travailler ici il y a seulement deux jours mais nous sommes tous des êtres humains. Je veux que tu m'emmènes à l'hôpital où ton père est hospitalisé. 

    Avec les larmes aux yeux, j'étais monté dans la voiture de la femme de mon boss et nous sommes rendus à l'hôpital. Une fois là-bas, elle solda les 500.000f pour qu'on s'occupe de mon père. Nous étions vraiment très contents ma mère et moi, et je ne faisais que la remercier.  Nos problèmes commencent à trouver des solutions, disais-je intérieurement. Mais… Le pire s'arme lourdement pour m'attaquer. 

Les jours passèrent ...

    L'opération a été un succès et mon père peut à présent vivre un peu plus longtemps. Ma mère a décidé de rendre visite à sa famille. Mais je ne pense pas qu'elle serait la bienvenue parce qu’elle fut rejetée par cette dernière lorsqu'elle s'entêtait à fréquenter mon père.  

    Mes sœurs s'étaient partagées les tâches : l'une était restée au chevet de notre père à l'hôpital et tandis que l'autre s'était rendue au marché. Mes sœurs s'adaptaient parfaitement à tout et ne prenaient rien comme difficile pour elles.  

    L'opération qui était fait, était pour maintenir un peu plus en vie notre père. Il faut qu'on trouve les un million pour qu'il recouvre totalement sa santé. Le docteur nous fit part qu'il ne donnera aucun signe avant de rendre l'âme. Ce serait donc une mort subite. 

    Tout allait bien à l'entreprise et je donnais le meilleur de moi-même pour combler les attentes de mon patron. Ce qui paraît étrange dans cette situation est la suivante : 

Depuis que madame Marina m'avait offert cinq cents milles francs  pour l'opération de mon père, cette dernière avait totalement changé de comportement envers moi. 

    Ce fait se faisait remarquer dans l'entreprise et même la comptable avec laquelle je travaillais, m’interrogeait. « Je n'ai rien avec madame Marina » , disais-je. Madame Marina s'intéresse beaucoup trop à moi. Les missions hors de l'entreprise m’étaient toujours confiées jusqu'au point où les autres employés commencèrent à chuchoter entre eux.

    Je me focalisais juste sur mon travail et mon seul souci était la bonne santé de mon père et je réfléchissais aussi à comment rembourser cette somme à Madame Marina quand bien même elle m'avait dit de ne plus penser à cela.

    Nous avons été libérés de l'Hôpital et sommes revenus à la maison. Maman n'était toujours pas encore rentrée. Mes sœurs prenaient bien soin de notre père et il paraissait être en forme. Je les laisse tous les trois et me rends à l'entreprise. J'analysais certains documents quand la comptable vint me faire comprendre qu'elle ira en voyage avec le patron dans deux jours. J'étais déjà bel et bien au courant de ce voyage et ce rappel de sa part me parut bizarre. 

        Richy, poursuit-elle. Prends soin de toi et surveille bien tes arrières car j'espère que tu remarques comment les autres employés te fixent. Soit prudent car je sais que ces employés viendront fourrer leur nez dans ce qui ne les regarde pas.

        Merci pour tes précieux conseils Nicole. 

    Les deux jours s'étaient écoulés, Nicole et notre boss prirent le vol. Juste après leur départ, madame Marina m'invita chez elle. 

À suivre…

RICHY PLUME-RAM

GOD'S INSPIRATION

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