Sous les néons du lycée par Ouédraogo Sidi Mohamed (Sidi_mosth)Dans les couloirs silencieux du lycée Saint-Clair, là où les néons grésillent au-dessus des secrets tus, une rencontre va tout bouleverser.Léna pensait que sa dernière année se déroulerait comme les autres : entre cours, amis, et routines tranquilles. Mais l’arrivée inattendue d’un garçon mystérieux, Mathis, change la donne. Entre regards échappés, silences pesants et confidences murmurées à la lumière blafarde des néons, une étrange complicité naît... et avec elle, un trouble profond.Mais ce lycée cache bien des choses. Derrière les apparences, les mensonges s’entrelacent, les amitiés se fissurent, et des vérités trop longtemps enterrées remontent à la surface. Qui manipule qui ? Et à quel prix ?Entre drame adolescent, jeux d’ombres et émotions à fleur de peau, ce premier tome plonge le lecteur dans une histoire aussi poignante que troublante
Lihat lebih banyakLéna n’avait jamais aimé les grandes foules. Elle les trouvait bruyantes, oppressantes, trop imprévisibles. Les couloirs du lycée Saint-Clair, en ce début de semaine, lui donnaient exactement cette sensation : un chaos organisé où les visages se confondaient et où les conversations se superposaient dans un vacarme étourdissant. Nouvelle dans l’établissement, elle se sentait comme une pièce mal ajustée dans un puzzle déjà trop complexe.
Les murs grisâtres du bâtiment, marqués par les années, transpiraient une forme de lassitude. Des graffitis discrets se mêlaient aux affiches déchirées d'anciens événements scolaires. Tout avait un goût de déjà-vu… sauf pour elle. Elle se faufilait, silencieuse, esquivant un groupe de garçons trop bruyants, une main tenant fermement la sangle de son sac, l’autre serrée dans sa poche, comme pour se rassurer. Dans la classe presque vide, elle choisit une place près de la fenêtre. De là, elle pouvait observer la cour en contrebas, ses arbres maladifs, les dalles fendillées, les silhouettes agitées des autres lycéens. Les rayons du soleil filtraient à travers les vitres, frappant la poussière en suspension et dessinant des faisceaux presque magiques. C’était l’endroit idéal pour rester invisible. Elle posa ses affaires lentement, sortit un carnet, puis son stylo, et laissa son regard vagabonder au loin. Elle aimait ces moments suspendus où tout semblait calme, figé. Un souffle avant la tempête. Mais cette tranquillité fragile fut rapidement brisée. Quelque chose – ou plutôt quelqu’un – capta son attention. Un regard. Direct. Insistant. Troublant. Elle tourna la tête et croisa les yeux d’un garçon qui venait d’entrer dans la salle. Il avait ce regard intense, presque désarmant, comme s’il avait déjà deviné quelque chose d’elle qu’elle-même ignorait. Elias. Tout en lui respirait la confiance. Une allure nonchalante, comme s’il possédait le lycée tout entier sans en avoir besoin. Sa chemise légèrement froissée laissait deviner une négligence maîtrisée, étudiée. Il marchait d’un pas sûr, faisant taire les bavardages autour de lui sans prononcer un mot. Un parfum discret flottait dans son sillage – menthe poivrée, une note boisée – assez subtil pour marquer les esprits. Il s’approcha sans hésitation, les mains dans les poches, un demi-sourire aux lèvres. — Salut, dit-il doucement, mais avec une assurance qui obligeait à écouter. Je t’ai vue dans le couloir ce matin. Tu es nouvelle ici, non ? Léna sentit sa gorge se serrer, prise entre surprise et nervosité. Ce garçon ne ressemblait à aucun de ceux qu’elle avait croisés jusqu’à présent. Elle hocha doucement la tête avant de répondre, la voix légèrement hésitante. — Oui… je viens d’arriver cette semaine. Elias s’installa sur la chaise à côté d’elle, sans même lui demander. Comme si cela allait de soi. Il posa son sac au sol, s’accouda à la table et la regarda de côté, comme s’il cherchait à deviner ce qui se cachait derrière ses silences. — Tu viens d’où ? — De Bétania. Un petit coin pas très loin d’ici, répondit-elle. Mais c’est… différent. — Différent comment ? — Plus calme, plus simple. Moins… de tout ça. Elle fit un vague geste vers les autres élèves qui commençaient à remplir la salle. Elias sourit, un sourire amusé, comme s’il comprenait parfaitement ce qu’elle voulait dire. — Ici, les gens jouent des rôles. Certains trop grands pour eux, d’autres trop petits. C’est un théâtre, ce lycée. Il la regarda à nouveau, un peu plus sérieusement. — Tu verras vite les coulisses. Léna ne répondit pas. Cette phrase la laissa perplexe. Était-ce une mise en garde ? Une provocation ? Elle sentit un frisson la traverser, sans savoir s’il venait de ses mots ou de sa manière de les dire. Derrière eux, la salle s’était remplie. Les chaises raclaient le sol, les bavardages reprenaient, les rires étouffés fusaient. Et tout au fond, près du radiateur défectueux, un autre garçon observait la scène. Mathis. Silencieux. Discret. Son regard était posé sur Léna depuis qu’elle était entrée. Il l’avait remarquée dès le premier jour. Sa manière de marcher, de s’asseoir, de passer inaperçue sans chercher à fuir. Elle lui avait rappelé quelque chose. Ou peut-être quelqu’un. Il ne savait pas encore. Il l’avait vue avant Elias. Et maintenant, il la regardait lui sourire. Un pincement. Une brûlure lente au creux de la poitrine. Il détourna les yeux, mais ses pensées restaient accrochées à elle. Il n’était pas du genre à intervenir, encore moins à se mettre en avant. Pourtant, il sentait une tension monter en lui, un mélange d’impuissance et de jalousie qu’il ne s’était jamais autorisé à ressentir. Pendant que les autres discutaient, s’agitaient, Elias et Léna semblaient seuls dans leur bulle. Ils ne se connaissaient pas, mais la connexion était palpable, comme un fil invisible tiré entre eux. Leurs phrases se faisaient plus fluides, leurs gestes plus naturels. Comme si quelque chose avait été amorcé. — Et tu comptes rester discrète comme ça toute l’année ? demanda Elias en jetant un regard amusé à son carnet fermé. — C’est pas une stratégie. Juste… ma façon d’être. — Intéressant. T’as l’air différente des autres. C’est pas un défaut, hein. Elle ne répondit pas tout de suite. Il la déstabilisait, sans qu’il ait besoin de forcer. Elle n’aimait pas qu’on la lise aussi facilement. Mais en même temps… c’était agréable d’être vue. La professeure entra finalement, coupant net les murmures. Une femme grande, sévère, aux lunettes strictes, qui imposait le silence rien qu’en franchissant la porte. — Installez-vous correctement, tout le monde. Sortez vos manuels. Elias recula un peu sur sa chaise, sans pour autant s’éloigner. Il jeta un dernier regard à Léna, un sourire en coin. — Bienvenue à Saint-Clair, murmura-t-il. Léna sentit ses joues chauffer. Elle ouvrit son cahier, tentant de se concentrer, mais son esprit flottait encore autour de ce simple échange. C’était la première fois depuis longtemps que quelqu’un la regardait comme ça. Et que cela lui faisait quelque chose. La voix de la prof résonna, monotone, en arrière-plan. Mais Léna n’écoutait qu’à moitié. Elle jeta un coup d'œil discret vers Mathis. Leurs regards se croisèrent brièvement. Il détourna aussitôt les yeux. Quelque chose vibrait dans l’air, imperceptible mais réel. Le cours commença, les pages se tournèrent, les stylos grattèrent. Mais dans l’ombre du quotidien scolaire, sous les néons blafards et le regard d’une dizaine d’adolescents occupés à ne pas se comprendre, une première fissure s’était formée. Une faille minuscule. Et dans cette faille, l’inattendu s’était glissé. Un regard. Un silence. Un trouble. Et personne, à ce moment-là, ne se doutait que ce simple instant, perdu parmi d’autres, allait suffire à tout bouleverser. ---Partie 1 : Le Reflet qui Dévore 00h17 – Salle souterraine, lieu inconnu. Léna reprit conscience dans un brouillard épais, ses paupières lourdes comme du plomb. Son souffle était court, brisé par l’air vicié de la pièce. Elle cligna des yeux et la réalité s’imposa à elle comme une gifle glaciale : toujours ce cube obscur, sans fenêtre, aux murs métalliques qui résonnaient au moindre bruit. Mais un détail avait changé. Dans un coin, la petite caméra vissée à hauteur de plafond clignotait désormais d’une lumière rouge. Un battement régulier. Une pulsation mécanique. Comme un cœur artificiel qui observait. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle était enfermée. Les heures s’étaient dissoutes dans une succession de silences et d’échos métalliques. Mais ce signal lumineux, lui, lui rappelait qu’elle n’était jamais seule. Un froissement attira son attention. Elle baissa les yeu
Partie 2 ⸻ Minuit – Lieu inconnu. Un picotement douloureux courait le long des bras de Léna. Elle reprenait conscience lentement. Ses paupières lourdes s’ouvrirent sur une pièce étroite, aux murs métalliques froids. Pas de fenêtres. Une seule porte verrouillée. Dans un coin, une caméra fixée sur elle, l’œil rouge clignotant. Son souffle s’accéléra. Ses poignets étaient libres, mais ses jambes engourdies, comme si on l’avait déplacée brutalement. L’air sentait le désinfectant et le fer. Puis, un haut-parleur grésilla. — « Bienvenue dans le miroir, Léna. » La voix était grave, déformée, artificielle. — « Ici, on ne peut pas mentir. Ici, les reflets parlent. On va te montrer ce que cache ton reflet. » Léna se leva d’un bond, les poings serrés. — « Montrez-vous ! » cria-t-elle. Un silence. Puis une autre voix, féminine cette fois. Douce, mais glaciale, chaque mot comme une lame : — « C’est ton passé qui a condamné ton futur. Tu nous as trahis avant même de
Partie 1 “Il suffit d’une faille dans le reflet pour que toute la vérité éclate.” ⸻ Mercredi – 21h15, Campus. La nuit s’était abattue sur le campus avec une lourdeur inhabituelle. Les lampadaires diffusaient une lumière jaunâtre qui s’éteignait par intermittence, comme si même l’électricité refusait d’éclairer cette soirée. Les silhouettes des étudiants qui traversaient encore les couloirs semblaient pressées, effacées, trop silencieuses. Léna marchait à pas mesurés. Depuis quelques jours, elle recevait moins de messages. Plus de rumeurs sur son compte, plus de moqueries directes. Mais au lieu d’un soulagement, cela la troublait. Les visages autour d’elle étaient neutres. Trop neutres. Comme s’ils cachaient tous quelque chose. Un malaise rampait. Une atmosphère étrange flottait, invisible mais lourde, oppressante. Dans la poche de sa veste, elle serrait son téléphone. Plus tôt dans la journée, elle avait reçu ce message anonyme : “Rendez-vous à l’amphithéâtre B —
Partie 2 ⸻ Un lieu inconnu – Clément prisonnier Le néon au plafond grésillait, diffusant une lumière intermittente qui rendait la pièce encore plus oppressante. Clément était attaché à une chaise en métal, les poignets liés par des cordes épaisses, les lèvres fendues et le souffle court. Chaque battement de cœur résonnait dans ses oreilles comme un tambour funèbre. En face de lui, une silhouette masquée s’avança. Un masque blanc, lisse, sans expression. Seuls deux yeux noirs brillaient derrière. — Tu voulais jouer au héros ? dit une voix féminine. Clément déglutit, les yeux écarquillés. — J’ai… j’ai juste voulu dire la vérité… La silhouette ricana, un son sec et cruel. — La vérité ? Ici, elle n’existe pas. Il n’y a que le Miroir. Et le Miroir ne ment jamais. Elle sortit un objet métallique de sa poche. La lumière s’y refléta un instant, froide, tranchante. Clément sentit ses entrailles se nouer. — Tu ne feras plus jamais d’interview, souffla-t-elle en s’appro
Partie 1 “La vérité n’a pas besoin de lumière pour brûler… parfois, elle consume dans l’ombre.” ⸻ Nuit – Chambre de Léna Léna fixait la clé USB posée sur son oreiller comme si elle pouvait exploser à tout moment. Quelqu’un l’avait glissée sous sa porte quelques minutes plus tôt, et depuis, son cœur battait avec une régularité effrayante, comme un tambour de guerre résonnant dans ses tempes. Ses mains tremblaient lorsqu’elle inséra l’objet dans son ordinateur portable. L’écran s’alluma, le dossier s’ouvrit presque seul, comme guidé par une main invisible. Une unique vidéo apparaissait, intitulée : « Vérité » Un frisson glacé parcourut son dos. Elle hésita, puis cliqua. La vidéo démarra dans un silence lourd. L’image provenait clairement d’une caméra de surveillance : un couloir étroit, mal éclairé, quelque part sur le campus. Une silhouette
“Parfois, pour attraper des monstres, il faut en devenir un.” ⸻ I. Le campus empoisonné Depuis la disparition de Naël, le campus ressemblait à une ville morte. Les couloirs, habituellement envahis par les rires, résonnaient de chuchotements étouffés. Les regards se fuyaient, méfiants. Même les professeurs semblaient jouer un rôle, récitant leurs cours mécaniquement, comme s’ils avaient peur qu’un mot de trop déclenche une avalanche. Léna traversait la cour avec Mathis, mais chaque pas résonnait trop fort, chaque souffle lui semblait surveillé. Elle s’était surprise à compter les fenêtres des bâtiments, à chercher des visages derrière les rideaux, persuadée qu’on l’épiait. Le silence pesait plus que n’importe quel vacarme. Mathis, crispé, lança à voix basse : — Tout le monde croit que Naël a fugué… mais toi et moi, on sait. Léna hocha la tê
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