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Après avoir éconduit le vaurien, je suis devenue bébé au cœur du grand patron
Après avoir éconduit le vaurien, je suis devenue bébé au cœur du grand patron
Author: Poryyy

Chapitre 1

À la cité Dydjan, l’automne s’est installé, emplissant l’air d’une fraîcheur pénétrante.

Émilie Seydoux était édossée à la porte des toilettes derrière elle. Le profil d’un homme sur l’écran de son téléphone n’était autre que son mari, Mathieu Fabre.

Mais le visage de la femme à côté de lui a été parfaitement flouté, ne révélant que le tatouage de rose sur son épaule.

À ce moment-là, des bruits de robinet et des chuchotements de collègues sont parvenus de l’extérieur :

« Tu ne penses pas que madame Émilie, toujours occupée et négligée, ne craint pas que monsieur Fabre aille voir ailleurs ? »

« Exactement, ils sont mariés depuis presque trois ans et n’ont toujours pas d’enfants. »

« J’ai entendu dire que c’est madame Émilie qui ne peut pas avoir d’enfants... »

Les rires et les bavards se sont estompés et le silence est revenu.

Émilie, le teint pâle, a poussé la porte et son visage est apparu dans le miroir en face d’elle. Vêtue d’un ensemble de dame de bureau strict et vieillissant, avec un maquillage sobre, les cheveux longs attachés en chignon derrière sa tête, et une paire de lunettes à monture noire reposant sur son nez droit, elle dégageait une aura de maturité pesante.

Elle a levé les yeux vers le miroir, et l’image de la photo qu’elle avait vue précédemment est réapparue devant elle. Comment cet homme sur la photo pouvait-il être son mari, Mathieu Fabre ?

Quand elle avait appris son infertilité, Mathieu ne l’avait pas abandonnée. Pendant trois ans de mariage, elle a géré ses affaires. Son mari était toujours prévenant et attentionné envers elle.

« Émilie ! »

Une voix douce et mélodieuse a soudain résonné derrière elle.

Émilie s’est ressaisie et a retrouvé son calme.

« Émilie, tu vas bien ? Tu as l’air mal, pourquoi ? » Astrid Lacroix s’est approchée, derrière elle, puis regardait Émilie avec inquiétude.

« Ça va », a répondu Émilie, se tapotant le visage avec de l’eau froide, et en levant les yeux elle venait de remarquer qu’Astrid était vêtue d’une longue robe à bretelles blanche, avec les cheveux bouclés relevés, un maquillage soigné et un strass scintillant à l’œil droit.

« Pourquoi es-tu habillée ainsi ? » Émilie a demandé, surprise, en s’essuyant les mains avec les papiers de toilettes.

Astrid a pleinement souri, ses yeux se plissant affectueusement. Elle a entouré le bras d’Émilie :

« Émilie t’as oublié ? Ce soir, c’est la fête de célébration de l’entreprise. Notre collaboration avec la famille Berthier est en succès. »

La fête de célébration ?

Émilie s’est soudain souvenue. Elle a passé trois mois sur ce projet avec les Berthier, et ce soir, c’était la célébration.

Elle a été presque distraite par le message sur son téléphone.

« Alors, Astrid, tu vas... »

La main d’Émilie s’est arrêtée net, son regard se fixant soudainement sur le dos d’Astrid, où un tatouage de rose sur l’épaule se démarquait bien visiblement.

« Émilie ? Qu’est-ce qu’il y a ? » Astrid, feignant l’ignorance, a tourné légèrement l’épaule, rendant le tatouage d’autant plus visible.

Le cœur d’Émilie s’est alourdi, chutant dans un gouffre.

Elle a pu se rassurer en pensant que la photo était truquée, mais maintenant, la propriétaire du tatouage était juste devant elle. Comment pourrait-elle continuer à se mentir ?

Mais pourquoi... Astrid Lacroix ?

Dès sa sortie de l’université, Astrid avait été repérée et recrutée dans l’entreprise par elle-même. Au fil des ans, elle l’avait traitée presque comme sa sœur cadette. Mathieu lui-même plaisantait souvent sur le fait qu’elle était peut-être trop bonne avec Astrid Lacroix.

Elle n’aurait jamais pensé...

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