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Chapitre 168 — Vengeance Interdite 88
Last Updated:
2025-10-22 18:06:38
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BAISE-MOI 2 Chapitre 175 — Vengeance Interdite 95
MAËVAJe tourne mon téléphone entre mes doigts depuis une heure.Le soleil a fini par grimper au-dessus des toits, une lumière pâle glissant sur le plancher.Tout paraît calme. Trop calme.J’appuie enfin sur le contact.Un bip, puis deux.Et sa voix, familière, tranquille.— Maëva ?Je ferme les yeux. Rien que ça, déjà, ça me fait du bien.— Salut, Alice.— Ça va ? Tu as une voix bizarre.Je ris, un peu trop fort.— Je… j’avais besoin de parler.— D’accord. Tu veux que je passe ?Je hoche la tête, comme si elle pouvait le voir.— Oui. Viens, s’il te plaît.Elle ne pose pas de questions. C’est tout Alice, ça.Toujours cette douceur qui vous désarme.Une heure plus tard, elle est là.Le bruit de ses pas dans le couloir, son parfum léger, et soudain la maison me semble moins étouffante.Elle me serre dans ses bras, longuement, sans un mot.Et ce simple geste me fait vaciller.— Tu m’as fait peur, dit-elle en se reculant un peu.— J’avais besoin de voir quelqu’un.On s’installe dans le sa
BAISE-MOI 2 Chapitre 174 — Vengeance Interdite 94
MAËVALe silence s’étire dans la maison comme une nappe de brume.Tout semble figé , l’air, la lumière, même le tic-tac de l’horloge paraît hésiter.Je reste assise au bord du lit, les mains posées sur mes genoux.Je sens encore l’empreinte de sa main, la chaleur de sa voix, le vertige de ce qui ne devait pas être.Je ferme les yeux.Je pourrais jurer qu’il est encore là, quelque part entre les murs.Je me répète que c’est fini, que ce n’était qu’une erreur, un écart, un instant qui ne reviendra pas.Mais c’est faux.Rien n’est fini.Le souvenir reste, net, insistant, presque vivant.Et au fond de moi, il y a cette vérité que je n’ose pas nommer :j’ai aimé ça.Je n’ai pas seulement cédé.J’ai voulu.J’ai aimé chaque seconde, chaque souffle, chaque regard.Et c’est ça, le plus impardonnable.Je me lève brusquement, fais quelques pas dans la pièce.L’air me semble trop lourd, saturé.Je voudrais ouvrir toutes les fenêtres, que le vent emporte tout — la honte, la fièvre, les images.Mai
BAISE-MOI 2 Chapitre 173 — Vengeance Interdite 93
RAPHAËLJe m’installe à l’arrière de la voiture, à côté de mon fils.Le cuir grince légèrement sous nos mouvements, et le parfum du matin flotte encore dans l’air , ce mélange de pluie, de papier et de café chaud qui me rappelle un autre temps.Éliaz parle, déjà lancé dans ses idées.Ses mains bougent quand il explique, son regard s’anime.Il me parle du projet, du lancement, des chiffres, de l’équipe qu’il veut agrandir.Il est passionné, habité.Et moi, je l’écoute.Ou du moins, j’essaie.Chaque mot qu’il prononce entre en collision avec les miens , ceux que je ne dirai jamais.Je hoche la tête, ponctue de quelques « oui », de quelques « c’est bien », mais tout sonne faux.Je sens encore la chaleur de sa maison sur ma peau, l’écho de cette lumière trop douce dans la chambre.L’odeur de savon, la vapeur, sa peau contre la mienne , non.Je ferme les yeux un instant.Je m’interdis d’y penser.Je m’ordonne d’oublier.Mais le souvenir insiste, perfide, précis.Ce n’était pas censé arrive
BAISE-MOI 2 Chapitre 172 — Vengeance Interdite 92
MAËVAJe viens à peine de déposer mon fils dans son berceau que j’entends la porte d’entrée s’ouvrir.Un cliquetis de clé, un pas trop familier.Mon cœur se serre d’un coup.— Maëva ?Sa voix résonne dans le couloir.Je ne réponds pas tout de suite. Mes mains tremblent encore un peu, comme si l’eau de la douche n’avait pas fini de glisser sur moi.Je passe un bras autour de ma taille, instinctivement, et je sors de la chambre.Il est là, debout dans l’entrée, sa veste à moitié sur l’épaule, les cheveux encore humides du matin.Il sourit, distrait, avec cette légèreté qui me déchire.— J’ai oublié le contrat, dit-il en cherchant sur la console.— Le contrat ? je répète bêtement.— Oui, celui pour la signature de midi. Il était dans ma serviette, mais je crois que je l’ai posé ici hier soir.Il fouille, rit doucement quand il le retrouve.Ce rire-là, simple, sans poids, me donne envie de hurler.— Tu es pâle, remarque-t-il en se tournant vers moi. Tout va bien ?Je hoche la tête, trop v
BAISE-MOI 2 Chapitre 171 — Vengeance Interdite 91
MAËVALa lumière du matin traverse les rideaux, pâle et tranchante.Je marche sans bruit dans le couloir, les pieds nus sur le parquet froid. Chaque pas résonne comme une faute.La porte derrière moi est restée entrouverte , celle où je viens de laisser Raphaël, assis au bord du silence.Je vais tout droit vers la salle de bain, comme si l’eau pouvait tout laver.Le miroir me renvoie un visage que je ne reconnais plus : les joues rougies, les yeux gonflés, les lèvres encore marquées.Je détourne le regard, j’ouvre le robinet. L’eau coule, claire, indifférente.Je monte dans la douche sans attendre qu’elle chauffe.Le premier contact est brutal.Le froid m’arrache un cri muet, puis je laisse faire. L’eau ruisselle sur ma peau, traçant des chemins invisibles, emportant tout ce qui peut l’être , sauf la honte.Je frotte, encore et encore, jusqu’à ce que ma peau me brûle.Mais l’odeur est là, persistante, fantôme invisible de lui sur moi.Alors je ferme les yeux et je pleure.Pas de grand
BAISE-MOI 2 Chapitre 170 — Vengeance Interdite 90
MAËVAJe suis allongée sur le tapis, nue sous le poids du silence. Le monde semble s’être rétracté, rétréci jusqu’à cet instant qui ne passe pas. La lumière tremble sur les murs, comme si elle hésitait à rester témoin.Raphaël s’est écarté, lentement, sans un mot. Il s’est levé, a ramassé sa chemise, puis s’est tourné vers la fenêtre. Son dos est tendu, sa nuque immobile. Je reconnais ce silence : c’est celui des choses qu’on ne peut pas réparer.Je me redresse, la serviette glisse sur ma peau, et je ressens soudain tout le poids de ce que nous venons de faire. Mon cœur bat trop vite, mes pensées s’entrechoquent.Tout en moi crie qu’on a franchi une frontière qu’on n’aurait jamais dû approcher.— Raphaël…Ma voix n’est qu’un souffle. Il ne répond pas tout de suite. Puis, d’un ton rauque, il dit :— Ne parle pas, Maëva. Pas maintenant.Il passe une main sur son visage, comme pour effacer quelque chose. Mais rien ne s’efface.Chaque image, chaque geste est gravé sous ma peau.Je ramène
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