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Chapitre 48 — Sa Cousine 48

Author: Déesse
last update Last Updated: 2025-08-21 00:06:22

CLARA

Nous sortons de l’entreprise, l’air frais m’enveloppant après la tension palpable des derniers instants. Mon mari marche à mes côtés, sa main serrant la mienne avec une fermeté douce qui me rassure et m’enflamme à la fois. Chaque respiration partagée semble effacer les dernières traces du passé.

— Tu vas bien ? murmure-t-il, sa voix chaude caressant mon oreille.

Je hoche la tête, un sourire tremblant aux lèvres, sentant mes yeux briller encore de l’émotion accumulée.

— Oui… mieux maintenant… avec toi. Toujours avec toi.

Il se penche, déposant un baiser léger sur ma tempe, puis sur mes lèvres, comme pour sceller cette promesse silencieuse. Mon cœur se serre de bonheur et de désir. Chaque frôlement de ses mains sur les miennes, chaque contact de ses lèvres sur ma peau, me rappelle que je ne suis plus seule, que mon présent et mon futur sont avec lui.

Le trajet en voiture est silencieux, mais chargé de complicité. Nos mains restent liées, et parfois nos doigts se caressent doucemen
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    GABRIELJe ne voulais pas venir.Je me le répète à chaque pas, comme une excuse, comme une supplique. Je ne voulais pas. J’avais juré. J’avais prié jusqu’à ce que mes lèvres saignent. J’avais courbé l’échine sous la croix, imploré qu’on m’arrache ce feu du ventre. Mais la nuit m’a repris.Deux semaines. Quatorze nuits sans sommeil.Elle me hante. Son rire perce mes rêves comme une lame, ses mains griffent ma peau endormie. J’ouvre les yeux et j’entends encore sa voix. Je ferme les paupières et je vois son visage. La haine, la prière, l’eau bénite… rien n’y fait. Tout se renverse. Tout devient faim.Alors je marche.Le manteau collé à ma peau, le souffle court. Les ruelles me jugent, chaque pierre résonne comme un glas. Le vent me gifle, mais c’est en moi que brûle la braise.Je ne voulais pas venir.Mais je ne pouvais pas faire autrement. Elle me manque trop.Son absence est un gouffre qui m’avale. Sa présence, un incendie. Mais entre les deux, je préfère brûler.Et me voilà.Minuit.

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    GABRIELJe ne dors pas.Je crois que je n’ai plus jamais dormi depuis cette nuit. J’ai fermé les yeux, oui, mais ce que j’ai vu n’avait rien de reposant. Ce n’était pas du sommeil, c’était une descente.Car elle est là.Clémence.Assise au bord de mon lit. Ses cheveux gouttent d’une pluie qui n’existe pas. Sa robe se colle à elle comme une seconde peau, et son sourire fend la nuit comme une blessure ouverte. Ce sourire… ce n’est plus le sien. Ce n’est plus doux, ni fragile. C’est un sourire qui dévore.Je cligne des yeux. Le lit est vide. Le bois craque. L’air est immobile. Mais dans l’ombre du mur, quelque chose bouge. Une silhouette qui n’a pas le droit d’être là. L’ombre s’étire, se déploie, épouse ses formes. Des hanches. Des épaules. Des lèvres. Et cette voix… cette voix que j’ai cru mienne à jamais, elle résonne encore.— Gabriel…Mon sang se glace.Je plaque mes mains sur mes oreilles, mais le son ne me quitte pas. Elle ne parle pas. Elle pénètre. Elle infiltre ma chair, se gli

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    GABRIELJe cours. Je cours comme un possédé, comme si derrière moi les flammes de l’enfer s’étaient levées pour me happer. La pluie fouette mon visage, lacère mes yeux, brouille tout. Mais je ne ralentis pas. Si je m’arrête, je meurs. Si je m’arrête, je me noie dans ce que j’ai fait.Chaque pas est un cri muet. Chaque battement de mon cœur est un coup de marteau qui résonne dans ma poitrine. Tu as péché. Tu as chuté. Tu as trahi.Je pousse la porte du presbytère d’un geste brutal. Elle claque contre le mur. Le silence m’avale aussitôt. Ce silence-là, je le connais : il n’est pas paix, il est jugement. Il est ce vide qui attend ma confession, ce vide qui m’accuse.Je titube dans le couloir, trempé jusqu’aux os, et j’arrache ma soutane comme on arrache une peau infectée. Elle tombe sur les dalles, lourde, imbibée d’eau et de honte. Je voudrais la brûler. Tout brûler.Dans ma chambre, je claque la porte, bascule contre elle et mes jambes cèdent. Je tombe à genoux. Le bois du plancher m’a

  • BAISE-MOI ENCORE    Chapitre 60 — Confessions interdites 10

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