Mag-log inDans les montagnes sauvages de l’Atlas, là où le vent murmure des légendes oubliées, naît une histoire d’amour que le temps n’a jamais su effacer. Hassan, un jeune fermier humble mais fier, tombe amoureux de Lalla Tislin, fille du chef du village – belle, libre, et prisonnière de son rang. Leur rencontre, née au bord d’une source, déclenche une tempête silencieuse où se mêlent passion, honneur, et destin.
view moreLe secret du ventLa nuit tomba comme une page qu’on referme avec lenteur. Dans Afella, personne n’osait parler trop fort depuis que la voix dorée avait traversé la vallée. On marchait plus doucement, on posait les jarres comme si la terre avait des oreilles — et elle en avait, désormais. Hassan, lui, sentait dans sa paume la spirale battre avec une régularité nouvelle, moins flamboyante qu’autrefois, plus profonde, comme si le vent s’était installé en lui pour de bon.Ce soir-là, Younes ne vint pas s’asseoir au bord du puits. Il s’éloigna au contraire, suivant un sentier que les chèvres n’empruntaient plus depuis la grande saison sèche. — Où vas-tu ? demanda Hassan. — Là où commence le souffle, répondit l’enfant sans se retourner. Il ne parlait pas plus fort qu’un brin d’herbe, et pourtant sa voix semblait agrandir l’air.Ils montèrent. Au-dessus d’eux, les étoiles se donnaient la main. La montagne, sous la lumière, avait le visage d’un vieillard heureux. Ils atteignirent u
Le murmure du mondeDepuis qu’il avait reçu la voix dorée, Younes ne vivait plus comme les autres enfants du village.Il se levait avant le soleil, quand le vent dort encore,et restait longtemps, les yeux fermés, assis sur la margelle du puits.Ses mains touchaient la pierre,et dans cette pierre, il sentait un rythme — un battement très ancien,le même que celui qu’il portait dans sa poitrine.Le village entier l’observait.Les femmes disaient :“Ce petit ne parle pas, mais tout se tait pour l’écouter.”Les hommes, eux, faisaient le signe du respect.Même les vieillards avaient cessé de chuchoter qu’il était “l’enfant du vent”.Ils savaient désormais que le vent lui appartenait, et qu’il appartenait au vent.Un matin, alors que la brume s’effaçait lentement, Younes leva la tête vers le ciel.Il vit des oiseaux voler en cercle, sans bruit,et dans ce silence suspendu, il sentit que la montagne retenait son souffle.— Père, dit-il doucement.Hassan, qui taillait le bois d’un figuier t
La voix doréeLe vent, depuis des jours, soufflait sans colère.Il passait dans les ruelles comme un vieux visiteur revenu voir ses souvenirs.Le puits respirait toujours — lentement, régulièrement —et parfois, au milieu de la nuit, on entendait un rire d’enfant se mêler à son souffle.C’était celui de Younes.Depuis qu’il portait la spirale dorée, il ne rêvait plus comme les autres enfants.Ses rêves étaient faits de sons :le bruit du vent sur les pierres,le murmure des herbes dans les champs,et, parfois, des voix…celles qu’il n’avait jamais connues.Un soir, il demanda à son père :— Père… pourquoi j’entends des gens qui parlent dans le vent ?Hassan le regarda longtemps avant de répondre.— Parce que le vent garde tout ce que le monde dit.— Même les morts ?— Surtout eux.Younes resta pensif.— Et si je leur réponds ?— Alors ils t’écouteront. Mais attention… le vent répond toujours.La nuit suivante, la vallée s’endormit tôt.Un ciel lourd, sans lune, couvrait les montagnes.
Les enfants du ventLes années passèrent comme passent les saisons — sans hâte, mais sans retour.La vallée d’Afella avait changé.L’eau du puits ne chantait plus comme avant : elle murmurait des noms.Des noms d’anciens, de vivants, d’enfants à venir.Hassan avait vieilli, mais ses yeux gardaient la même clarté.La marque rouge sur sa paume ne s’était jamais effacée.Certains jours, elle battait encore, plus fort, comme si le vent voulait lui rappeler sa promesse.Aïcha n’Tissint n’était plus.On disait qu’elle s’était endormie dans les herbes, le visage tourné vers la montagne, un sourire aux lèvres.Et depuis ce jour-là, quand le vent soufflait au crépuscule, on aurait juré entendre sa voix dire :“Écoute. Le souffle continue.”Tislin, elle, n’était plus visible.Certains disaient qu’elle s’était fondue dans le vent, d’autres qu’elle vivait au sommet du mont Amghar, entre les brumes.Mais chaque fois que le vent soufflait du sud, on sentait un parfum de miel et d’argile,et les enf
Le retour du souffle(La première parole du vent.)L’aube vint sans bruit.La lumière se glissa entre les pierres, timide, presque honteuse.Depuis des jours, la vallée vivait dans une attente muette — un entre-deux où chaque souffle semblait appartenir à quelqu’un d’autre.Mais ce matin-là, le vent revint.Pas avec la violence d’autrefois.Il revint comme un souvenir, doux et précis.Et avec lui, une voix.Hassan, réveillé avant le jour, sentit d’abord une chaleur dans sa poitrine.La marque rouge battait fort, au rythme d’un cœur qui n’était pas tout à fait le sien.Puis il entendit un murmure :“Hassan…”Il se leva, sortit.La brume couvrait encore le sol, fine, argentée.Le puits, au milieu du village, respirait à nouveau.Chaque expiration soulevait une poussière lumineuse,chaque inspiration semblait avaler la lumière du monde.Au-dessus, une silhouette blanche apparut : Lalla Tislin.Elle marchait lentement, pieds nus, son voile effleurant la terre.Autour d’elle, le vent tourn
La marque du cœurLe lendemain du serment, le vent ne vint pas.Pour la première fois depuis des lunes, la vallée d’Afella connut un vrai silence.Pas celui de la peur, ni celui du deuil — un silence suspendu, vibrant, comme si le monde retenait son souffle.Mais à midi, quelque chose changea.Hassan travaillait près du figuier, réparant la margelle du puits.Quand il posa la main sur la pierre, un frisson le traversa — non de froid, mais de chaleur.Sous sa paume, la roche palpita, doucement, au rythme de son propre cœur.Il retira sa main, surpris, et vit une trace : une spirale fine, rouge, gravée dans la peau.Aïcha, qui observait de loin, s’approcha lentement.— Elle t’a marqué, dit-elle.— Qui ?— Le vent. Ou elle. Peut-être les deux ne font-ils plus qu’un.Hassan ne répondit pas.La marque brûlait, mais sans douleur.C’était une chaleur qui semblait vivante, qui battait.Chaque fois qu’il respirait, la spirale brillait un peu plus.— Que veut dire ce signe ? demanda-t-il.Aïcha






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