Arturo était à l’arrière de son bolide, l'esprit en ébullition, le souffle court. Le cuir de la banquette n’arrivait même plus à lui offrir un semblant de confort. Son regard fixé sur le vide, il tentait de remettre de l’ordre dans ce qu’il venait de vivre… ou rêver.
Était-ce réel ? Ce baiser. Ce regard. Ce murmure. Ou simplement une illusion née d’un désir trop longtemps enfoui ? Il se revoyait encore face à cette voyante à Istanbul. Il avait ri. Il l’avait prise pour une folle, un charlatan. Mais là, maintenant… son cœur battait d’une cadence étrange, nouvelle. Comme si quelque chose en lui s’était éveillé, ou… réveillé. Et si elle avait dit vrai ? Et si cette femme n’était pas un fantasme, mais une présence bien réelle ? Et si le lien d’âme… existait réellement ? Sa gorge se serra. Son cœur, lui, flottait entre panique et fascination. — Quand ce lien s’est-il formé ? murmura-t-il pour lui-même. Était-ce lors de ces rêves récurrents, où cette femme venait chaque nuit faire de son sommeil un théâtre de plaisir et de mystère ? Ou bien bien avant, dans une autre vie peut-être ? Tout en se perdant dans ses pensées, une chose était certaine : Arturo ne serait plus jamais le même homme. Arturo, encore troublé par ce qu’il venait de vivre, se sentait comme en plein délire éveillé. Pour tenter d’y voir plus clair, il pensa immédiatement à son ami de toujours, Pablo. S’il y avait bien quelqu’un capable de remettre les idées en place, c’était lui. Il donna l’ordre à son chauffeur de bifurquer vers la villa de Pablo, située sur la luxueuse avenue de Stanford. À son arrivée, à peine le portail franchi, Arturo fut accueilli par des sons... disons, explicites. Des soupirs passionnés, entrecoupés de rires étouffés, flottaient dans l’air. Il esquissa un sourire. *Inimitable Pablo*, pensa-t-il. Quelques minutes plus tard, Pablo surgit, torse nu, un large sourire au visage. — Arturo, mon frère d’âme ! s’exclama-t-il en l’enlaçant chaleureusement. — Tu pourrais au moins enfiler un t-shirt avant de venir m’ouvrir, grogna Arturo, moqueur. — Oh, allons, ce n’est pas comme si tu ne savais pas que chez moi, c’est la détente totale. Arturo leva les yeux au ciel, amusé, puis s’assit. — J’ai besoin de te parler, c’est sérieux. Mais avant qu’il ne puisse commencer, une voix féminine, langoureuse, se fit entendre depuis l’intérieur : — Pablo, mon trésor, tu n’oublies pas mon dû, j’espère… Une jeune femme aux courbes généreuses apparut dans l’encadrement de la porte, tirant nonchalamment un drap sur elle. — Ma belle, on avait dit cinq rounds, et tu m’en as volé deux avec ton regard — répondit-il en riant. Elle le fixa, un sourcil levé, puis lança : — Peut-être… ou peut-être que tu as juste perdu en endurance, mon chou. Arturo éclata de rire. — Toujours les mêmes histoires avec toi, Pablo. Mais bon sang, qu’est-ce que ça m’avait manqué. Pablo lui servit un verre, s’installa à côté de lui et déclara, l’air plus sérieux : — Maintenant que tu as ri un bon coup… dis-moi ce qui t’amène vraiment. Je t’écoute. Pablo remonta l’escalier en maugréant : — Eh, espèce de pétasse, tu ne vas pas me parler comme ça, traînée ! — Alors, donne-moi mon argent, et je me casse d’ici, répliqua-t-elle, sans ciller. Sans hésiter, Pablo lui lança le billet en plein visage : — Tiens, dégage, et surtout ne reviens plus jamais, sale fille de bas étage. — Ouais, c’est ça, maugréa-t-elle en le toisant, impuissant ! Arturo éclata de rire à la deuxième réplique, une larme de rire roulant sur sa joue. — Moque-toi, moque-toi, mais raconte-moi ce qui t’amène, insista Pablo en souriant. Arturo reprit son souffle, tentant de se calmer : — Je dois te dire un truc, mais promets-moi de ne pas te moquer. — Hum, vas-y, je t’écoute. — Promets-moi. — Bon, d’accord, vas-y. Arturo prit une grande inspiration : — Je crois que je suis amoureux. Pablo haussa un sourcil : — Et alors, où est le problème ? — Tu ne comprends pas, vieux. — Alors sois clair, idiot. — Je ne connais même pas la femme dont je suis tombé amoureux. Pablo, complètement perplexe : — C’est quoi cette connerie ? — C’est compliqué, mon pote. Je la vois, mais c’est comme un mirage. — Quoi ? Tu rêves ? Il faut que tu te fasses soigner, mec. Qu’est-ce qui t’arrive ? Arturo, le regard perdu, presque rêveur : — Elle est tellement belle… — Oh mon Dieu… tu deviens fou, mec. Ce voyage à Istanbul ne t’a pas aidé, au contraire, t’es plus paumé qu’avant. Arturo esquissa un sourire : — Habille-toi, on sort ce soir. — Où ça ? demanda Pablo, intrigué. — En boîte de nuit. J’ai besoin de me vider la tête… et d’un peu de sexe. — Ah, tu me connais trop bien ! Là, tu touches à mon point faible, je ne dis jamais non à une bonne nuit torride. — Ouais, salaud. Pablo monta les escaliers en riant : — Espèce de malade ! Arturo murmura pour lui-même : — Voyons si ce lien d’âme existe vraiment… ou si je suis juste en train de devenir fou. À SUIVREAprès cet échange brûlant et envoûtant entre les deux amants, interrompu brutalement par l’alarme, Rin! Rin! Rin! Paf! Arturo sursauta en éteignant le réveil.Un sourire éclatant illuminait son visage, comme celui d’un homme qui vient de décrocher le jackpot au loto.Il sauta du lit, sifflotant gaiement, direction la douche pour un bain chaud bien mérité. Sous le jet d’eau, il fredonnait des chansons, caressant chaque centimètre de sa peau avec soin, savourant ce moment de calme.Trente minutes plus tard, enroulé dans sa serviette nouée à la taille, il fut interrompu par son frère qui entra sans frapper, un sourire narquois aux lèvres :« Eh, Arturo, on t’attend pour dîner, alors bouge-toi un peu ! »Arturo, amusé, répondit : « Ouais, j’arrive. Mais dis-moi, quand est-ce qu’on t’a engagé comme mon assistant personnel, hein ? »Bruno haussa les épaules, faussement irrité : « Ouais, c’est ça, rigole bien, idiot. »« Respecte-moi, petit con, je suis ton aîné ! » rétorqua Arturo en levant
Après avoir bouclé une montagne de dossiers pour son premier jour, Arturo était complètement sur les rotules. Il était déjà 17h30 passées, et l’idée de rentrer tôt lui trottait dans la tête. Dormir tôt pour pouvoir rêver un peu plus de cette mystérieuse femme qui hantait ses pensées...Alors qu’il rangeait ses affaires, la porte s’ouvrit brusquement. Pablo fit irruption, arborant son large sourire contagieux. « Je savais que je te trouverais ici, mon vieux. »Arturo, l’air épuisé : « Qu’est-ce que tu veux, Pablo ? » Pablo, en mode relax : « Oh, détends-toi, mec. Devine quoi ? » Arturo, déconcerté : « Écoute, je suis crevé, Pablo, pas trop le temps, alors crache le morceau. » Pablo, faussement déçu : « Je viens t’inviter, tu sais où. » Arturo secoue la tête : « Pas ce soir, je suis claqué. Je compte me reposer. » Pablo, taquin : « C’est la fatigue ou tu veux juste filer retrouver ta petite femme imaginaire dans votre monde de rêve ? » Arturo, énervé : « Salaud ! C’est pou
Il s'effondra au sol, les mains crispées sur sa tête, noyé dans un tourbillon de pensées. « Suis-je devenu fou ? » se demanda-t-il, le cœur serré. Comment expliquer au monde que je suis éperdument amoureux d'une femme que je ne vois que dans mes rêves ?Pendant une heure entière, il se perdit dans ce labyrinthe d'incertitudes, réfléchissant à son étrange obsession. Finalement, il se redressa, résolu. Il devait reprendre le contrôle. Une douche froide pour chasser ses doutes, un bain pour apaiser son esprit, puis il sortirait affronter sa journée. Aujourd'hui, il reprenait officiellement son poste de directeur général du groupe Mark Business, l'empire textile bâti par son père. Vêtu d’un costume noir impeccable, il descendit les escaliers avec assurance. La salle à manger était déjà animée, les voix s’entremêlaient autour de la table. Il fit son entrée, un sourire en coin : — Bonjour à tous. Sa mère, Sonia, sourit en lui lançant : — Selvie, ma chérie, ajoute un couvert
Pablo lança, le sourire aux lèvres : — Eh, idiot, on y va ou quoi ? Et c’était parti pour la boîte de nuit, réputée pour ses stripteaseuses les plus envoûtantes de la région. À peine entrés, ils furent aussitôt repérés par un groupe d’ambiancemen, tout aussi fêtards qu’eux, qui les accueillirent comme des rois. Pablo, en embrassant une femme du groupe, lui donna une légère fessée, taquin : — Alors, mon cœur, je t’ai manqué ? Elle éclata de rire, espiègle : — Tu n’as même pas idée, mon chou. Ils recommencèrent à s’embrasser, à se perdre dans leurs regards au milieu des regards curieux et envieux des autres clients. Soudain, une envie pressante tira Arturo de sa torpeur. Il se leva et se dirigea vers les toilettes. À peine la porte franchie, celle-ci claqua derrière lui et les lumières se mirent à vaciller, plongeant la pièce dans une atmosphère électrique. Et là, face à lui, apparut cette même femme aux yeux verts, son aura aussi mystérieuse que magnétique. D’une
Arturo était à l’arrière de son bolide, l'esprit en ébullition, le souffle court. Le cuir de la banquette n’arrivait même plus à lui offrir un semblant de confort. Son regard fixé sur le vide, il tentait de remettre de l’ordre dans ce qu’il venait de vivre… ou rêver.Était-ce réel ? Ce baiser. Ce regard. Ce murmure. Ou simplement une illusion née d’un désir trop longtemps enfoui ?Il se revoyait encore face à cette voyante à Istanbul. Il avait ri. Il l’avait prise pour une folle, un charlatan. Mais là, maintenant… son cœur battait d’une cadence étrange, nouvelle. Comme si quelque chose en lui s’était éveillé, ou… réveillé.Et si elle avait dit vrai ? Et si cette femme n’était pas un fantasme, mais une présence bien réelle ? Et si le lien d’âme… existait réellement ?Sa gorge se serra. Son cœur, lui, flottait entre panique et fascination.— Quand ce lien s’est-il formé ? murmura-t-il pour lui-même.Était-ce lors de ces rêves récurrents, où cette femme venait chaque nuit faire de
Le mystère… Ce mot qui fait frissonner. Il séduit autant qu’il effraie.Mais croyez-vous aux âmes liées ? Aux amours qui traversent les voiles du réel ? Si ce n’est pas encore le cas, cette histoire changera sûrement votre perception. Let’s go.Arturo Vidal. Riche homme d’affaires, charismatique à souhait. Une stature imposante, des yeux d’un bleu glacial qui brûlent, un sourire à faire perdre toute raison à quiconque ose le soutenir trop longtemps. Il a cette allure divine, presque trop parfaite pour appartenir à ce monde. Et pourtant… cet homme que toutes désirent n’appartient à aucune.Pourquoi ? Parce qu’il est prisonnier… d’un rêve.Depuis cinq ans, chaque nuit sans exception, une femme surgit dans ses songes. Une créature sublime, au regard vert envoûtant, au corps sculpté comme un péché. Elle n’est ni réelle, ni totalement irréelle. Elle est là… pour lui, seulement lui.Elle s’approche. Se déshabille lentement, laissant tomber sur le sol de ses rêves chaque pièce de v