Beranda / Romance / Captive des ténèbres / Chapitre 3 : Les Chaînes Invisibles

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Chapitre 3 : Les Chaînes Invisibles

last update Terakhir Diperbarui: 2025-04-30 20:21:03

(Eliza)

Le lendemain matin, une lumière diffuse filtrait à travers les lourds rideaux de velours rouge. J’ouvris les yeux avec difficulté, le corps encore endolori par la tension de la veille. La pièce était silencieuse, mais la présence de Damian imprégnait chaque recoin de cet espace. L’odeur sombre de son parfum — un mélange enivrant de cuir, de musc et de quelque chose de plus animal — flottait encore dans l’air.

Je me redressai lentement dans le lit, sentant la soie des draps glisser contre ma peau nue. Mon cœur battait fort dans ma poitrine, un mélange d’excitation et de colère pulsant dans mes veines. J’étais prisonnière. Une proie dans une cage dorée.

Je passai une main dans mes cheveux emmêlés en me levant du lit. Mes jambes étaient légèrement tremblantes, mais je refusais de montrer la moindre faiblesse. Mon regard parcourut la pièce, cherchant une échappatoire. La porte était verrouillée, bien sûr. Les fenêtres étaient grandes, mais protégées par une épaisse couche de verre blindé.

Je pris une profonde inspiration, me dirigeant vers le grand miroir encadré d’or posé contre le mur. Mon reflet me renvoya une image étrange : mes cheveux blonds en bataille, ma peau pâle marquée par quelques traces de la veille — des rougeurs à mes poignets, une légère morsure sur ma clavicule. Mon corps portait la marque de Damian, comme s’il avait gravé son empreinte dans ma chair.

Je serrai les poings.

— Je vais sortir d’ici, murmurai-je à mon reflet.

— Oh vraiment ?

Je me figeai, le souffle coupé.

Damian était là, adossé au chambranle de la porte. Il portait une chemise noire entrouverte, révélant le tracé parfait de ses muscles sous le tissu. Son pantalon sombre soulignait la puissance de ses jambes, et son regard — ce regard noir et brûlant — me transperçait avec une intensité dangereuse.

— Depuis combien de temps es-tu là ? crachai-je.

Il s’avança lentement dans la pièce, son pas silencieux comme celui d’un prédateur.

— Assez longtemps.

Son sourire en coin éveilla une vague de colère en moi.

— Arrête de faire ça ! lançai-je. De m’observer. De jouer avec moi.

Il rit doucement, un son grave et sensuel qui fit frissonner ma peau.

— Jouer ? Il s’approcha encore, et je me retrouvai plaquée contre le miroir, incapable de bouger. Crois-moi, Eliza, ce n’est pas un jeu.

Son visage était si proche du mien que je pouvais sentir la chaleur de son souffle sur mes lèvres. Il leva une main et effleura ma joue du bout des doigts.

— Pourquoi moi ? murmurai-je.

Ses yeux se plissèrent légèrement.

— Parce que tu es à moi.

— Je ne suis pas à toi ! crachai-je, les dents serrées.

Son sourire s’élargit. Il glissa sa main le long de ma mâchoire, puis descendit lentement vers ma gorge. Mon cœur s’emballa quand ses doigts se refermèrent légèrement sur mon cou. Pas assez pour m’étouffer, mais assez pour que je ressente cette emprise possessive.

— Tu dis ça maintenant, murmura-t-il en inclinant légèrement la tête. Mais ton corps me contredit.

— Va te faire voir !

Je levai la main pour le gifler, mais il attrapa mon poignet en plein vol. En un geste brutal, il me retourna face au miroir. Mon ventre heurta le bord de la table en verre, et il plaqua mes deux mains contre le mur, les immobilisant au-dessus de ma tête.

— Regarde-toi, Eliza, souffla-t-il à mon oreille. Regarde à quel point tu es belle sous mon contrôle.

Mon souffle s’accéléra lorsque son corps se pressa contre le mien. Je pouvais sentir chaque ligne dure de ses muscles contre mon dos, la chaleur brutale de sa présence irradiant dans chaque cellule de mon corps.

— Lâche-moi, Damian.

Il mordilla légèrement le lobe de mon oreille, déclenchant un frisson involontaire.

— Non.

Sa main glissa lentement de mon poignet vers ma nuque, puis le long de mon dos. Mes paupières se fermèrent alors que mon corps répondait malgré moi à ce contact interdit.

— Ton corps sait déjà que tu es mienne, murmura-t-il. C’est ton esprit qui résiste encore.

Je luttais pour reprendre mon souffle, mes poings crispés contre le miroir.

— Pourquoi… fais-tu ça ? haletai-je.

— Parce que tu es née pour m’appartenir.

Je sentis ses lèvres frôler la peau nue de ma gorge, ses dents effleurant ma clavicule. Ma respiration se bloqua lorsqu’il descendit plus bas, traçant une ligne brûlante avec sa bouche.

Je rassemblai le peu de volonté qui me restait et le repoussai violemment. Il recula de quelques pas, son regard brillant d’un mélange de désir et d’amusement.

— Je ne suis pas ton jouet, Damian.

Il rit doucement, son regard sombre vrillant le mien.

— C’est ce que nous verrons.

Il s’approcha encore une fois, lentement, comme un loup jouant avec sa proie.

— Qu’est-ce que tu veux de moi ? lançai-je, la voix tremblante.

Il posa ses mains sur mes hanches, m’attirant brutalement contre lui. Son regard s’assombrit encore, une flamme dévorante brillant dans ses prunelles.

— Tout.

Je suffoquai.

— Ton corps. Ton esprit. Ton âme. Il effleura ma joue du bout des doigts. Je vais te briser, Eliza. Lentement. Jusqu’à ce que tu ne puisses plus penser à autre chose qu’à moi.

— Je te déteste, murmurai-je.

Son sourire se fit plus sombre.

— Non. Ce que tu ressens, Eliza, ce n’est pas de la haine.

Il baissa la tête, jusqu’à ce que nos lèvres se frôlent.

— C’est de la peur.

Je levai la main pour le repousser à nouveau, mais cette fois, il me saisit par la taille et me souleva du sol. En un instant, mon dos heurta le matelas, et Damian s’installa au-dessus de moi, son poids maintenant le moindre de mes mouvements.

— Damian !

— Tu n’as plus besoin de réfléchir, Eliza. Il effleura ma gorge de ses lèvres. Laisse-moi faire.

Je tentai de me dégager, mais ses mains fermes se refermèrent sur mes hanches. Mon souffle s’accéléra, ma peau s’embrasa sous son toucher.

— Je vais te posséder, Eliza.

Il se pencha, son souffle brûlant caressant mes lèvres.

— Tu peux lutter aussi longtemps que tu veux… mais à la fin, tu seras à moi.

Et dans le fond de mon âme, je savais qu’il avait raison.

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