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Chapitre 39
Huling Na-update:
2025-06-21 18:50:10
Pinakabagong kabanata
Captive des ténèbres Chapitre 42
ElizaJe suis seule.La vallée se tait, mais je sens leur approche. Les gardiens. Derniers remparts d’un cercle prêt à mourir avec ses secrets.Ils sont six. Je les vois émerger de la brume. Hauts. Flous. Pas faits de chair, mais de malédictions tissées. Leur peau est du granite noir. Leurs yeux, des braises sans flammes. Leur souffle, une langue de morts.Ils ne parlent pas.Ils jugent.Et ils attaquent.Je tends les mains. Le premier bondit. Une lame d’obsidienne s’abat.BOUM.Je dresse un bouclier rouge vif. L’impact me projette en arrière. Mon dos frappe le sol. Mon souffle s’échappe.Ils me croient vulnérable.Erreur.Je me relève. Mon sang chante. Ma marque pulse. Mon dos brûle comme si une ancienne lignée gravée dans les os reprenait possession de son temple.Un second gardien me charge.Je pivote. Ma main fend l’air. Une chaîne de lumière surgit de mes doigts, serpente, s’enroule autour de son cou.Je tire.Le cri qui sort de sa gorge est inhumain. La magie pure l’écorche.Mai
Captive des ténèbres Chapitre 41
(Eliza)Le passage est étroit, taillé à même la montagne. La roche transpire la magie ancienne. Chaque pas en avant est une lutte contre les ondes sombres qui vibrent sous nos pieds.Kael marche à mes côtés. Silencieux. Concentré. Sa main frôle parfois la mienne. Il ne dit rien, mais je sais : il est prêt à tuer. Ou à mourir.Moi aussi.Le chemin s’ouvre enfin sur une galerie plus large, illuminée par des cristaux rouges incrustés dans les murs. L’air est lourd. Chargé. Le même que dans ma vision.— C’est ici, dis-je, la gorge serrée.Kael hoche la tête. Il dégaine sans bruit. Son regard scrute chaque angle, chaque vibration.Je tends la main vers le mur. Ma paume pulse. La marque me guide.— Par là. Le couloir du rituel. Ils l’ont enfermée dans une chambre scellée par trois runes d’assujettissement.— Tu pourras les briser ?— Je suis la Clef maintenant. Je dois pouvoir.Mais je n’ai pas le droit à l’erreur.Nous descendons encore. Les murs deviennent plus irréguliers. Des cris loint
Captive des ténèbres Chapitre 40
(Eliza)Nous avons quitté le camp à l’aube, sans un mot de plus.Kael a préparé les chevaux, verrouillé les lignes magiques autour du périmètre. Je l’ai vu renforcer chaque talisman, tracer chaque glyphe de protection avec une minutie glaciale. Son visage est fermé, tendu comme une corde. Le lien avec Myla, la projection mentale, la voix dans la nuit… Tout cela nous pousse, nous oblige à accélérer.Mais je sens une tension nouvelle entre nous. Un doute qui n’existait pas avant.Pas une défiance. Non. Plutôt une méfiance involontaire. Comme si l’avertissement de Myla avait semé un germe que je n’arrive pas à extirper."Pas même à lui."Ses mots hantent mes pensées.Et alors que nous chevauchons à travers les collines noires, je commence à me demander si cette mission n’est pas plus piégée que je ne le croyais.Damian nous attend à l’entrée sud du Bastion mobile. Une section fortifiée installée en urgence depuis l’attaque de l’esprit-masque. Son visage est plus grave que je ne l’ai jama
Captive des ténèbres Chapitre 39
Chapitre 40Eliza Le vent souffle dans la vallée noire, s’infiltrant entre les parois de pierre comme un murmure ancien. Kael marche quelques pas devant moi, silhouette taillée dans l’ombre, alerte, silencieux. Le sol est irrégulier sous mes bottes, mais ce n’est pas ce qui me fait vaciller. C’est cette sensation.Un fourmillement. D’abord discret. Comme une brume au fond de la gorge, ou un frisson qui monte sans avertir. Puis quelque chose de plus profond. De plus… ancien.Je m’arrête.— Eliza ? fait Kael sans se retourner.Mais je n’arrive pas à répondre. Mes doigts s’écartent, comme attirés vers le sol. Mes paumes picotent, la marque au creux de ma main pulse doucement.Quelque chose m’appelle.Pas une voix. Pas vraiment. Une vibration.Un souvenir qui ne m’appartient pas. Des images floues, un couloir de pierre, une porte scellée, une chaîne d’obsidienne. Puis une douleur, sourde. Lointaine.Un cri, peut-être. Ou une note brisée, juste au bord de la conscience.Je tombe à genoux.
Captive des ténèbres Chapitre 38
Cartographier l’invisibleLa salle des flux était rarement utilisée. Trop profonde, trop instable.Construite sur les veines anciennes du Bastion, elle abritait les cartes mouvantes, les schémas magiques, les points d’ancrage subtils que seuls quelques initiés savaient encore lire.Kael entre le premier, suivi de Damian, et d’un troisième homme : Isen, maître cartographe arcanique, aux cheveux de neige et au regard creusé par les visions.— Je n’aime pas être réveillé par un vœu de traque, grommelle Isen en étalant ses parchemins. Surtout quand ce que vous cherchez n’a laissé qu’un écho.— Pas un écho, corrige Kael. Un lien. Actif.Isen lève un sourcil, peu convaincu.— Et elle est toujours reliée à toi ? Après tout ce temps ?Kael hoche la tête. Lentement. La certitude dans sa voix ne tremble pas :— Elle m’a atteint, cette nuit. Pas par hasard. Elle a brisé une barrière. Et si elle l’a fait, c’est qu’elle a besoin qu’on la retrouve.Damian dépose le carnet récupéré au port. La page
Captive des ténèbres Chapitre 37
“Réveil sous les chaînes”(Lieu inconnu. Cercle d’ancrage dimensionnel.)Le monde de Myla est fait de silence.Un silence trop parfait pour être naturel.Elle flotte, suspendue dans une stase entre deux battements du monde. Le temps n’existe plus ici. Ni jour, ni nuit. Juste une lumière diffuse, une lueur pâle qui palpite au rythme d’un enchantement ancien.Elle ne se souvient pas depuis combien de temps elle est là.Elle ne se souvient pas vraiment de qui elle est.Mais elle résiste.Au plus profond de cette torpeur, quelque chose en elle hurle encore. Une voix étouffée. Un souvenir qui refuse de mourir. Celui d’un garçon au regard sombre, d’un frère, d’un nom chuchoté dans le noir : Kael.Et ce nom, même dans l’oubli, continue de brûler doucement dans sa poitrine.Mais ce jour-là, quelque chose change.Une onde, fulgurante, fend le voile magique.Pas une secousse physique. Non. C’est plus profond. Plus instinctif. Comme un appel de sang. Une pulsation brute, archaïque, qui traverse
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