En fin de soirée, alors que la fête touchait à sa fin, Doriane dansait avec entrain sur la piste avec sa meilleure amie, comme tous les autres invités. Soudain, tout le monde s'arrêta de danser autour de Doriane, téléphones en mode vidéo. Doriane ne comprenait pas ce qui se passait. Elle regarda son amie en quête d'explications. Celle-ci souriait, regardant par-dessus son épaule en lui faisant signe de se retourner. Doriane vit alors Dylan, un genou à terre, tenant en main une boîte qui contenait la promesse d'un avenir ensemble. Sous le choc, elle manqua de tomber mais fut retenue par sa meilleure amie.
- S'il te plaît, ne me dis pas que je suis dans un rêve. - C'est la réalité, ma belle. - Il a une bague, Elsa, une bague ! - Doriane, commença Dylan, je ne sais pas par où commencer. Depuis le collège, je savais déjà que j'allais te demander en mariage un jour. Tu as été ma sœur, mon soutien, mon réconfort, bref mon tout durant ces années passées ensemble. Il y a eu des hauts et des bas, mais tu es restée toujours la même. Depuis que je te connais, tu as apporté tant de lumière et de joie dans ma vie. Tu es la personne avec qui je veux partager chaque moment, les bons comme les moins bons. Tu es mon roc, ma source d'inspiration, et je ne peux pas imaginer ma vie sans toi. La salle était dans un silence profond. Tous les regards étaient rivés sur les deux amoureux. Doriane se tenait debout devant Dylan, les yeux brillants de larmes. Elle repensa à leurs débuts, depuis le lycée. Ils étaient toujours restés ensemble, même après. Aujourd'hui, elle voyait son rêve se réaliser. - Doriane, veux-tu m'épouser ? demanda-t-il, sa voix empreinte de sincérité. - Dylan, c'est le plus beau cadeau que tu aurais pu me faire. Oui, mille fois oui ! s'exclama-t-elle, sa voix éclatant de bonheur. Dylan ouvrit la boîte, révélant une magnifique bague en diamant scintillante. Il la prit et la glissa tendrement sur l'annulaire de Doriane. - Tu es la femme de ma vie, Dodo. Je suis tellement reconnaissant de t'avoir à mes côtés, murmura-t-il. Ils se regardèrent, perdus dans leurs yeux l'un de l'autre, leurs cœurs battant à l'unisson. Ils savaient tous les deux qu'ils venaient de franchir une étape importante dans leur histoire d'amour. Elsa et Doriane se sont rencontrées au collège, dans une classe où elles étaient toutes les deux un peu en décalage avec les autres. Doriane, déjà pleine d’énergie et de rêves, se distinguait par son style unique et son caractère audacieux. Elle avait un don pour attirer l'attention, mais ce n’était pas pour faire de l’ombre aux autres, c'était plutôt sa manière de vivre avec une intensité rare qui frappait. Elsa, de son côté, était plus discrète, mais avec une curiosité insatiable pour le monde autour d’elle. Son calme et sa réflexion contrastait avec l’enthousiasme débordant de Doriane, mais c’était précisément cette différence qui avait lié les deux jeunes filles dès le premier jour. Les deux filles s’étaient rapidement retrouvées dans la même bande de copines, partageant les mêmes heures d’études et les mêmes intérêts pour la mode et la créativité. Elsa était fascinée par la façon dont Doriane vivait sa passion pour le design, et Doriane admirait la détermination et l’intellect d’Elsa. Ce qui avait commencé par des discussions sur les devoirs s’était vite transformé en une véritable amitié, et elles avaient traversé le collège ensemble. Dylan, lui, était dans la salle à côté. Il était un peu plus discret que les deux filles, mais son charme tranquille ne passait pas inaperçu. Au départ, il n’était qu’un garçon parmi tant d’autres, mais sa façon de dessiner des plans de bâtiments et de créer des choses à partir de rien avait rapidement attiré l'attention de Doriane. C’était un matin, après un cours de géographie, que Doriane, curieuse comme à son habitude, s’était approchée de lui alors qu’il esquissait un croquis sur son bureau. "Ça a l’air super intéressant", lui avait-elle dit en le regardant. Intrigué, Dylan lui avait montré son dessin. Ils avaient parlé architecture, design, et rapidement, leur conversation avait dévié vers des sujets plus personnels. Doriane avait trouvé en Dylan une personne calme, mais pleine de passion et de talent, et ce premier échange les avait amenés à se revoir souvent, à discuter de tout et de rien. Peu à peu, leur amitié s’était transformée en quelque chose de plus, mais cela avait pris son temps. Doriane n’était pas du genre à se laisser facilement séduire et Dylan, plus timide, n’osait pas franchir cette frontière. Il fallait attendre que l’un d’eux fasse le premier pas. Ce premier pas s’était fait lors d'une soirée entre amis, quelques mois après cette rencontre. Après des heures à discuter et à rire, ils s’étaient retrouvés seuls sur un banc, à regarder les étoiles. C’est là que Dylan, avec une simplicité qui le caractérisait, avait pris la main de Doriane et lui avait dit, presque timidement, qu’il aimait passer du temps avec elle. Doriane, surprise, avait souri et répondu qu’elle aussi. Ce fut le début de leur histoire, douce et sincère, marquée par une complicité évidente et un amour qui ne cessait de grandir. Elsa était heureuse de voir son amie épanouie avec Dylan, même si elle n’avait jamais cherché l’amour elle-même à cette époque. Leur trio fonctionnait parfaitement, et même si Elsa ne se sentait pas pressée par l’amour, elle aimait voir l’alchimie qui existait entre Doriane et Dylan. C’était un soutien mutuel, une camaraderie sincère, qui les unissait plus que tout. Ensemble, ils formaient une sorte de famille, chacun apportant quelque chose d’unique à l’autre. Les gens s'amusaient à dire que Elsa étai l'enfant du couple. Un tonnerre d'applaudissements et de cris de joie éclata parmi les invités. Ils entourèrent le couple, partageant leur bonheur et leur enthousiasme. Tous les invités félicitèrent les fiancés : parents, amis, collègues, jusqu'à ce que ce soit le tour d'Elsa. - Félicitations à vous. - Merci, Elsa, et merci beaucoup de m'avoir aidée à organiser tout ça. Sans toi, je ne sais pas ce que j'aurais fait. - Rien du tout, c'est clair, répondit Doriane. Mais sérieusement, même pour ça, tu étais au courant ? demanda-t-elle à son amie. - Ouais, même que c'est moi qui ai choisi la bague. - Je l'adore. Vraiment, merci beaucoup. - De rien.Le lendemain, à 9h, Elsa était en route pour faire quelques courses pour ses projets personnels. Le bruit des pneus crissant sur l'asphalte mouillé de la ville résonnait dans l'air frais du matin. Elle traversait les rues animées de Cotonou, ses pensées occupées par l'organisation du mariage de Doriane, quand son téléphone vibra dans sa poche. Elle décrocha immédiatement.- *Dodo, je ne peux pas te parler là, je viens d'arriver à la banque.*- *Ne me dis pas que tu as oublié le rendez-vous ?*- *Oh, mince...*- *Elsa, ça n'a pas été facile de le dénicher, s'il te plaît...*- *C'est bon, je m'y rends tout de suite. Je suis à 2 km de là.*- *Super. Appelle-moi quand tu finis avec lui. Il faut qu'on aille faire des courses pour le mariage. Je n’arrive pas à croire que je vais me marier...*- *Quoi ? Mais tu passes ton temps à me parler de ça et quand c'est arrivé tu me dis que tu n’y crois pas. Meuf, il y a des jours où je ne te comprends pas du tout.*- *Bon, file à ton rendez-vous avan
Elsa ferma les yeux, se sentant submergée.- *Je croyais l'avoir oublié depuis, mais quand je l'ai revu, tout de suite, il y a eu comme une décharge électrique. C'était comme avant.*- *Bref, nous avons besoin de lui, alors s'il te plaît, fais comme si tout était normal. Tu viens de le rencontrer pour la première fois de ta vie et tout va bien se passer, je t'assure.* Doriane tenta de calmer son amie, mais Elsa se sentait perdue.- *Pourquoi forcément lui ? On peut trouver quelqu'un d'autre, non ?*- *Tu es trop compliquée. Ce n'est pas facile de trouver un mec qui te corresponde parfaitement. Parmi tous ceux qui ont passé l'entretien, c'est lui seul qui avait beaucoup de points communs avec toi.*- *Il y a eu un entretien ? Tu ne penses pas que j'aurais dû être présente ?*- *Tu blagues ou quoi ? Tu les aurais tous refusés.*- *Tu as plus de dix autres mannequins filles, pourquoi moi forcément ?*- *Tu es ma meilleure, tu sais mettre en valeur mes tenues. Fais un effort pour moi, s'i
Le taxi dans lequel était Elsa venait de s'arrêter devant l'immeuble de Doriane. Elle paya rapidement le conducteur, attrapa son sac à main et s'engouffra dans l'ascenseur. Arrivée à l'étage, elle se dirigea directement vers l'appartement de son amie. Elsa entra sans frapper et s'affala sur le canapé.- *Les bonnes manières, jeune fille.* Doriane leva les yeux de son ordinateur, un sourire taquin sur le visage. - *Ah, ne me saoule pas, j'ai eu ma dose pour l'année.* Elsa lança ses affaires sur la table basse, visiblement encore en colère. - *C'est ton crush ?* Doriane, qui connaissait bien Elsa, n'avait pas pu s'empêcher de poser la question. - *Hors de question que tu l'appelles comme ça.* Elsa roula les yeux, exaspérée. - *Et pourquoi donc ? C'est le mec pour lequel tu boudes déjà. Comment veux tu que je l'appelle?* Doriane s'assit à côté d'elle, son ton taquinant toujours présent. - Par son prénom, c'est déjà bien.- Rappelle-le moi. - *Qu'est-ce que j'en sais ? Ce n'es
Sans trop regarder autour d'elle, Elsa appela un taxi. Elle se dirigea rapidement vers la voiture, quand une main ferme referma brusquement la portière du taxi avant qu'elle n'ait eu le temps de s'installer. Elle leva les yeux et, surprise, se retrouva face à... *Jordan*.- *C'est quoi votre problème à la fin ?* s’indigna Elsa, prête à lui dire sa façon de penser. - *J'aimerais m'entretenir avec vous. On s'est fâchés au restaurant, et je crois qu'il y a eu un malentendu. J'ai essayé de vous rattraper, mais vous étiez vraiment rapide et je n'ai pas eu d'autres choix que de vous suivre.* Elsa le regarda, hésitante. *Il est vraiment en train de me dire qu'il m’a suivie juste pour s’excuser ?* se dit-elle intérieurement. Elle se sentit piégée par son regard, presque comme si elle pouvait y lire une sincérité qu'elle n’avait pas perçue avant. Mais son agacement était encore bien présent. - *Parlez vite, j'ai un taxi à prendre.* - *Laissez-le partir. Je vous ramène au restaurant, on
Trois jours après leur réconciliation, Jordan et Elsa avaient commencé leurs séances shooting. Les séances de étaient devenues une routine pour Jordan et Elsa. Chaque mardi, ils se retrouvaient dans le studio spacieux, baigné de lumière naturelle, que Doriane avait spécialement aménagé pour les besoins de sa collection. Les murs étaient blancs, offrant un contraste saisissant avec les tenues colorées qu'ils devaient mettre en valeur.L'équipe de production était composée de photographes, de maquilleurs et de coiffeurs, tous dévoués à faire en sorte que chaque cliché capture parfaitement l'esprit de la collection. Les premiers essais avaient nécessité quelques ajustements, mais rapidement, Jordan et Elsa avaient trouvé leurs marques.Jordan, malgré son manque d'expérience dans le domaine du mannequinat, se révélait être un modèle naturel. Il savait comment mettre en valeur les vêtements, incarnant l'élégance et la confiance que Doriane avait imaginées pour sa collection masculine. Els
- J'aimerais que tu sois ma demoiselle d'honneur et que Jordan soit le temoin de Dylan.- Pour quelle raison ?- Parce que j'aimerais que vous portiez une de mes créations en couple.- Tu mériterais le prix de celle qui a les idées les plus bizarre du monde. Je ne peux pas être témoin avec lui. - Mais pourquoi ? Vous formez un couple si harmonieux. J'attends avec impatience de publier vos photos sur les réseaux.- Ma foi, tu as des idées bien particulières ! Et puis ils ne se connaissent même pas, c'est à peine s'ils se sont addresser plus de trois mots quand Dylan vient nous voir pendant les séances. - Détrompe toi, ils s'entendent très bien et puis ce n'est qu'un détails ça. - Non, ce n'est pas qu'un détail. Le rôle de témoin revient au meilleur ami de ton mari, pas à un mec lambda. Tu ne devrais pas sacrifier la place de témoin juste pour pouvoir jouer au cupidon bidon. - Tu as déjà vu Dylan avec un meilleur ami toi? Les seuls personnes avec qui il traine sont les mecs de son
Le lendemain matin, Elsa se leva tôt, réveillée par la sonnerie de son téléphone. Elle se leva du lit, encore fatiguée, et attrapa son téléphone sur la table de nuit.- Allo ? fit-elle en se dirigeant vers la salle de bain.- Je t'ai réveillée ? demanda la nouvelle mariée à l'autre bout du fil.- Oui, mais ce n'est pas grave.- Je suis vraiment désolée. J'étais convaincue que tu serais déjà debout.- Ne t'inquiète pas. Ça va ? Tu as bien dormi ?- Oui, et toi ?- Oui ? Tu as vraiment dormi ?- Qu'entends-tu par là ?- Moi ? Rien du tout. Je voulais juste m'assurer que tu avais vraiment bien dormi.- Qu'aurais-je pu faire d'autre ?- Je ne sais pas, jouer aux cartes par exemple.- C'est ça ! Tu veux passer chez moi pour qu'on aille ensemble à la plage ou tu vas y aller avec Jordan ?Au prénom du jeune homme, Elsa eut un moment d'absence en se rappelant de la fin de soirée particulière qu'elle avait eue avec son patron.- Elsa ? Tu es toujours là ?- Oh, oui, oui. Désolée, j'étais dans
- Allô ?- Alors, tu vas bien ? commença Doriane. Je t'ai laissé plusieurs messages hier soir parce que je m'en voulais de t'avoir laissée rentrer avec l'autre. Je sais que vous ne vous supportez pas trop.- Que c'est mignon de t'inquiéter autant pour moi. Je vais bien comme tu peux le voir. On ne s'est pas entre-tués.- Contente de savoir. Tu vas au boulot aujourd'hui ? - Oui. Il faut que je te raconte un truc mais d'abord je dois me préparer et je te rappelle en chemin.- Super, je vais attendre ton appel alors.- À tout de suite.Elsa raccrocha puis vérifia sa messagerie. Elle vit plusieurs messages de Doriane et un de Jordan qui lui souhaitait "Bonne nuit " avec un cœur à côté. Elle sourit en repensant à cette fin de soirée et finit par se lever complètement du lit.Quand elle rappela Doriane, celle-ci décrocha à la première sonnerie.- Mme NONBA.- C'est quoi que tu dois me raconter ?- Tu ne perds pas le temps, hein ?- Toi-même tu sais.- Bref, hier soir, arrivée devant chez m
Un an s'était écoulé depuis la création de la société d'Elsa et d'Ethan. Pour exprimer leur gratitude envers leurs clients pour leur confiance et leur fidélité, ils avaient organisé une petite fête à laquelle chacun était convié, accompagné de son ou sa partenaire.- Je pense que je vais demander à Malia de m'épouser.- Vraiment ?- Oui, je l'aime et je ne veux plus attendre.- Je suis très fier de toi.- Merci, je pense faire ça ce soir lors de la fête pour l'anniversaire de la société. Notre relation fête aujourd'hui ses deux ans.- Sincèrement, je suis très contente pour vous. Vous le méritez.Malia était la petite amie d'Ethan. Ils s'étaient rencontrés lors d'une soirée chez des amis en commun et s'étaient tout de suite plu. Elle enseignait dans une école primaire et aspirait à ouvrir sa propre école un jour. C'était une jeune femme charmante et très polie. Ethan l'avait présentée à Elsa, et les deux jeunes femmes s'étaient tout de suite bien entendues.- Et toi, viens-tu accompag
- Allo.- Oui. Suis-je bien sur le téléphone de Mlle Elsa FAYE ?- Oui, c’est moi. À qui ai-je l’honneur s’il vous plaît ?- C’est Carine, la secrétaire de Mr KWAMI.- Ah oui ?- Je sais qu’on est parti sur une mauvaise base vous et moi et c’est de ma faute, je m’en excuse.- C’est oublié depuis longtemps. En quoi puis-je vous être utile ?- C’est à propos de Mr KWAMI. On est sans nouvelle de lui depuis des jours. La dernière fois qu’il a quitté le bureau, il ne se sentait pas très bien. Son numéro sonne hors zone et il ne répond pas aux messages.- Vous avez essayé de joindre ses proches ?- Vous êtes la seule personne proche de lui que je connaisse, il garde confidentiel toutes les informations personnelles le concernant. On aurait pu envoyer quelqu’un chez lui mais personne ne connaît son adresse.- Je vois. Et vous disiez qu’il avait quoi la dernière fois que vous l’avez vu ?- Il se plaignait des maux de tête.- Okay, j’irai le voir à la sortie. Je vous tiens informé.- Merci bea
- Vous avez l'air proche tous les deux.- C'est normal Jordan, on travaille ensemble.- Je sais, mais il est mignon et célibataire. Puis j'ai bien vu comment il te regarde.- Ah oui ? Comment il me regarde ?- Comme moi je te regarde.- Vas-y concentre-toi pour qu'on finisse vite s'il te plaît, j'ai un autre client après toi.- Tu essaies d'éviter le sujet ?- Je ne fais rien du tout, et de quel sujet tu parles ?- De toi et moi.- Tu voudrais qu'on dise quoi ? Que ça n'a pas marché parce que tu es toujours amoureux de ton ex ?- Tu as raison, c'est ridicule.- Voilà ! D'ailleurs comment va-t-elle ? Vous vous êtes remis ensemble ?- Non, puisque je ne suis plus amoureux d'elle. C'est juste que...- Je ne veux pas savoir. Tu n'as pas de compte à me rendre.- Je sais, mais s'il te plaît...- Arrête Jordan, je ne veux pas savoir.- Comme tu veux.Ils se concentrent un moment en silence. Elsa travaillait sur les plans marketing des nouveaux produits de l'entreprise de Jordan, et ce dernie
L'une des résolutions qu'Elsa avait prises pour la nouvelle année était d'ouvrir sa propre agence de marketing et de communication. Elle avait entamé les démarches dès sa dernière année d'études. Grâce à sa collaboration avec Ethan, son rêve avait pris forme. Ils s'étaient rencontrés lors d'un séminaire sur la création d'entreprises. Ayant été associés pour un exercice de présentation de projet d'entrepreneuriat lors de ce séminaire, ils avaient découvert qu'ils partageaient les mêmes ambitions. Ils avaient donc décidé de s'associer pour maximiser leurs chances de réussite.Le local était prêt, les employés aussi. Il ne restait plus qu'à trouver des clients, d'autant plus que leur premier client avait été perdu à cause de la supercherie de Doriane.- Ne crois-tu pas que tu devrais mettre ton ego de côté pour que nous trouvions de superbes clients ?- Je ne comprends pas.- Ton ex, Jordan KWAMI, depuis que tu as quitté son entreprise, ils n'ont toujours pas engagé de marketeur à temps
- Crois-tu qu'ils vont se remettre ensemble un jour ?- Je n'en sais rien. J'évite d'aborder le sujet avec Jordan.- Tu devrais lui parler. Elsa est têtue et lui ne fait rien pour arranger les choses. Il ne s'est même pas excusé.- Je vais lui parler, mais n'as-tu pas peur que cela nous crée des problèmes avec Elsa ? Tu sais très bien comment elle est.- Justement, elle est aveuglée par sa colère et ne réfléchit plus correctement. J’ai une idée. Tu pourrais inviter Jordan à la maison demain ? Je vais faire de même avec Elsa. Nous les enfermerons dans une pièce et ils n'en sortiront qu'après réconciliation.- Tu ne trouves pas c'est un peu extrême comme plan? Cela ne fonctionne même pas dans les films, alors dans la vraie vie...- Je ne sais plus quoi faire alors j'explore toutes les options.Jordan fut le premier à arriver chez les NONBA. Il n'avait aucune idée de la supercherie de ses amis et ne trouva pas étrange d'avoir été installé dans le bureau de Dylan. Quand Elsa arriva, elle
Les fêtes de fin d'année étaient proches. Les sapins de Noël et les décorations qui les accompagnaient étaient exposés un peu partout, les jouets pour enfants occupaient les étalages à chaque coin de rue.Doriane, pour cette fin d'année, avait imaginé des concepts "famille" spéciaux pour Noël. Des robes et costumes aux couleurs festives, avec une touche spéciale pour les enfants. Comme à son habitude, elle montra les premiers échantillons de ses créations à Elsa. Elles en profitèrent pour élaborer les stratégies de vente à mettre en place.Les séances de shooting furent rapidement organisées, et c'est sans surprise qu'Elsa et Jordan se retrouvèrent devant les caméras. Cette fois-ci, ils n'étaient pas seuls sur les photos. Les enfants mannequins choisis pour l'occasion jouèrent parfaitement leur rôle, donnant un rendu magnifique au travail.- On dirait une vraie petite famille.- S'il te plaît Doriane, je n'ai pas envie d'entendre tes commentaires.- Unh! Vous ne vous êtes toujours pas
Cela faisait maintenant quatre mois qu'Elsa ignorait les appels de Jordan. Une semaine après leur dispute, elle avait embarqué avec l'équipe de Dodo Look pour la promotion de la marque à travers l'Afrique. Jordan n'avait pas été informé du projet et attendait impatiemment le retour de l'équipe pour demander des comptes. C'est pourquoi, lorsqu'il vit la porte de l'agence ouverte, il s'arrêta et entra. Elsa était en train de rire à ce que lui racontait Doriane, assise en face d'elle à une table du réfectoire.- Bonjour mesdames ! annonça-t-il. Ce fut Doriane qui lui répondit, Elsa se contenta de le regarder avant de se lever et de partir en direction du bureau de son amie.- Qu'est-ce que tu veux? demanda-t-elle.- Elle m'en veut toujours? interrogea Jordan.- À ton avis? répliqua Doriane.- Mais...- Écoute, j’ai promis à Elsa de ne pas aborder le sujet avec toi alors...- Je vois ! Vous revenez d'une tournée à travers l'Afrique de l'Ouest?- C'est exact.- Pourquoi je n'ai pas fait pa
Le séjour d'une semaine à Lomé a été bénéfique pour tous. Chacun a eu l'occasion de se ressourcer et de retrouver ses repères.De retour à Cotonou depuis un mois, chacun a repris ses activités là où il les avait laissées. Doriane a retrouvé le chemin de son agence sans réduire pour autant ses heures de travail pour s'occuper du petit Brayan. Elsa, quant à elle, jongle toujours entre l'agence de sa meilleure amie et l'entreprise de son petit ami.Ce dernier a été invité à la télévision pour parler de son entreprise.- Vous faites partie de la minorité qui croit au développement du 'made in Bénin'. Croyez-vous que cela prendra de l'ampleur un jour ?- J'y crois fermement. Je pense qu'il faut simplement changer la mentalité des gens, et cela doit commencer dès le plus jeune âge. Nous devrions intégrer dans nos programmes scolaires l'importance de consommer local, en montrant tous les avantages que cela apporte au pays. Le gouvernement devrait également envisager d'interdire l'importation
- As-tu bien dormi, Elsa ?, demanda Jordan lorsqu'elle monta dans la voiture.À 7h du matin, il lui avait téléphoné pour lui signifier de se préparer, précisant qu'il viendrait la chercher. Elsa, épuisée après une nuit de discussions avec Doriane, se leva de son lit. Elle prit une douche, enfila une robe noire moulante à dos dénudé, ajouta un gilet en jean blanc et des baskets blanches. Ses tresses américaines de la veille étaient soigneusement rassemblées en un chignon haut. Jordan, qui avait prévenu de son arrivée par message, l'attendait.- Je n'ai pas assez dormi. Je suis un peu fatiguée, admit Elsa.- Alors rendors-toi. Je nous emmène à Lomé. La route est longue, proposa Jordan.- Lomé ? Mais pourquoi ? s'étonna Elsa.- Il y a un grand concert au palais des congrès, et j'ai pris des billets pour nous, expliqua-t-il.- Oh, c'est super. Si seulement Doriane et Dylan pouvaient venir, souhaita Elsa.- Ils viennent, ne t'inquiète pas. On va les chercher, assura Jordan.- Sérieuseme