Chapitre 428

« Pourquoi devrais-je être celle qui parle ? Tu ne peux pas le dire toi-même ? » Vivian n'arrivait tout simplement pas à persuader ses parents, alors elle avait pensé demander à Évrard de jouer le méchant pour convaincre les aînés.

Évrard lui a lancé un regard mécontent. « Avec le tempérament de mon père, si je pouvais le convaincre, je ne serais pas ramené de force à Paris. »

Lui et Vivian étaient en fait dans le même bateau : tous deux étaient dépourvus de moyens de vivre de manière indépendante, donc ils étaient contraints de compter sur la protection de leur famille.

Sans leurs familles, ils n'étaient rien.

C'est pourquoi ils ne pouvaient pas décider eux-mêmes de leur mariage.

La perspective d'épouser Vivian à l'avenir s'est imposée à l'esprit d'Évrard comme une condamnation. Cette pensée lui a paru si atroce qu'il ne pouvait réprimer un geste d'exaspération pure, tirant avec force ses cheveux avec ses doigts comme pour en chasser l'idée même.

« Non. Je ne peux absolument pas