เข้าสู่ระบบIl la connaît… sans savoir qui elle est. Chaque nuit, Alec Reyford, PDG froid et insensible, s’installe dans son bureau vide et parle à une voix féminine qu’il ne voit jamais. Elle devient sa confidente, son amante invisible, son obsession secrète. Le jour, cette voix n’est autre que Mila Andrews, son assistante de l’ombre… qu’il méprise, ignore, ou humilie sans jamais deviner qu’elle est celle qui hante ses nuits. Plus ils se rapprochent dans l’obscurité, plus la tension devient insoutenable. Jusqu’au jour où la vérité explose. Et Alec réalise que la femme qu’il croyait aimer dans l’ombre… était juste sous ses yeux. Mais saura-t-il la garder maintenant qu’il l’a vraiment vue ?
ดูเพิ่มเติมLa tour Reyford dormait.
Mila Andrews ajusta la lanière de son sac sur son épaule et sortit de l’ascenseur du vingt-septième étage. Elle était censée avoir quitté les lieux depuis deux heures déjà, mais le classement du fonds d’archives de l’entreprise avait pris plus de temps que prévu. Et, pour être honnête, ce n’était pas seulement pour le travail qu’elle restait tard…
Il y avait quelque chose dans ces couloirs à cette heure précise.
Elle se dirigea vers la salle des archives, un espace étroit coincé derrière deux portes coupe-feu, quand une voix masculine résonna, basse, grave, modulée avec une précision presque théâtrale.
Ce n’était pas la voix d’un gardien de nuit. Trop assurée. Trop… habitée.
— « Ils croient tous que le contrôle est une question de pouvoir… »
Mila se glissa contre le mur, ses doigts effleurant la peinture froide. La voix venait du bureau d’angle, le seul dont les persiennes laissaient filtrer un trait de lumière.
— « … alors que ce n’est qu’une question de patience. »
Elle reconnut, sans l’avoir jamais entendue ainsi, la signature vocale d’Alec Reyford, PDG de l’entreprise. De jour, il parlait vite, coupant les phrases des autres, laissant ses mots tomber comme des verdicts. Mais là… c’était différent. Plus lent. Plus profond. Presque intime.
Elle avança d’un pas, juste assez pour apercevoir son ombre sur le sol, découpée par le rai de lumière.
— « Tu sais ce qui m’amuse ? C’est de les regarder courir, persuadés d’avoir un coup d’avance. »
Mila sentit une chaleur étrange lui monter à la poitrine. Ce n’était pas le ton d’un discours préparé ni celui d’une discussion professionnelle. Il parlait comme on se parle à soi-même, ou à quelqu’un qu’on croit invisible.
Sans vraiment réfléchir, elle poussa la porte entrouverte de l’ancienne salle de reprographie, juste à côté, et chercha dans l’obscurité le combiné d’un vieux téléphone interne. Elle appuya sur la touche qui correspondait au bureau d’Alec.
La tonalité résonna une fois. Deux fois. Puis un clic, suivi d’un souffle à peine audible.
— « Qui est-ce ? » demanda-t-il.
Sa voix, à présent adressée à elle, fit vibrer quelque chose dans sa nuque. Elle ne réfléchit pas.
— « Peut-être celle qui vous écoute depuis trois minutes », répondit-elle, le timbre volontairement bas.
Un silence. Puis un léger rire, grave et bref.
— « Vous avez conscience que c’est une intrusion ? »
— « Et vous, que parler seul dans un bureau à cette heure-là peut sembler… inquiétant ? »
Elle s’attendait à ce qu’il raccroche. Au lieu de ça, un bruit léger de chaise, comme s’il se levait.
— « Intéressant », dit-il. « Très bien. Donnons un cadre à cette conversation. Deux règles : jamais de noms, jamais de visages. Juste… la voix. »
Mila inspira lentement. Une part d’elle savait qu’elle aurait dû couper court, rendre le combiné à son support et rentrer chez elle. Mais une autre, plus têtue, plus curieuse, s’accrocha à cette proposition comme à une promesse dangereuse.
— « D’accord », dit-elle enfin.
Il y eut un froissement de tissu, peut-être sa main passant sur sa chemise.
— « Alors… dites-moi, que faites-vous ici, à cette heure ? »
— « Et vous ? » répliqua-t-elle.
— « Je pose les questions. »
Elle esquissa un sourire invisible.
— « Vous ne pourriez pas vous contenter de croire que je suis un fantôme du bâtiment ? »
— « Non », répondit-il après une brève pause. « Parce que les fantômes ne respirent pas comme vous. »
Le silence se fit, ponctué seulement par le bourdonnement lointain des néons. Mila sentit son cœur battre plus vite. Cette voix, ce jeu… c’était insensé, mais étrangement enivrant.
Ils parlèrent ainsi pendant une heure, sur rien et sur tout. Sur les insomnies qui grignotent les nuits, sur la ville qui paraît différente quand elle dort, sur ces petites vérités qu’on ne dit jamais à personne. Il ne posa pas de questions directes sur son identité, et elle évita soigneusement les siennes.
À un moment, il la surprit en lui demandant :
— « Si vous deviez décrire la lumière dans laquelle vous êtes, là, maintenant… ? »
Elle baissa les yeux vers l’ampoule faible suspendue au plafond de la pièce de reprographie.
— « C’est… une lumière qui hésite entre rester et s’éteindre. Comme quelqu’un qui ne sait pas s’il doit partir ou non. »
Il resta silencieux un moment. Puis dit simplement :
— « J’aime cette image. »
Quand elle raccrocha enfin, les doigts légèrement engourdis par le combiné, elle eut l’impression d’avoir franchi une ligne invisible.
L’après-midi s’étirait dans la lumière artificielle des néons. Mila rangeait ses dossiers de stratégie quand une voix, vive et familière, s’éleva derrière elle.— Mila, tu viens ce soir ?Elle se retourna. C’était Sophie, l’une de ses collègues du département. Brune rieuse, toujours tirée à quatre épingles, mais avec cette désinvolture qui faisait croire qu’elle ne forçait rien. Derrière elle, deux autres jeunes analystes s’étaient arrêtés, l’air de conspirer autour d’une sortie.— Ce soir ? répéta Mila, un instant perdue.— Afterwork ! rit Sophie. Le directeur adjoint nous l’a « fortement conseillé ». En gros, si tu n’y es pas, tu passes pour une asociale.Mila tenta un sourire, mais sa gorge était sèche. Elle n’avait aucune envie de se mêler à ce genre de mondanité déguisée. Ces soirées étaient des théâtres de faux rires, de verres levés trop haut, de promesses jamais tenues. Pourtant, refuser aurait eu un prix. Dans ce service, chaque absence devenait une rumeur, et chaque rumeur u
La tour Reyford, vue de l’extérieur, ressemblait à une forteresse transparente : un alignement de vitres qui réfléchissaient la ville. Pourtant, Mila avait l’impression d’avancer dans un labyrinthe de glace. Chaque pas résonnait sur la moquette comme si quelqu’un le suivait. Chaque reflet dans les baies vitrées pouvait contenir un regard.Depuis l’histoire du collier, elle n’avait plus un instant de répit. Elle avait essayé de se convaincre qu’il s’agissait d’un geste anodin — un cadeau, une marque de reconnaissance professionnelle, même si tout en elle hurlait le contraire. Mais dès qu’elle avait vu la réaction d’Alec, sa colère froide, son ordre catégorique de ne pas le porter, la vérité s’était imposée : elle était observée.Pas seulement par lui. Pas seulement par ses supérieurs. Mais par une force plus vaste, insidieuse, qui dépassait même l’enceinte de la tour.Elle passa devant la baie du 24ᵉ étage. Derrière son propre reflet, elle crut distinguer une silhouette floue, manteau
La lumière crue du matin filtrait à travers les vitres interminables de la tour Reyford. Mila avançait dans les couloirs encore engourdis, ses pas avalés par la moquette. Elle avait mal dormi. Ou plutôt pas dormi. Ses paupières gonflées, qu’aucun maquillage n’avait pu totalement masquer, témoignaient d’une nuit hachée d’images et de pensées.Quand elle poussa la porte de son bureau, une odeur étrangère la frappa. Bois ciré, papier neuf… et un parfum floral léger, qui n’avait rien à faire là.Son regard se figea.Sur son bureau, trônait un petit coffret de velours noir. Carré, sans nom, sans mot. Comme une ombre déposée volontairement.Un frisson lui parcourut l’échine.Elle referma la porte d’un geste vif, comme si l’air extérieur pouvait contaminer la scène. Ses doigts hésitèrent, puis se posèrent sur le coffret. La texture du velours glaça ses sens.Elle l’ouvrit.Un collier reposait sur un satin blanc : une fine chaîne d’or blanc, et au centre, une pierre translucide cerclée de mét
La nuit s’était retirée mais n’avait pas emporté ses fantômes. Allongée dans son lit, Mila fixait le plafond. Les contours de la pièce, noyés dans le clair-obscur, semblaient respirer avec elle, comme si les murs avaient une mémoire. La lampe de chevet éteinte laissait seulement filtrer les halos oranges des lampadaires de la rue, dessinant des lignes mouvantes sur ses draps.Ses paupières brûlaient, mais le sommeil refusait de venir. Son corps était lourd d’épuisement, pourtant chaque nerf vibrait comme une corde tendue. L’écho de la voix d’Alec—grave, rauque, affamée—continuait de tourner dans sa tête.« Vous me manquez. »Deux mots simples. Deux mots qui n’auraient jamais dû franchir la barrière de leurs règles. Elle avait senti ses entrailles se contracter à cet aveu, comme si tout son équilibre reposait sur un fil qui venait de se fendre.Elle se tourna sur le côté, puis sur l’autre. La soie de sa chemise de nuit collait à sa peau échauffée. Elle repoussa la couverture, puis la
Le hall vitré de Reyford Corp. baignait dans la lumière du matin. Les employés défilaient en cadence régulière, badges qui cliquetaient, talons qui frappaient, rumeurs de conversations étouffées par l’écho du marbre. Mila sortait d’une réunion interminable, son cahier serré contre elle, l’esprit encore embué de chiffres et de notes.Son téléphone vibra. Un nom inconnu. Un numéro masqué.Elle hésita. Une seconde. Deux. Trois. Son instinct criait de ne pas répondre. Mais sa main, comme mus par une mémoire ancienne, porta le portable à son oreille.— Allô ?Un silence. Puis une respiration. Et une voix. Grave. Froide. Familière.— Mila…Elle se figea net, le cœur comme frappé d’un coup de masse. La foule continuait de passer autour d’elle, mais elle n’entendait plus rien. Seulement ce timbre. Celui qu’elle croyait enfoui derrière des portes verrouillées, loin de cette nouvelle vie.— Tu as changé de numéro. Tu pensais qu’on ne te retrouverait pas ?Un frisson courut le long de sa nuque.
La salle de réception brillait de tous ses ors. Les lustres, immenses comme des constellations domestiquées, diffusaient une lumière douce qui se reflétait sur les coupes de cristal et sur les nappes blanches tendues à la perfection. Les serveurs glissaient entre les convives comme des spectres disciplinés, leurs plateaux chargés de verres étincelants et de petits fours au parfum de truffe. Un quatuor à cordes, relégué dans un coin discret, effleurait des notes qui s’évaporaient aussitôt dans le brouhaha poli des conversations d’affaires.Mila se tenait légèrement en retrait, une coupe à la main qu’elle n’avait pas encore effleurée. La fraîcheur du verre sous ses doigts lui servait de point d’ancrage dans cet univers qui n’était pas le sien. Elle avait appris à composer avec ces soirées de représentation : sourire sans trop, écouter beaucoup, disparaître presque. Pourtant, ce soir, elle sentait un poids invisible sur ses épaules, une attention diffuse qui la rendait nerveuse.Son re






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