Beranda / Mafia / Donna / CHAPITRE 18

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CHAPITRE 18

Penulis: Pauliny Nunes
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-01 02:13:22

Donna entra dans la chambre qui avait autrefois été son refuge. Les murs portaient encore la légère teinte lavande qu’elle avait choisie à l’adolescence, désormais un peu délavée par le temps et l’oubli. Le mobilier avait été poli, mais conservait les mêmes contours élégants qu’autrefois. L’odeur familière de bois ciré et de lavande l’enveloppa, réveillant des souvenirs lointains.

Mais ce furent deux présences qui attirèrent véritablement son attention.

La première, ses valises, soigneusement alignées au pied du lit, probablement déposées là par un employé de la famille, qui suivait les ordres sans jamais les questionner.

La seconde, bien plus marquante, était celle de son frère, assis au bord de son lit.

Malgré le costume impeccablement taillé, la cravate sombre ajustée à son cou, la posture habituellement droite de celui qui est né pour diriger une salle — ou un empire —, il était là comme au bon vieux temps. Les épaules voûtées, le regard baissé, comme s’il s’apprêtait à lui racont
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  • Donna   CHAPITRE 30

    La table du petit-déjeuner de la demeure Amorielle était déjà méticuleusement dressée. La lumière dorée filtrait doucement à travers les larges fenêtres, traçant des motifs géométriques sur la nappe en lin blanc, tandis que l’argenterie polie et la vaisselle fine attendaient le mouvement familial. L’arôme de café frais, de croissants beurrés et de fruits mûrs emplissait l’air, invitant et chaleureux.Vittorio était déjà assis à la tête de la table, impeccablement vêtu, feuilletant distraitement un journal tout en sirotant une gorgée de café. À ses côtés, Jake manipulait son téléphone, apparemment distrait, mais avec un regard toujours vigilant. Marco et Jason, les jumeaux, bavardaient à propos d’un match qu’ils avaient regardé la veille, riant doucement pour ne pas briser le silence imposant de cet environnement aristocratique. Et puis, il y avait Ellis, sereine, mais avec une inquiétude voilée dans les yeux, remuant doucement sa cuillère dans sa tasse de thé.Soudain, brisant la légè

  • Donna   CHAPITRE 29

    Donna a pris une profonde inspiration, essayant de contenir le nœud qui se formait dans sa gorge. C’était comme si quelque chose s’ouvrait en elle, une brèche entre ce qu’elle avait toujours cru — qu’elle vivait dans l’ombre de son père — et la vérité brute, là, devant elle. Cette lettre, cet avenir, lui appartenait.Elle fixait Vittorio, cherchant dans ses yeux le moindre signe de mensonge. Elle n’en trouva aucun.« C’est vraiment tout ce que tu as fait ? »« Oui. Et bien sûr, j’ai dû m’assurer que toute ta documentation en tant que Donna Smith soit en ordre. Mais c’était la partie facile. »Donna a baissé les yeux sur l’enveloppe posée sur le comptoir. Elle était lourde. Littéralement et symboliquement.« Maman est au courant ? »« Pas encore », a-t-il dit.Donna a hoché la tête.« D’accord. »Vittorio s’est rapproché un peu plus.« Tu vas accepter, alors ? »Elle a pris un moment avant de répondre. Elle s’est assise lentement, les mains toujours sur l’enveloppe.« Oui. Mais avec qu

  • Donna   CHAPITRE 28

    Elle a obéi.Elle a rompu le sceau avec précaution, comme si déchirer cette enveloppe pouvait la réveiller d’un rêve qu’elle ne voulait pas voir se terminer. Le bruit du papier épais qui se déchirait a résonné dans la cuisine silencieuse. À l’intérieur, elle a trouvé une lettre d’acceptation pour le Master of Laws en droit international de la NYU. Le blason de l’université était estampillé en doré en haut de la page, et juste en dessous, son nom — Donna Smith — écrit avec une précision académique, mais avec la force d’un nouveau départ. La lettre était accompagnée de brochures illustrées de photos des campus, de cartes de bienvenue et d’une liste d’instructions concernant l’inscription, les dates d’arrivée et le calendrier académique. Tout était réel. Officiel.Son cœur battait si fort qu’il couvrait les sons du monde.Donna a levé les yeux vers son père, sans un mot. Vittorio l’observait avec ce regard contenu, froid, mais familier. Une fierté qu’il ne verbalisait jamais en phrases b

  • Donna   CHAPITRE 27

    Les lumières de la mansion s’allumèrent automatiquement dès que la voiture franchit les grilles en fer forgé. La nuit semblait plus dense à l’intérieur, enveloppée par cette propriété silencieuse qui, pendant des années, avait été à la fois un refuge et une prison, un foyer et un labyrinthe.Donna sortit de la voiture en silence. Elle n’attendit pas que Rocco ouvre la porte. Elle était trop fatiguée. Le gravier crissa sous ses pieds tandis qu’elle marchait avec Ellis jusqu’à l’entrée. Sa mère lui lança un regard inquiet, mais ne dit rien. Parfois, le silence était le plus grand réconfort.Quand elles entrèrent, la maison était chauffée et éclairée, mais rien de cela ne parvenait à percer le froid qui s’était installé en elle.Donna monta les escaliers lentement, comme si elle portait un poids invisible. Elle passa par le long couloir familier, s’arrêta devant la porte de sa chambre et entra sans allumer la lumière. La pièce sentait la lavande et le bois ancien. Elle était spacieuse, é

  • Donna   CHAPITRE 26

    « Chère Donna Smith,Merci pour votre candidature à l’Université de New York… »La lecture se poursuivit, ses yeux balayant rapidement chaque ligne. Mais soudain, en lettres presque cruelles, vint la sentence :« …nous regrettons de vous informer que nous ne sommes pas en mesure de vous offrir une admission à ce stade. »Le monde s’arrêta.Donna resta immobile, fixant l’écran.Refusée.Elle avait été refusée.Une pression dans les yeux commença comme une brûlure discrète. Elle éteignit l’écran, verrouillant le téléphone d’un geste brusque, et sortit sans dire un mot à quiconque.Le ciel s’assombrissait déjà lorsqu’elle arriva près du banc au bord du lac. Elle s’assit là, le froid du bois traversant son jean, l’air mordant de Côme brûlant ses poumons. Ses mains serrèrent le téléphone sur ses genoux avec force, et une larme obstinée coula.« Quel merdier », murmura-t-elle.Tout l’effort, toute la rébellion, les plans secrets, les rêves nourris en cachette. Elle avait changé de nom, affr

  • Donna   CHAPITRE 25

    Le ciel était encore teinté d’un bleu profond lorsque Donna se posta devant le miroir de sa chambre. Le soleil n’avait pas encore complètement émergé, et une pénombre bleutée enveloppait la pièce. Ses mains attachèrent avec précision ses cheveux en une queue-de-cheval habituelle. Un geste routinier, presque mécanique. Elle ajusta le tablier du Vecchio Fico, appliqua un peu de rouge à lèvres et prit une profonde inspiration. Encore un jour. Encore un service. Encore un silence de la part de la NYU.L’écran du téléphone, abandonné sur la table de chevet à côté du lit, n’affichait aucune notification. Aucun e-mail. Aucune réponse. Rien.Donna déglutit péniblement, posant ses mains sur le bord de la commode tout en soutenant son propre reflet du regard. Peut-être était-il temps d’accepter ce qu’elle niait depuis des semaines. Peut-être était-il temps de retourner auprès de sa famille. Faire comme si ces derniers mois n’avaient jamais existé. Juste une crise de rébellion tardive. Une bouff

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