Home / LGBTQ+ / Entre douleur et désir : les cicatrices du passé / Chapitre 2 : l'héritière et les loups

Share

Chapitre 2 : l'héritière et les loups

Author: Velora Lumiva
last update Last Updated: 2025-06-26 05:08:56

À 23 ans, Cassandra dirigeait l’une des plus grandes entreprise de tout le continent et de son pays Lorentis. Bellamy Group, une puissance mondiale. Un nom qui ouvrait les portes...

Mais au sein de sa propre famille, la guerre restait silencieuse et sournoise.

Son oncle Vincent, toujours souriant, était le serpent le mieux habillé du conseil. Il avait tenté de l’écarter à la mort de son père, la jugeant trop jeune, trop émotive. Les autres membres de la famille cousins, tantes, alliés intéressés faisaient mine de l’applaudir, mais attendaient chaque faux pas pour réclamer sa tête.

Tous, sauf un seul homme : Son grand-père, Arthur Bellamy, le fondateur, le lion vieillissant à la voix d’acier. Il avait toujours vu en Cassandra ce que personne ne voulait voir, la seule capable de continuer l’œuvre familiale sans courber l’échine.

- « Tu es le dernier vrai Bellamy. Les autres veulent juste en profiter. Toi, tu as faim, ne les laisse jamais croire que tu es fragile. Même quand tu saignes. »

Cassandra ne l’avait jamais oublié.

Et aujourd’hui, jour d’anniversaire de mort, jour de mémoire, elle devait affronter une nouvelle réunion du conseil, dans ce même bureau où elle avait vu son père tout diriger, des flammes dans la voix. La salle du Conseil était glaciale, mais Cassandra Bellamy irradiait de feu. Assise au bout de la table, le dos parfaitement droit, elle venait d'éteindre une énième tentative de revolte voilé. Vincent Bellamy, son oncle plus habile que bruyant avait encore essayé d'influencer le Conseil pour la faire apparaître comme instable, trop jeune, trop stratégique. Trop femme. Mais elle avait répondu avec ses armes habituelles : les chiffres, la réalité, et son calme qui glaçait plus que tous leurs sourires.

— Le projet espagnol avance. Les parts de Marchand ont été rachetées à 9 % en-dessous du prix de cession initial. à moins que vous ne considériez qu'économiser 17 millions en huit jours soit un signe d'"instabilité".

Vincent avait tordu la bouche en un sourire figé. Il savait qu'il avait perdu. Et ses alliés aussi. Une fois la réunion levée, les membres s'étaient dispersés sans bruit, comme des chiens rappelés à l'ordre. Vincent, lui, avait quitté la pièce sans la saluer.

Cassandra, elle, était restée seule un moment. Son regard sur la chaise vide que son père occupait autrefois. Elle avait un regard sombre et rempli de tristesse. Elle se dirige ensuite vers la sortie.

Deux heures plus tard, elle était en route vers le cimetière privé où reposait Charles Bellamy. Le ciel était lourd, cotonneux, comme si le monde retenait ses larmes. Elle était au volant, car elle a donné sa journée à Mark, le chauffeur, afin d'etre seule. Elle descendit seule, sans fleurs, mais avec une boîte noire à la main. Son regard et son souffle retenu. Le marbre gris portait l'inscription simple : Charles Bellamy — Bâtir, Transmettre et Régner. Elle resta de longues minutes debout devant la tombe, le vent soulevant ses cheveux, sa veste battant contre ses hanches. Son regard rempli de souvenirs émouvants.

Puis elle murmura, presque trop bas pour que le vent l'entende :

— J'ai gagné encore, Papa. Mais parfois, j'aimerais juste que tu sois là pour me felicilité, entendre encore ton rire doux et rigoureux. J'aimerais t'entendre encore me donner des leçons sur comment être une bonne Bellamy.

Ensuite, Cassandra ouvre la boite, et sort deux verres et un vin cher vendu au enchère au milieu de l'année. Elle l'a spécialement préparer pour sa visite à son père. Aprés avoir trinquer en présence de son père, elle se retourna à la voiture.

En route à la propriété Venuse, un cadeau de son père pour son 15ème anniversaire. Elle y avait souvent passé de bons moments avec son père. Elle y retourne à chaque anniversaire pour se remémorer le passé.

Sur le chemin du retour, le silence régnait encore, épais comme du velours. Mais soudain, la voiture ralentit. Un bruit sourd, un choc à l'arrière. Elle se gara en urgence sur le bas-côté. Quelque chose ne va pas. Cassandra, assise dans sa berline noire immobilisée, tapotait nerveusement sur l’accoudoir en cuir. Le moteur avait rendu l’âme. elle tentait d'appeler de l'aide, mais le réseau faisait des caprices. Cassandra soupira, ouvrit la portière et descendit, pour trouver une solution mais reste prudente. Depuis sa nomination à la tête du Groupe Bellamy par son père à l'âge de 18 ans, elle fait face chaque jour au danger.

Cassandra était perdu dans ses pensé quand, un grondement feutré de moteur se fit entendre. Une Maserati grise, vitres teintées et élégante s’approcha, ralentit, puis s’arrêta à quelques mètres. La portière du conducteur s’ouvrit dans un cliquetis fluide, et un homme en descendit. il portait des lunettes de soleil, un pull gris anthracite, une montre trop rare au poignée. Il la regardait comme s'il la connaissait déjà. avec une voix chaude, grave, mâle :

— Un souci, mademoiselle ? demanda-t-il d’une voix grave, légèrement voilée.

Elle se tourna, Il était grand avec des gestes précis. Une présence calme, presque magnétique. Cassandra le suivit du regard alors qu’il s’approchait, chaque pas trahissant une assurance virile mais sans arrogance. Son regard croisa le sien, profond, foncé et chargé d’une curiosité maîtrisée.

Elle haussa un sourcil. Cassandra hésita un instant, surprise par l'intensité de ce timbre qui vibrait comme une caresse. Le vent souleva doucement ses cheveux, révélant la courbe fine de sa nuque. Elle se redressa, laissant transparaître dans son regard une fierté tempérée d’un frisson inattendu.

— Elle, a décidé de me trahir, murmura-t-elle en esquissant un sourire.

Grand et sûr de lui, il dégage un flegme naturel dans la démarche. L'aura de ceux qui savent que l'on dit "oui" avant même qu'ils parlent. Il lui tendit la main.

— Nolan Cruz.

Cassandra, resta figée.

Elle ne le montra pas, mais à l'intérieur, un froid subtil glissa le long de sa nuque.

Il est insistant dans son regard.

— Et vous, je suppose que vous êtes la fille de Charles Bellamy ?

Elle redressa le menton.

— Cassandra Bellamy. Vous supposez bien.

Continue to read this book for free
Scan code to download App

Latest chapter

  • Entre douleur et désir : les cicatrices du passé   Chapitre 13: l’hypocrisie

    — Ce type est un prédateur élégant Cassie. — T'inquiète pas ma chérie. Répondit CassandraCassandra raccrocha ensuite sans laisser l’opportunité à son amie d'argumenter davantage. À son entrée dans la maison, elle remarquait la tranquillité qui régnait. Dans la salle à manger, la chaleur du petit déjeuner flottait dans l’air. Le parfum du pain grillé, des fruits coupés et du café fraîchement moulu s’élevait dans la salle à manger du manoir Bellamy lui donnèrent faim. Les domestiques s'attellent à déposer les plats encore fumants sur la table. Les rayons de lumière dorée du matin s'infiltrent dans la salle, donnant ainsi une sensation trop douce pour l’ambiance qui suivit. Maria, la domestique principale, salue poliment de la tête. Son grand-père n’était pas encore descendu, il était encore trop tôt. Le manoir s’éveillait à peine mais Élodie, sa cousine, était déjà assise à table, une tasse à la main et un sourire acide aux lèvres. Elle

  • Entre douleur et désir : les cicatrices du passé   Chapitre 12: Les incertitudes

    Dehors, à l’entrée de la maison,le chauffeur de Nolan attendait, Cassandra lui fait un signe de la tête. Henri lui ouvre la portière. Elle monte dans la voiture. La portière se referma dans un claquement sec, comme un point final que Cassandra posa d’elle-même à la nuit passée. Le monde Bellamy ne s’écroulait pas pour un baiser volé. Elle inspira profondément.Assise à l’arrière du véhicule, elle tirait le mur de séparation de la voiture pour créer une bulle de solitude, ce simple geste lui permettant de se retirer dans son propre monde. Derrière ce panneau, elle pouvait enfin fuir les regards indiscrets du chauffeur, accédant ainsi à un espace calme et personnel où elle pouvait se laisser aller à ses pensées, loin du tumulte de la route.Ensuite elle sort son téléphone de son sac, la voix coupante._ Hélène, j’ai besoin du rapport de progression du département logistique. Et que l’équipe Generis me confirme la disponibilité des prototypes d’ici ven

  • Entre douleur et désir : les cicatrices du passé   Chapitre 12 : Fractures intimes

    La lumière du matin filtrait à travers les voilages de la chambre, douce mais implacable. Le temps est particulièrement clément aujourd'hui. Cassandra ouvrit les yeux , son corps était engourdi par l’alcool de la veille. Elle s'etait réveillé avec une gueule de bois mais son esprit était lucide pour scanner les alentours. Le lieu où elle se trouvait ne lui semblait pas familière. Sous le choc, elle se lève immédiatement du lit. Elle constate qu'elle n’était pas dans son lit au Manoir Bellamy ni chez Élodie ni chez Camille. Elle était en alerte, Heureusement ou malheureusement les souvenirs de son aventure d'hier avec Nolan lui sont revenus en esprit. “Je suis probablement chez Nolan”La maison est magnifique, le plafond est haut, un drap soyeux sur sa peau nue ou presque son souffle se bloqua. Elle se redressa en remarquant un t-shirt ample qu’elle ne reconnaissait pas glissait sur son épaule. Elle vérifie chaque centimètre de son corps, de peur d'avoir fait quelques c

  • Entre douleur et désir : les cicatrices du passé   chapitre 11

    Au bout d'un certain temps, il la libérera, Cassandra est à bout de souffle. Il était amusé par son visage toute rouge. Elle était presqu'entrain de jouir mais il ne la pas laisser l'atteindre. C'etait une manière pour lui de la punir. Il se pencha à son oreille. — Tu es trop ivre, Cassie. Elle recula d’un millimètre. Le sol semblait fondre sous ses pieds. Son corps criait pour qu’il continue, qu’il la prenne. Il passa une main dans ses cheveux, lentement, les enroulant autour de ses doigts. Puis la relâcha brusquement, sans la brusquer. — Non. Elle cligna des yeux, surprise et troublée. — Non ? répéta-t-elle confuse, comme un écho perdu. Mais lui ne bougea pas. Il resta là, les bras le long du corps, la dominant sans geste, seulement par sa présence. — Je sais ce que tu penses, je pourrais, murmura-t-il. Tu me le laisserais. Ton corps me le crie. Mais je ne veux pas de ta confusion. Ni de ta

  • Entre douleur et désir : les cicatrices du passé   Chapitre 10 : Les lueurs troubles 2

    Le silence régnait dans la villa Cruz. Tous les employés étaient déjà couchés. Le silence enveloppait la chambre seulement troublé par le souffle irrégulier de Cassandra qui dormait toujours. Ce silence épais, chargé de non-dit qui électrise l’air quand les corps sont proches et que les décisions basculent dans l’irrévocable.Cassandra dans une semi-conscience s'était levée chancelante attirée par quelque chose de plus fort qu’elle ou peut-être le vertige dû aux faits qu’elle est saoule. Elle s’était placée face à Nolan, toujours dans sa robe noire qui s'accrochait à ses formes comme une seconde peau. Sa respiration saccadée, ses joues rougies par l’alcool, ses yeux brillants d’un mélange dangereux de désir, de défi et de confusion. Cassandra faisait des choses qu'elle n'oserait jamais faire dans la sobriété. Nolan la trouvait mignonne avec cette attitude comme une petite chatte.Nolan était debout devant elle, sombre et inébranlable. Il la dominait par sa silhou

  • Entre douleur et désir : les cicatrices du passé   Chapitre 9 – Les lueurs troubles 1

    La nuit était tombée sur Florentis, enrobant les rues luxueuses d’une chaleur étouffante, moite, presque indécente. Cassandra sortit du SUV avec une élégance vacillante. Talons aiguilles, robe noire fendue, regard maquillé d’ombres charbonneuses. Elle retrouve ses amies Camille et Élodie dans le bar. Après quelques verres, elle décide d'aller aux toilettes mais trop instable, elle se fait aider par une de ses amies. Son rire cristallin fendit l’air tandis qu’elle s’agrippait au bras d’Élodie. — Tu marches comme une biche sur glace, souffla son amie en la retenant avant qu’elle ne titube sur le trottoir du Velvet Club. — C’est l’effet libérateur d'une dizaine de cocktails ? murmura Cassandra, les yeux brillants d’alcool et de fatigue. Dans le bar feutré, la musique électro-jazz ondulait dans les airs. Canapés en velours, lumières tamisées, silhouettes bien habillées. La table qu’on leur avait attribuée était en retrait, comme il se devait pour les gros bonnets. Mais ce soir, Cassand

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status