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Chapitre 6

Penulis: N.O Darling

Ma vision revient aussi vite qu’elle est partie.

Théo est au sol, allongé devant moi, en train de gémir.

« Mais c’était quoi ce délire ? ! » je crie, reculant d’un pas, serre les mains.

« L’Étincelle. » lâche Théo… avant de se mettre à rire comme un fou, allongé sur le sol comme si tout ça était normal.

« L’Étincelle ? De quoi tu… » Je n’ai pas le temps de finir. Ma porte vole littéralement en éclats. Je pousse un cri strident, le cœur au bord de l’explosion.

Un homme furieux se dresse dans l’encadrement. Il halète, les épaules tendues. Ses cheveux noirs lui tombent devant les yeux, mais je vois très bien la rage qui les brûle.

D’un geste sec, il tend la main vers moi, les doigts serrés comme s’il attrapait quelque chose d’invisible… Et soudain, je n’arrive plus à respirer.

Je m’agrippe à ma gorge, gratte, cherche… mais il n’y a rien. Juste un étau invisible qui m’écrase la trachée.

« Mason, arrête, elle m’a rien fait ! » gémit Théo en se redressant péniblement. Il repousse le bras de l’homme d’un coup sec.

L’air revient d’un seul coup dans mes poumons. Je tombe à genoux, en suffocant, les larmes brouillant ma vue.

« Josie, tu vas bien ? » demande Théo, agenouillé devant moi.

« Sors… » je souffle, entre deux inspirations douloureuses.

« Attends, laisse-moi appeler quelqu’un, une infirmière, n’importe qui. » propose-t-il doucement, sa main sur ma gorge.

Son contact est à la fois apaisant… et douloureux sur ma peau encore sensible.

Je repousse sa main d’un geste violent.

« Tu l’as entendue, Théo. Dégage. Et emmène ton taré avec toi ! » lance une voix féminine derrière lui.

Je lève les yeux. Une fille fine, look punk-fée, se tient dans l’embrasure détruite de ma porte. Les mains sur les hanches, air blasé.

« Il voulait pas faire de mal, il croyait que t’étais en train de m’attaquer. » explique Théo en se relevant.

« Elle t’a attaqué ! » rugit Mason.

« Mais non, c’était… incroyable ! C’était L’Étincelle ! » s’exclame Théo, les yeux brillants d’excitation.

La punk-féé fille éclate de rire, un mélange de sarcasme et d’incrédulité, tandis que Mason affiche l’air de quelqu’un à qui on vient d’écraser le cœur.

Il me relance un regard, et j’ai presque l’impression d’y lire… du meurtre.

« Évidemment, Roméo. Tout le monde sait que cette histoire est bidon. Allez, va faire des câlins à ton petit copain. » rétorque-t-elle en levant les yeux au ciel. « Et répare cette fichue porte pendant que t’y es ! » ajoute-t-elle en s’approchant de moi.

« C’est quoi, L’Étincelle ? » Je murmure, la voix cassée.

« Oublie cette connerie pour l’instant. On va commencer par les vraies infos, pas les légendes. » répond-elle avec un sourire, tout en me tendant la main. Je la saisis et me laisse hisser sur mes jambes.

« Je m’appelle Dorothy, mais tout le monde m’appelle Dot. M. Collins m’a demandé d’être ta guide, ta tutrice, et… ta meilleure amie. » annonce-t-elle en me faisant un petit salut militaire.

« Bon, d’accord, j’ai peut-être un peu exagéré pour la partie "meilleure amie"… mais on y viendra, j’en suis sûre ! » ajoute-t-elle avec un enthousiasme qui frôle l’explosion.

Je reste figée, un peu désorientée par sa bonne humeur excessive et la vitesse à laquelle elle parle - surtout après m’être fait étrangler par le jumeau dark de Damon Salvatore.

Je jette un œil vers la porte… Théo et son copain à l’allure de tueur en série ont disparu. Ma porte aussi a retrouvé toute sa superbe, comme si elle n’avait jamais été réduite en miettes quelques minutes plus tôt.

« Ma porte… » je souffle, ébahie.

« C’est Mason qui l’a réparée. Il est chiant, possessif, grognon à mourir, mais faut reconnaître qu’il est utile quand il s’agit de réparer ce qu’il a lui-même bousillé. C’est son truc. Il est férocement protecteur de Théo, et franchement, personne n’est parfait. » répond Dot en haussant les épaules.

« Si je te pose une question… tu me répondras honnêtement ? Parce que là, je suis à deux doigts de péter un câble. » Je demande en me mettant à faire les cent pas dans la chambre.

« Bien sûr. Vas-y, crache le morceau. » dit-elle, en s’affalant tranquillement sur mon lit, les yeux rivés sur ses ongles rose bonbon.

« Est-ce que… est-ce qu’on est dans un hôpital psychiatrique ? » Je lâche d’un coup, sans respirer. « Ma mère souffre de psychose, alors peut-être que j’ai hérité du truc. Et vu ce qui s’est passé aujourd’hui… j’ai la sensation d’être en train de délirer. Peut-être que je ne suis pas une élève ici. Juste une patiente. »

Elle reste silencieuse une seconde… puis son visage s’éclaire.

« Non, c’est une école pour les Gris ! Attends… ou alors… on est TOUS des patients qui croient qu’ils sont dans une école ! Tu t’imagines ? Et en vrai, M. Collins serait notre médecin, et tout ça ne serait qu’un vaste programme de thérapie collective. Ce serait incroyable ! » Elle part dans un fou rire incontrôlable.

Je la fixe, complètement paumée.

« C’est possible ? » Je demande d’une voix minuscule, redoutant sa réponse.

« Non. » Elle secoue la tête, amusée. « Mais j’aime bien l’idée de M. Collins en blouse blanche… Je vais l’appeler comme ça, tu m’inspire. Tiens, allez, habille-toi, sinon on va rater le dîner. Et crois-moi, il vaut mieux pas me croiser quand j’ai faim. » dit-elle avec un sourire angélique.

« J’ai rien à me mettre. » je grommelle.

Dot me lance un sourire malicieux et claque des doigts.

« Tadaaaa ! » s’écrie-t-elle en désignant mon armoire.

Je fronce les sourcils, m’approche et ouvre les portes… pour découvrir des tringles pleines à craquer. Ma bouche s’ouvre sous l’effet de la surprise.

« Comment t’as fait ça ? » je demande, abasourdie.

« Bon d’accord, tu m’as encore grillée. C’est pas moi. M. Collins m’a dit qu’il avait rempli ta garde-robe. Apparemment, tu lui as tapé dans l’œil, ma belle. Je l’ai jamais vu aussi gentil. » dit-elle en venant se poster à mes côtés, avant de me donner un petit coup de hanche complice.

« Gentil ? » je ricane, « Il a été tout sauf gentil. » Il a dû ramener tout ça pendant que je prenais ma douche… Heureusement que je ne suis pas sortie sans mon peignoir !

« Mmmmhmm… » Dot lève les yeux au ciel, puis me pousse gentiment vers l’armoire. Elle en sort un short noir ultra court, un débardeur assorti, et un sweat rouge oversize avec « l’Académie Grise » brodé en lettres.

Puis elle ouvre un tiroir, sort des sous-vêtements, et me jette le tout dans les bras.

« Allez, habille-toi, on y va. » dit-elle en me faisant signe de me bouger.

J’emporte les vêtements dans la salle de bains, un peu hébétée. Après un blanc d’une seconde, je m’habille en vitesse. Tout me va parfaitement. Je me demande comment M. Collins a deviné ma taille… surtout pour les sous-vêtements.

Je me fige un instant. L’image de M. Collins devant le rayon de lingerie féminine me vient à l’esprit.

Je chasse vite ces images - pas envie d’ajouter une couche de malaise à cette journée déjà catastrophique.

Quand je ressors, Dot m’attend en agitant une paire de Converse blanches toutes neuves, encore impeccables. Je les enfile et, sans poser de question, je la suis hors de la chambre.

Prête, ou presque, à plonger dans ce monde complètement déjanté.
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