Semua Bab Fracture: Bab 1 - Bab 10

Cela fait des heures que je fixe l'horloge accrochée au mur de cette petite pièce où ils m'enferment.Mon gobelet en papier est vide depuis un bon moment, j'ai gratté les bords jusqu'à les déformer. Les murs, je les ai explorés du regard, cent fois. Chaque fissure, chaque relief.Ma tête tourne en boucle.Je n'arrête pas de rejouer cette foutue scène avec Jenna. Encore. Et encore.Puis, enfin, un bruit.La porte s'ouvre.C'est le même policier de tout à l'heure - celui qui était dans ma chambre. Il s'installe en face de moi, de l'autre côté de la table.« Désolé pour l'attente, Mademoiselle Banks. » dit-il en posant un dossier en papier devant lui.Il l'ouvre et commence à le feuilleter lentement, comme si rien ne pressait.Le silence devient vite insupportable. L'air semble s'épaissir autour de moi. Je me tortille sur ma chaise, le dos raide, les mains moites. Juste au moment où je m'apprête à parler pour briser cette attente oppressante, la porte s'ouvre à nouveau.Un homme e

« Je croyais avoir entendu des voix ici. Tout va bien, Dee ? » La voix, douce et assurée, précède l’apparition d’une femme à l’allure impeccable.Elle entre dans la pièce comme si elle possédait les lieux, un sourire éclatant aux lèvres.Ses cheveux d’un noir de jais brillent sous les rayons du soleil, soyeux et parfaits, comme ceux qu’on voit dans les pubs pour shampoing. Un contraste saisissant avec ses yeux d’un bleu perçant et sa peau sans défaut. Elle porte une robe noire moulante qui épouse chaque courbe de son corps, mettant en valeur une silhouette en sablier, et des escarpins noirs vertigineux. Ses ongles, aussi bien aux mains qu’aux pieds, sont peints d’un rouge vif.C’est le genre de femme qui, d’un seul regard, réveille vos insécurités les plus enfouies.« Oui. Clarrisa, voici Josie Banks, une nouvelle élève que je viens de récupérer du monde des humains. Peux-tu lui attribuer une chambre individuelle dans le dortoir Rubis ? » demande M. Collins en sortant un dossier d

Ma vision revient aussi vite qu’elle est partie. Théo est au sol, allongé devant moi, en train de gémir.« Mais c’était quoi ce délire ? ! » je crie, reculant d’un pas, serre les mains.« L’Étincelle. » lâche Théo… avant de se mettre à rire comme un fou, allongé sur le sol comme si tout ça était normal.« L’Étincelle ? De quoi tu… » Je n’ai pas le temps de finir. Ma porte vole littéralement en éclats. Je pousse un cri strident, le cœur au bord de l’explosion.Un homme furieux se dresse dans l’encadrement. Il halète, les épaules tendues. Ses cheveux noirs lui tombent devant les yeux, mais je vois très bien la rage qui les brûle.D’un geste sec, il tend la main vers moi, les doigts serrés comme s’il attrapait quelque chose d’invisible… Et soudain, je n’arrive plus à respirer.Je m’agrippe à ma gorge, gratte, cherche… mais il n’y a rien. Juste un étau invisible qui m’écrase la trachée.« Mason, arrête, elle m’a rien fait ! » gémit Théo en se redressant péniblement. Il repousse le

« On dirait que tu as fait forte impression. » taquine Dot, me sortant de ma transe mortelle alors que je détourne enfin les yeux de Mason.Je suis son regard jusqu’à un sourire amical. Théo me fait un grand signe de la main, visiblement ravi que je l’aie repéré. Je lui rends un sourire un peu crispé, puis laisse mes yeux glisser à nouveau vers Mason. Il me fusille du regard, son regard est dur, perçant, avant de se tourner vers Théo pour lui souffle quelque chose à l’oreille.« Tu as dit tout à l’heure que Mason est le petit ami de Théo. C’est vrai ? » Je demande, essayant de ne pas paraître trop intéressée.Dot se contente de hausser les épaules, comme si ce n’était pas bien important. « C’est ce qui se dit. Théo est un grand charmeur et il n’a clairement rien contre les hommes. Et Mason… disons qu’il n’aime personne. Personne, sauf Théo. On dit que Théo est le seul à avoir réussi à le faire rire. »Je sens un pincement étrange dans la poitrine. Je baisse les yeux. « Super… Une

L’Étincelle — Les Origines des GrisÀ la fin du Paléolithique, un groupe de vingt chasseurs s’élancèrent dans une expédition qui allait changer à jamais le cours de l’histoire - et leur destin.La troupe se composait de quatre femmes et seize hommes, soit un ratio de « un pour quatre ». Mais alors qu’ils suivaient la piste d’un troupeau de cerfs, une tempête inattendue s’abattit sur eux, d’une violence incroyable, les forçant à se réfugier dans une grotte.Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que cette tempête n’avait rien d’ordinaire, tout comme l’abri qu’ils avaient trouvé.On disait que la grotte était un lieu sacré, renfermant la force des quatre saisons, gardée par une meute d’esprits-loups.Poussés par la panique, les chasseurs se dispersèrent dans les couloirs sombres et humides de la caverne, se séparant en quatre groupes, chacun prenant un tunnel différent.Au bout de chaque tunnel se trouvait une caverne scintillante, saturée de pierres précieuses. Mais ces lieux fascinants