Voici la suite de la scène entre Lyna et Victor, pleine de douceur mais aussi teintée d’un soupçon de danger inconnu :Dans le fond de la boutique, le temps semblait suspendu.Victor observait Lyna ranger une étagère avec soin. Chaque geste qu’elle faisait était délicat, précis, comme si tout ce qu’elle touchait méritait de l’attention. Il se surprenait à la regarder souvent, simplement pour s’assurer qu’elle était bien réelle.— Tu veux quelque chose à boire ? demanda Lyna en se retournant vers lui.— De toi ? Toujours. répondit-il avec un petit sourire malicieux.Lyna rit doucement, puis disparut un instant dans l’arrière-boutique. Elle revint avec deux verres de bissap frais.— Je te garde en vie avec mes boissons maison maintenant ?— Tu fais plus que ça. Tu me rappelles que je peux encore respirer.Ils s'assirent à nouveau, leurs genoux se frôlant. Lyna posa sa main sur celle de Victor.— Tu n’as pas à dire ce que tu vis chez toi. Je le sens. Mais je veux que tu saches… ici, tu p
Le silence de la maison était lourd lorsque Camille entra dans le salon. Victor, assis sur le canapé, venait de rentrer du travail. Il avait desserré sa cravate, son visage fatigué, mais calme.Camille s’arrêta devant lui, les bras croisés, les yeux chargés d’un mélange de colère et de défi.— Victor, regarde-moi.Il releva les yeux, surpris par son ton.— Tu me trompes déjà, n’est-ce pas ? Tu as une maîtresse.Victor fronça les sourcils, pris de court par la violence directe de l’accusation. Il ne répondit pas tout de suite. Il se contenta de la fixer, les lèvres entrouvertes, comme s’il cherchait les mots justes.— Pourquoi tu ne dis rien ? lança-t-elle plus fort.— Tu crois que je suis stupide ? Tu rentres tard, tu souris tout seul, tu es distant. Et maintenant tu veux jouer au muet ?Victor soupira doucement, puis prit son téléphone sur la table basse.— Camille, je crois qu’il vaut mieux qu’on parle calmement…Mais à peine avait-il effleuré son téléphone que Camille s’interposa v
18h30 – Retour à la maisonÉlise ouvre la porte de leur maison. Elle porte encore le parfum léger du café où elle a ri quelques heures plus tôt. Son sourire s’estompe dès qu’elle entre.L’odeur de l’alcool est omniprésente. Le salon est en désordre : bouteilles vides, cendriers pleins, vêtements jetés à même le sol. Antoine est affalé sur le canapé, les yeux rouges, le visage tiré.— T’étais où ?! grogne-t-il en la voyant entrer.— Je suis sortie. J’avais besoin d’air.Elle tente de contourner la discussion, de passer dans la cuisine, mais Antoine se lève brusquement, instable.— Besoin d’air ? Ou besoin de voir un autre homme, c’est ça ?!— Tu es ivre, Antoine. Repose-toi. On en parlera quand tu seras lucide.— Tu te fous de moi ! hurle-t-il. Il saisit un verre sur la table et le jette au sol. Il éclate en mille morceaux.Élise recule, apeurée.— Antoine, arrête ! Tu n’es plus toi-même !— Moi-même ? C’est toi qui changes, Élise. Depuis quand tu me parles comme ça ? Tu crois que tu p
Il était 6h30 quand le téléphone de Victor vibra sur sa table de nuit. Il ouvrit les yeux doucement, encore enveloppé par les bribes de son rêve, et tendit le bras.Lyna : Bonjour à l’homme qui me donne le sourire dès le matin.Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Victor. Il prit quelques secondes avant de répondre, touché par la simplicité de ces mots.Victor : Et bonjour à celle qui me le redonne sans le savoir. Tu m’as réveillé en douceur. Tu as bien dormi ?Lyna : Oui, je me suis endormie en repensant à hier soir… et j’espère que ce n’était pas qu’un moment de passage pour toi.Victor resta un moment à relire cette phrase. Il sentit quelque chose bouger en lui. De la tendresse. Une paix qu’il n’avait pas connue depuis longtemps.Victor : C’était réel. Sincère. Tu es comme un souffle d’air pur dans un monde qui étouffe.À 7h30, il était déjà assis à la table de la cuisine. La bonne lui servit un petit déjeuner simple, et il mangea en silence, serein. C’est alors que Camill
Camille resta quelques secondes plantée dans l’entrée, la main encore suspendue au bouton de son manteau qu’elle venait d’ôter. Le bruit de la porte qui se referma doucement derrière Victor résonna comme un coup de tonnerre silencieux.Pas de dispute.Pas d’accusation.Pas même un soupçon de jalousie.Juste un « D’accord. Bonne journée. »Elle enleva ses lunettes de soleil et les posa sur la table basse. Son regard croisa celui d’Aïcha, qui passait avec une assiette vide.— Besoin de quelque chose, madame ? demanda la bonne, polie comme toujours.— Non… Non, merci Aïcha, répondit Camille en s'asseyant au bord du canapé.Un silence pesant retomba sur la pièce.Camille prit son téléphone et revint sur les messages de la veille.Ceux de son amant.Les photos, les blagues, les mots doux… « Tu me manques déjà », « J’ai aimé chaque seconde », « Vivement notre prochain week-end ».Elle relut les messages sans sourire.Tout lui semblait soudain creux. Mécanique.Elle se leva et entra dans la
Il était 22h08 quand Victor gara sa voiture devant la maison. La nuit était calme, le quartier plongé dans une demi-obscurité. Il coupa le moteur et resta un instant immobile, les deux mains sur le volant. Il pensait à sa soirée avec Lyna : sa douceur, ses rires simples, sa façon de le regarder avec attention.Il soupira doucement, puis sortit.En entrant dans la maison, il fut accueilli par Gloria, la bonne, qui rangeait encore quelques affaires dans le salon.— Bonsoir monsieur Victor.— Bonsoir Gloria. répondit-il poliment, en retirant sa veste.Il jeta un coup d’œil autour de lui, espérant peut-être entendre un bruit venant de la chambre, ou sentir une présence. Mais la maison était figée dans un silence poli.— Elle est où, madame ? demanda-t-il en posant calmement sa question.Gloria baissa les yeux un instant.— Elle m’a dit de vous dire qu’elle a été appelée d’urgence par une amie. C’est tout ce qu’elle m’a dit.Victor eut un léger rictus.— Ah… les fameuses urgences.Il secou
Parfait, voici le chapitre suivant, où Camille et Antoine commencent à remarquer un changement dans l’attitude de Victor et Élise… sans comprendre ce qui se passe vraiment. Leur insécurité commence à Chez Victor, le matin.Camille sortit de la chambre en traînant les pieds. Elle s’attendait à voir Victor déjà prêt, comme d’habitude, mais ce matin-là, il sifflotait dans la cuisine. Une odeur de café flottait dans l’air.Elle s’arrêta, surprise.— Tu es bien réveillé aujourd’hui… dit-elle, en l’observant.Victor se retourna avec un léger sourire.— Oui. Bien dormi ?Camille haussa un sourcil. Il ne lui posait jamais cette question ces derniers mois.— Correct. Rien de spécial. répondit-elle en s’asseyant au salon.Victor déposa une tasse de café devant elle sans rien dire de plus, puis attrapa sa veste.— Bonne journée, Camille. dit-il simplement.Il sortit sans attendre de réponse.Camille resta là, la tasse à la main, légèrement troublée.Ce ton… ce regard… Ce n’était plus le même ho
Pendant ce temps, chez Élise...Elle venait à peine de poser les sacs de courses sur la table. Fatiguée, elle s’assit sur le canapé, un peu perdue dans ses pensées.Depuis cette rencontre inattendue avec ce bel inconnu au volant de sa voiture de luxe, son cœur battait autrement.Adam… Ce prénom tournait en boucle dans sa tête.Elle avait été surprise par sa politesse, son regard franc et l’aisance avec laquelle il lui avait parlé. Et surtout, il avait su la faire sourire.Son téléphone vibra.Elle sursauta légèrement, s’en empara avec empressement.> Adam :Bonsoir Élise. J’espère que tu vas bien. Je voulais savoir… est-ce qu’on pourrait se voir demain ? J’aimerais apprendre à mieux connaître la femme au sourire discret mais lumineux.Un sourire tendre étira les lèvres d’Élise. Elle resta un instant les yeux rivés sur le message, puis répondit sans hésiter :> Élise :Bonsoir Adam. Je vais bien, et ton message vient d’illuminer ma soirée. Bien sûr qu’on peut se voir demain. Je serai r
Assis derrière son bureau, Victor sentit le besoin impérieux d'entendre la voix de sa femme.Peut-être, pensa-t-il, qu’en lui expliquant calmement pourquoi il était parti si discrètement ce matin, elle comprendrait. Peut-être que, cette fois, elle répondrait autrement.Il prit son téléphone, chercha son numéro et appuya sur "Appeler".Après trois sonneries, Camille décrocha enfin.Sa voix claqua dans l’appareil, sèche et agacée :— Qu’est-ce qu’il y a, Victor ?!Victor inspira doucement, tentant de garder son calme.— Salut, Camille… Je voulais juste te dire que ce matin, je suis parti sans bruit parce que j’avais un rendez-vous très tôt. Je ne voulais pas te réveiller.De l’autre côté, il n’entendit qu'un soupir d'exaspération.— Et alors ? Tu crois que ça change quelque chose ? J'ai pas besoin de ton compte-rendu. J’ai d’autres choses à faire, Victor. répondit-elle, l'air complètement détachée.Le ton blessant de Camille lui coupa la respiration un instant.Il resta silencieux, le t