#illusion
#Épisode_14
Plus on avançait, plus la route devenait déserte. Je me sentais vide en regardant à travers la fenêtre, comme si cet endroit me prenait quelque chose au fur et à mesure qu’on n’y entrait. Un coup d’œil à l’extérieur, que du vide à des kilomètres. C’est quoi cet endroit ? Me demandais-je. Hamid avait les yeux fermés, il priait sans doute.
Moi : J’ai peur Hamid
Hamid : n’ai pas peur ma princesse, c’est bientôt terminé
Arrivé à destination, on nous fit sortir de la voiture. Dans une maisonnette non loin de la gare, on nous installa. Une dizaine d’hommes couverts de la tête aux pieds tel des terroristes arrivèrent avec des armes à feu. J’en arrivais à
#illusion#Épisode_15Malgré les temps difficiles, on avait réussi à fêter la naissance de mon petit Fatoum comme il se devait. La première semaine s'était passée sans aucun problème, le premier mois et bientôt cinq mois depuis la naissance de mon bébé. Il rampait et mangeait tout ce qu'il trouvait par terre. La mauvaise saison était passée, de l'eau revenait petit à petit au village. Ce matin avec Hadja, on allait former les sillons au champ tandis qu'Hamid avait amené le petit jouer avec Assou. En cultivant, Hadja se décida enfin à me parler de son histoire. Elle était l'une des premières personnes à découvrir ce village abandonné. J’avais fini par comprendre leur langue et réussissait à la rouler comme je pouvais dans ma bouche.
#illusion#Épisode_16On devait s’en aller de cet endroit avant que je n’ai des envies d’aller déterrer mon enfant. La douleur était tellement profonde que je ne voulais plus respirer ce ne serai-ce que l’air de ces lieux. Pendant qu’Hamid regroupait le nécessaire pour qu’on s’en aille je ne sais où, j’étais assise là à contempler les tombes de ces trois personnes qui ont été vraies dans ma vie. Hamid vint vers moi, sans oser croiser mon regard il engagea une discussion déplaisante.Hamid : on devrait partir demain, le temps de reposer nos têtes. En plus hier ils disaient en ville qu’une grande tempête de sable aurait lieu aujourd’hui. C’est risqué de prendre la route maintenant.Moi : je ne ferai pas une seule minute de plus à cet en
#illusion#Épisode_17Mon cœur battait la chandelle, je savais que cette fois on allait nous enterrer vivant. La lumière était encore éteinte mais je pouvais voir une silhouette imposante. Cet homme était imposant de par son gabarit. Son gros ventre se dessinait à travers les lumières des autres pièces. Il tendit la main et alluma, je me retournai au même moment pour regarder si Hamid dormait toujours, il n’était plus là. Sacré Hamid ! Le monsieur baissa ses lunettes sans doute prescrit, me regarda un bout de temps et se mit à sourire.-quelle beauté !Moi : ici on entre dans les chambres comme on veut ? Je ne suis même pas habillé-excuse-moi Leila mais Raba entre dans toute les chambre comme il veut, quand il veut et pour faire ce qu’il veut.
#illusion#Épisode_18Son ton avait changé d’un coup, il semblait me reconnaitre. Il me faisait peur pour une fois. Sans attendre ma réponse, il sortit de la chambre. De là, je l’entendis annuler tous les préparatifs du mariage, le mariage avec. Je ne comprenais rien à rien. Quelques minutes plus tard, il vint me faire signe de m’apprêter pour un voyage.Moi : de quel voyage parlez-vous ? Je ne veux aller nulle part avec vousRaba : tu as vraiment son caractèreMoi : on a conclu un marché ensemble. On se marie et puis vous m’aidez à me venger. Je ne comprends pas comment vous avez tout annulé d’un coup. C’est quoi le problème ?Raba : le problème c’est qu’une union de couple entre toi et moi est impossible. Allons-nous en d
#illusion#Épisode_19Pendant que Raba échangeait encore avec ses hommes, Hamid et moi en profitions pour aller prendre une bonne douche histoire de se débarrasser du sable. Je savais qu’une fois de retour au pays je perdrais l’amour de ma vie. Je voulais profiter de lui au maximum. Il y avait deux douches, une pour moi et une autre pour les hommes selon les recommandations de Raba. Pendant qu’Hamid se lavait, je glissais discrètement sous la douche avec lui en laissant l’eau couler dans la mienne. Je me demandais toujours comment Raba faisait pour avoir un système d’eau chaude en plein milieu du désert. Mais bon, que ne peut-on pas faire avec de l’argent ?Une fois sous la douche, j’enlaçais passionnément mon homme qui avait encore du savon sous les yeux. Il n’en revenait pas que je sois aussi têtu. Il avait rec
#illusion#Épisode_20-… et sera condamné à cinq ans d’emprisonnement, elle pourra néanmoins assister à l’enterrement de son père sous surveillance judiciaire.Ma vie venait de prendre une nouvelle tournure, j’étais quitté du désert à la prison. Je me voyais en plein milieu d’une mer sans horizon à nager sans savoir où aller. À l’enterrement de mon père il n’y avait que deux hommes inconnus, Hamid, ma sœur et moi comme personnes proches. Je n’avais pas compris pourquoi le cercueil était scellé, sacré Raba ! Invincible, il était. À la fin de l’insémination, les deux hommes vinrent vers moi et me firent comprendre qu’il ferait tout pour me sortir de là le plus tôt possible.-votre p&egr
#Illusion#Épisode_21La vie avait repris son cours normale. Bien que désagréable avec tout le monde, il me semblait que tout allait bien malgré ma solitude intérieure. Avec Hamid les choses étaient en même temps sèches et froides. On était de moins en moins intime. Pour ma part, il faisait passer le travail avant tout le reste. À croire qu’il se contentait juste de mon abandon à son égard. Les liens avaient été renoués avec Samira, elle fermait les yeux sur le mauvais traitement que j’avais en son égard à l’entreprise et se contentait de celle que j’étais à la maison.Ça faisait déjà cinq mois que j’avais reçu le fameux coup de fil mystérieux et depuis, plus rien. Je n’avais pas baissé la garde, je n&r
#ILLUSION #Épisode_22 Le rendez-vous au restaurant avec Samira me fit rentrer plus tôt que prévu pour m’apprêter. J’avais aussi espoir de convaincre Hamid de ne pas aller loin de moi. Je ne le montrais peut-être plus mais j’avais besoin de lui plus que jamais. Il était dans la chambre des enfants et les aidait à construire une maison avec leur jouet. Timidement, je les rejoignis. Moi : bonsoir mes bébés, bonsoir chéri Pendant que mes enfants se jetaient joyeusement sur moi, Hamid rejoignait la sortie. Moi : on doit parler Hamid Hamid : on n'a plus rien à se dire Comme convenu avec Samira on se retrouva dans ce restaurant. Par orgueil je laissai partir Hamid sans dire un mot. Cependant mon humeur de jeune adolescente au cœur brisé ne passait pas inaperçu par Sami. Samira : on est assise depuis plu