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Chapitre 3

Penulis: PorteBonheur
Il n’y avait pas la silhouette de Camille occupée dans la cuisine.

La chambre était aussi vide.

Alexandre a sorti son téléphone pour l’appeler, mais l’écran était envahi de notifications d’achats. Comme il ne voulait être dérangé par personne, il avait mis son portable en mode silencieux.

Maintenant, les notifications de paiements défilaient en boucle sur l’écran. Il a consulté les transactions :

[Banque XX] Votre carte secondaire (n°0081) a été débitée, le 29 novembre :

— 15h17 : 30 034 €

— 15h26 : 55 889 €

— 15h45 : 26 000 €

— 16h00 : 78 800 €

— 16h12 : 68 000 €

— 66 000 €, 111 230 €, …

La longue liste d’achats l’a fait froncer les sourcils.

Il a essayé d’appeler Camille, mais elle n’a pas décroché. Son visage s’est assombri encore davantage.

L’argent ne le préoccupait pas vraiment. C’était l’absence de Camille qui lui laissait un vide insupportable. Il s’est tiré nerveusement sur le col de sa chemise. Même si elle n’était pas serrée, il avait l’impression d’étouffer.

Il a décidé de se plonger dans le travail pour se calmer un peu.

En entrant dans le bureau, il a immédiatement vu le contrat de divorce posé sur le bureau… ainsi que l’alliance que Camille avait portée pendant quatre ans, sans jamais la retirer, pas même une seule fois.

Le visage d’Alexandre s’est figé, devenant livide.

Il a recomposé son numéro. Encore une fois.

Mais à ce moment-là, Camille faisait la fête dans un bar avec Léa. Elle dansait, buvait, riait… et n’entendait absolument pas son téléphone qui sonnait en boucle.

Ce n’est que le lendemain matin que Camille a découvert des dizaines d’appels manqués.

Elle s’est frotté la tête. Elle avait trop bu la veille.

Alexandre devait avoir vu les papiers du divorce à ce moment-là. Elle l’a rappelé.

Il a décroché presque instantanément.

Elle a été un peu surprise.

D’habitude, il était toujours trop occupé. Il ne répondait jamais immédiatement à ses appels, et parfois, pas du tout.

Il appelait ça « priorité au travail ».

Mais cette fois, il a répondu vite.

« T’étais où hier soir ? » Sa voix était grave.

Il y avait une tension évidente, comme un reproche.

Autrefois, Camille était très attentive à l’humeur d’Alexandre. Dès qu’il semblait contrarié, elle s’empressait de le réconforter. Mais cette Camille-là n’existait plus. Elle a répondu d’un ton calme et distant : « J’ai rédigé le contrat de divorce. Si tout te paraît en ordre, tu peux signer. »

« Camille Moreau, t’as pas fini de faire ton cirque ? J’ai faim. Rentre préparer le petit-déj. »

Il avait vu qu’elle avait dépensé sans compter la veille, et pensait qu’elle faisait juste un caprice.

Parce qu’il le savait — Camille l’aimait. Il en était certain.

Alors le contrat de divorce, il ne l’avait pas pris au sérieux.

Elle avait fait la fête toute la nuit, sûrement pour se défouler. Elle devait être calmée maintenant.

Camille a esquissé un sourire ironique. « Je t’ai dit qu’on divorçait. Tu n’as pas compris ? »

« T’es sérieuse, là ? »

Avant qu’elle ne réponde, Alexandre a repris : « Camille, tu t’es mariée avec moi juste après ton diplôme. T’as jamais travaillé. Tu comptes survivre comment, sans moi ? »

« Que je crève ou pas, ça ne te regarde plus. Si t’as encore un minimum de conscience, signe les papiers que je t’ai laissés. Je demande même pas grand-chose : moitié-moitié sur les biens. J’ai donné sept ans de ma vie pour toi. »

Elle s’est redressée. Tout autour d’elle n’était qu’un champ de bataille : Des talons noirs YSL traînaient sur le sol, une veste Chanel blanche gansée de perles pendait sur la tête de lit, un manteau Burberry était abandonné à même l’entrée. Elle a regardé son propre corps. Elle ne portait rien.

Sur la table de nuit, elle a vu un post-it laissé par Léa : « Ma grande, t’as vraiment pas de fond. T’as vomi partout. Je t’ai filé un coup de main pour enlever tes fringues. Pense à te laver quand tu te réveilles. »

« Camille Moreau, tu vas le regretter ! » La voix d’Alexandre a explosé à l’autre bout du fil.

Bip bip —

L’appel a été coupé net.

Camille a haussé un sourcil, sans accorder plus d’importance que ça.

Elle a envoyé un message à Alexandre, avec son adresse actuelle : 【 La répartition des biens est clairement indiquée dans le contrat de divorce. Si tout te semble correct, signe et renvoie-le-moi par coursier. 】

Alexandre se tenait dans l’embrasure de la cuisine. Il avait faim. Mais il ne savait pas cuisiner.
Tous les matins, à sept heures tapantes, il devait prendre son petit-déjeuner — c’était sa routine.
Camille lui préparait toujours le petit-déjeuner pile à l’heure. C’était réglé comme une horloge.

Bzzz—

Son téléphone a vibré.

Il a regardé l’écran.
Un message de Camille. Il l’a lu, et la colère est montée aussitôt.

Elle s’amuse, hein ? Elle veut vraiment jouer à ça ?

Il refusait de croire qu’elle ne l’aimait plus. Qu’elle voulait vraiment divorcer.

Elle avait toujours su pour Isabelle. Et pourtant, elle avait choisi de faire semblant de rien. Ce n’était pas par ignorance — c’était parce qu’elle n’avait pas le cœur de le quitter.

Sérieusement, si elle avait voulu divorcer, elle l’aurait fait bien plus tôt. Pas maintenant.

Elle disait ça pour le provoquer. C’était évident.

Pris dans la colère, Alexandre a foncé dans le bureau, a signé rageusement le contrat de divorce, et a commandé un coursier express pour le lui faire livrer dans l'heure.

De son côté, Camille s’est frotté le visage pour essayer d’émerger. Elle avait visiblement trop bu la veille. Elle ne se rappelait même pas comment elle était rentrée. Elle est descendue du lit et s’est dirigée vers la salle de bain.

Après la douche, enroulée dans une serviette, elle s’est arrêtée devant le miroir. Elle a observé ses cheveux. La veille, alors qu’elle faisait du shopping, Léa l’avait entraînée dans un institut pour un soin complet, avec manucure en prime. Sur un coup de tête, elle avait décidé de tout recommencer à zéro. Elle avait coupé ses longs cheveux.

Sa chevelure naturellement châtain clair tombait toujours joliment, même sans brushing. Les pointes s’incurvaient vers l’intérieur, avec un effet doux et naturel.

Alexandre adorait la voir les cheveux détachés, couchée sur le lit.

Il lui avait dit un jour : « Quand je te vois avec les cheveux lâchés, j’ai juste envie de te faire l’amour. »

Surtout après leurs moments d’intimité, quand ses mèches collaient à son visage et à son cou… Il trouvait ça terriblement attirant.

Ses longs cheveux lui donnaient un air innocent. Mais la coupe courte, elle, mettait en valeur son visage d’une toute autre manière. Elle faisait ressortir la finesse de ses traits.

Elle a glissé une mèche derrière son oreille. Son petit visage apparaissait parfaitement net. Elle aimait bien ce nouveau look, finalement.

Bip…

La sonnette de la chambre d’hôtel a retenti. Camille a enfilé un peignoir et s’est dirigée vers la porte.

Un livreur se tenait là. « Bonjour, vous êtes bien Madame Moreau ? »
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