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Chapitre 10— Dans les couloirs d'un hôpital 2

Penulis: Darkness
last update Terakhir Diperbarui: 2025-08-08 19:10:15

Camille

La nuit s’étire, lourde et dense, comme un drap humide que l’on peine à tirer. Les couloirs sont presque vides, les lumières blafardes se reflètent sur le carrelage luisant, et je sens, à chaque pas, la fatigue se glisser dans mes chevilles, dans mes épaules, jusque dans ma nuque. Pourtant, je ne parviens pas à penser à autre chose qu’à lui. Ses yeux gris qui, encore, traversent ma mémoire comme une lame douce, ses mains qu’il a relevées pour retrousser ses manches, le mouvement précis, presque sensuel, qui m’a paru durer plus longtemps qu’il ne l’a vraiment fait.

Je termine un pansement dans la chambre 214 quand une voix basse, derrière moi, vient briser le silence :

— Vous travaillez trop vite…

Je me retourne d’un geste et il est là. Le docteur Morel. Appuyé contre l’encadrement de la porte, les bras croisés, le regard fixé sur moi avec cette intensité qui m’avait déjà frappée dans le couloir. Sa présence emplit la pièce comme une chaleur qui n’a rien à voir avec le chauffag
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    AminaLe soleil s'invite à grands traits dans la cuisine, illuminant la table où le petit déjeuner s'étale en abondance. L'arôme du café fraîchement moulu et des croissants chauds emplit l'air, promettant une douceur matinale réconfortante. Je jette un coup d'œil à Nadia, qui semble perdue dans ses pensées, un sourire rêveur flottant sur ses lèvres. Lucas, assis en face d'elle, a encore cet air légèrement ensommeillé, ses cheveux en bataille lui donnant un charme désarmant.Je ne peux m'empêcher de sourire en les regardant. Ils forment un duo attendrissant, et l'envie de pimenter un peu les choses est trop forte. Taquiner Lucas est devenu une tradition bien établie, un jeu auquel je prends un plaisir malicieux.Je m'assois à côté de lui, feignant l'innocence. La conversation s'enlise dans des banalités : la météo, les projets de la journée. Mais je perçois déjà la tension sous-jacente. Lucas est toujours sur la défensive en ma présence, et cette nervosité palpable m'amuse.Alors que l

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    LucasLe couloir s’étire dans une demi-obscurité bleutée, comme un passage entre deux mondes.Chaque pas résonne à peine sur le parquet, mais je le sens jusque dans ma poitrine :un rappel que je quitte une nuit interdite pour revenir dans une existence réglée, familière, implacable.Je pousse doucement la poignée de notre chambre.Le cliquetis infime de la serrure m’arrache une brève hésitation,puis la porte s’ouvre sur l’odeur rassurante du linge propre, mêlée au parfum discret de jasmin qu’elle aime vaporiser le soir.La lumière qui filtre derrière les rideaux est si pâle qu’on dirait un lavis d’aquarelle sur la toile du mur.Je referme avec une précaution d’orfèvre.Un soupir du plancher, puis le silence.Elle dort toujours.Sa silhouette se dessine dans l’ombre tendre des draps :un flanc à demi découvert, une épaule que la lueur grise caresse.Ses cheveux s’éparpillent sur l’oreiller, des mèches fines capturant un éclat timide du matin.Je me glisse à côté d’elle.Le matelas s’

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