LOGINAprès ma renaissance, j'ai décidé de ne plus m'accrocher à Jérémie, mon ami d'enfance. Lors de sa fête d'anniversaire, un panneau « Interdit aux chiens et à Nancy » était planté. Je suis partie donc à Hawaï, le plus loin possible de lui. Il a déclaré que mon odeur dans sa maison le dégoûtait ? J'ai déménagé sans protester. Il a exigé qu'après le diplôme, je ne partageais plus l'air de sa ville ? J'ai plié bagage pour ne jamais revenir. Puis il a affirmé que ma simple existence perturbait son premier amour, j'ai acquiescé... et ai officialisé peu après une relation avec un autre. À chaque fois, j'ai fait le contraire de mes choix passés. Parce que dans ma vie antérieure, après avoir enfin épousé Jérémie, son premier amour s'est suicidée en sautant d'une falaise. Il m'avait accusée de meurtre, m'avait torturée, m'avait brisée... avant de me jeter aux requins. Cette fois, je voulais juste survivre. Plus tard, alors que je tenais la main de mon nouveau compagnon, Jérémie nous a barré la route, les yeux injectés de sang : « Nancy... Suis-moi maintenant, et je pardonnerai cette mauvaise blague. »
View MoreÀ l'origine, Roger et moi ne souhaitions pas rendre notre relation publique trop rapidement.Il avait d'abord envisagé de quitter le milieu, mais sa société l'en avait dissuadé, lui faisant signer un nouveau contrat de trois ans. Sa reconversion était un succès, il ne tournait plus que des films, et sa renommée grandissait. Nos rendez-vous en public sont devenus alors des opérations clandestines, planifiées exclusivement de nuit.Roger, excédé par cette vie de fuite face aux paparazzis, m'a fait une demande en mariage précipitée avec une bague qu'il avait lui-même dessinée.J'ai accepté, le cœur inondé de bonheur.« Nancy... » Je me suis retournée machinalement, et mon expression s'est assombrie instantanément en reconnaissant la voix.Jérémie a émergé de l'ombre, s'approchant pas à pas, les yeux rivés sur moi, son regard virant progressivement au rouge écarlate.J'ai plissé les yeux : « Jérémie ? Qui t'a donné mon adresse ? »L'homme a répondu à voix basse : « Je l'ai fait rechercher.
Peu après, une amie m'a envoyé un lien en me conseillant de cliquer.En l'ouvrant, j'ai découvert que Suzanne était en direct depuis l'hôpital, pleurant à chaudes larmes et m'accusant d'avoir provoqué sa fausse couche.Quelle comédienne ! Le décor hospitalier et les diagnostics médicaux ajoutaient du crédit à sa performance, rendant ses mensonges plus convaincants.Suzanne a encouragé une vague de haine en ligne. Certains internautes sont allés jusqu'à m'envoyer des messages insultants et des appels harassants.En un rien de temps, mes réseaux sociaux étaient submergés de commentaires haineux. Même d'anciens camarades de classe, quels que soient nos liens passés, sont venus me calomnier.J'ai porté plainte immédiatement, puis ai appelé Jérémie pour exiger les enregistrements des caméras de sa villa.Mais contre toute attente, cet homme s'est révélé encore plus ignoble que je ne l'imaginais : « Nancy, si tu veux ton innocence, les vidéos sont chez moi. Reviens, et je te les donnerai ! J
Après cette journée, Mathieu et Brigitte m'ont appelée tour à tour pour me demander si je comptais revenir.J'ai refusé catégoriquement. Après avoir réussi à m'échapper de cet endroit, comment pourrais-je y retourner ?Le jour du dîner avec Roger, il était toujours aussi « camouflé » des pieds à la tête.Je comprenais, sa simple existence attirait les regards après tout. J'avais donc réservé une salle privée.Mais le destin était ironique : je suis tombée sur cette merde de Jérémie...Il s'est rué vers moi, agrippant mon poignet : « Nancy, tu m'as vraiment trahi ?! Je croyais que tu plaisantais, mais tu sors vraiment avec ce type ? C'est qui, lui ?! »« Jérémie, tu te prends pour le héros d'un mélo ? » J'ai roulé des yeux au ciel malgré moi avant de lui pincer cruellement l'avant-bras.Dès qu'il m'a lâchée, j'ai protégé Roger en reculant.Jérémie était imprévisible, la dernière fois, il avait détruit ma valise dans un accès de rage.Son regard s'est rempli de douleur : « Nancy... tu le
Jérémie ne prétendait-il pas que ma présence l'empêchait de vivre son histoire d'amour avec Suzanne ?Très bien. Je leur céderais la place.Ce jour-là, j'ai publié sur les réseaux sociaux une photo de deux mains entrelacées. Une main masculine, longue, pâle et aux articulations saillantes, serrait fermement la mienne, dessinant la forme d'un cœur. En légende, un message sans équivoque : « Mon amour. »Dès sa publication, le poste a déclenché un tollé dans les commentaires :« Qu'est-ce qui se passe ? »« Cette main ne ressemble pas à celle de Jérémie… »« Nancy, tu déconnes ? »« Supprime ça, vite. »Les amis de Jérémie, agités et perplexes, se déchaînaient.Ravie de l'effet produit, j'ai posé mon téléphone, le cœur léger.« Je vous reconnais. Vous êtes Roger Delon, la star du moment, n'est-ce pas ? »L'homme a agité les mains, gêné : « Oh, c'est exagéré… Je ne suis pas si célèbre. »Quelques instants en sa compagnie ont suffi à me révéler son caractère. Malgré son statut de superstar
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