Home / Autres / Je savais que je survivrais / Mauvaises rencontres

Share

Mauvaises rencontres

Author: Pandora
last update Last Updated: 2025-11-25 21:15:14

Je n’avais plus de téléphone mais Jérôme, pas celui avec lequel j’étais sortie deux minutes de ma vie avant de faire face à sa lâcheté, l’autre Jérôme m’avait gentiment prêté une petite tablette qui me permettais au moins d’avoir ma messagerie et mes comptes en ligne. Bien entendu je ne l’avais pas dit à mes parents et je la gardait soigneusement cachée.

Mes parents avait se soir là été invités à manger chez le parrain de mon frère. Il y avait également sa femme, ses deux filles et son fils de quelque années de plus que moi. Je ne voulais pas les accompagner j’étais incapable de dire pourquoi mais mon corps était toujours tétanisé à l’idée d’aller les voir. Ma mère ne se faisait pas tellement prié pour ne pas me prendre alors je restais à la maison. J écrivais à Pauline et Jessica, elles étaient soulagées que j’aie trouvé un moyen pour communiquer avec elles. Elles avaient peur de ma mère et c’est pour sa que j’invitais rarement mes amies. Je pouvais les comprendre.

Malgré ma punition je sortais souvent en douce. J’avais changé ma chambre avec le petit balcon, contre des cartes de lessives tous les mois et du coup j’avais changé avec le bureau de ma mère. Sinon je devais payer ma carte avec mon argent de poche mais cela me coûtais quasi tout ce que j’avais donc échanger ma chambre me permettais d’économiser. C’était petit et toutes mes affaires passaient à peine mais ma fenêtre donnait sur le grand bac à fleur en béton qui longeait tout l’avant de l’immeuble. Il me suffisait de sortir sur le rebord passer dans le bac à fleur et me pendre en bas de celui ci pour atteindre le muret du garage à vélos puis descendre sur le sol et je pouvait être libre. Quand je rentrais je me hissais sur le rebord du bac à fleur en étant appuyée sur le muret, une fois en haut je rentrais par la fenêtre et le tour était joué.

Cet après-midi là, j’avais rdv à la gare de ma ville pour rencontrer un garçon avec qui je parlais sur les réseaux, on s’entendait bien et l’on avait décidé de se rencontrer. J’aurais pu tomber sur n’importe qui mais j’avais le goût du risque et de l’adrénaline. J avais besoin de me sentir vivante. Il est arrivé avec le train de Neuchâtel. Il était ni beau, ni moche, plutôt banal à vrai dire mais de toute façon je ne cherchais pas de copain, je voulais juste qu’on soit ami. On a passer l’après-midi ensemble et j’ai bien vu qu’il avait tenté des rapprochements mais je n’étais pas intéressée. J’ai toujours eu un blocage avec les garçons même si j’étais à cette époque incapable d’expliquer pourquoi.

Suite à notre rencontre, j’allais moi aussi de temps à autre à Neuchâtel et même parfois quand sa n’allait pas avec ma mère je dormais dans le garage aménagé de Jonathan.

Seulement les choses on commencer à déraper quand il m’a présenté à son meilleur ami Fabio. Fabio était plutôt beau, vraiment taquin et drôle. On partageait de chouettes moments tous les trois. C’est devenu différent quand Fabio m’a avoué qu’il m’aimait. Lui et Jonathan sont rapidement parti en guerre, leur amitié s’effritant à cause de moi. Je m’en voulais terriblement et je ne comprenais pas quand cela avait dérapé. Quand ai-je bien pu leur donner de l’espoir. Jonathan était jaloux et Fabio était possessif. Il débarquait à l’improviste dans ma ville parfois jusqu a devant chez moi. Fabio insistait pour que je fasse un choix malgré mes multiples explications sur le fait que je les adorais tous les deux mais que je n’avais pas de sentiments, ni pour l’un ni pour l’autre.

Cette fin de journée là Fabio était à la gare, il m’attendait devant le bus que je prenais pour rentrer chez moi. Il était en colère, sa se voyait a son visage crispé. Je n’avais vraiment pas envie de l’affronter mais il m’avait vue et je me voyais mal le contourner sans rien dire ou faire demi-tour et puis je sais qu’il m’aurait suivie à la maison. Avant même que je le rejoigne mon téléphone vibra, c’était Jonathan, visiblement aussi en colère. Il avait écrit en majuscule : JE SAIS QU’IL EST LA, JE LE LAISSERAIS PAS FAIRE TU ES À MOI !

J’étais maintenant moi-même très en colère mais pour qui se prenaient-ils tous les deux bordel. Je suis une personne à part entière et pas une poupée ou un jouet qu’on s’arrache des mains ! Quelqu’un avait-il pensé à me demander mon avis ? Je ne voulais pas de cette guerre entre eux, je ne voulais pas faire un choix ridicule alors que je n’était pas amoureuse. Je ne voulais pas qu’on me traite comme un objet inanimé appartenant à des gamins trop gâtés.

Je fonçais vers Fabio prête à en découdre, j’étais remontée a bloc et je n’avais plus peur de rien. Souvent mes émotions prenaient le dessus et c’était incontrôlable mais croyez moi je l’ai aussi souvent regretté.

Continue to read this book for free
Scan code to download App

Latest chapter

  • Je savais que je survivrais    Mauvaises rencontres

    Je n’avais plus de téléphone mais Jérôme, pas celui avec lequel j’étais sortie deux minutes de ma vie avant de faire face à sa lâcheté, l’autre Jérôme m’avait gentiment prêté une petite tablette qui me permettais au moins d’avoir ma messagerie et mes comptes en ligne. Bien entendu je ne l’avais pas dit à mes parents et je la gardait soigneusement cachée. Mes parents avait se soir là été invités à manger chez le parrain de mon frère. Il y avait également sa femme, ses deux filles et son fils de quelque années de plus que moi. Je ne voulais pas les accompagner j’étais incapable de dire pourquoi mais mon corps était toujours tétanisé à l’idée d’aller les voir. Ma mère ne se faisait pas tellement prié pour ne pas me prendre alors je restais à la maison. J écrivais à Pauline et Jessica, elles étaient soulagées que j’aie trouvé un moyen pour communiquer avec elles. Elles avaient peur de ma mère et c’est pour sa que j’invitais rarement mes amies. Je pouvais les comprendre. Malgré ma puniti

  • Je savais que je survivrais    Retour à la réalité

    Titou et moi sommes devenus inséparables, tout est simple et fluide entre nous, c’est tellement agréable. Dans notre groupe il y a titou, deux autres garçon et Melina, la seule autre fille avec moi dans ce groupe de ski avancé. Je vois bien son regard désapprobateur à Milena et j’entends ses petites remarques acerbes, même quand elle me parle, elle me demande pourquoi je suis aussi proche des garçons, si je cherche à les attirés, si je suis amoureuse. Peu importe mes réponses, elle n’est pas capable d’intégrer que je m’entend juste bien avec eux sans ambiguïté. Bien sûr les derniers jours, je ressens comme au quartier suite aux rumeurs de Frank, les regards, les messes basses. Les remarques et les critiques. Les rumeurs sont lancées et sa se répand vite. Titou et moi on s’en moque mais je suis quand même fatiguée de la bêtise humaine. Certaines des filles qui prétendaient être mes amies ne m’adressent plus la parole. Elles pensent que je suis une allumeuse que je préfère être avec

  • Je savais que je survivrais    Le camp d’une rencontre d’âme jumelle

    Toutes mes affaires étaient prêtes, mais l’angoisse de partir était quand même présente. Déjà, j’étais stressée quand à l’idée d’être en zone rouge pendant cette semaine. J’avais gagné le gros lot, pile le jour de mon 14ème anniversaire, cadeaux de mère nature. Fusillant certainement tous mes prochains anniversaires. Quelle ironie, j’avais limite prié pour les avoirs comme toutes mes copines et devenir une femme. J’aurais dû m’abstenir si j’avais su à quel point elle serait douloureuse et violente. Sans compter qu’elle n’était jamais réglée et survenait n’importe quand pour plusieurs jours plutôt aléatoires en durée. Enfin, le bus allait arriver et il était temps de partir. Je montais dedans, munie de mon homéopathie, servant à m’éviter de vomir à chaque virage. En effet, je n’ai pas vomi dans le bus, mais les deux heures de trajet ont été interminables, nauséeuses et migraineuses. Nous étions enfin arrivés à destination et tout le monde se mettait à sortir et s’affairer à récupére

  • Je savais que je survivrais    La rencontre

    Elle m’écrit simplement, c’est agréable il n’y a pas de pitier dans ces messages. Elle prend de mes nouvelles et je prend des siennes. Elle me propose de se voir dans la semaine au centre ville. J’accepte et l’on convient de demander à nos parents. Je suis fatiguée et je décide d’aller me coucher mais je ne trouve pas le sommeil. C’est comme si ses mains sur mon corps me hantaient, je les ressens encore et je le sais, les cauchemars seront au rendez-vous. Ça n’a pas manqué, de multiples cauchemars où son corps possédait le mien et où la terreur m’envahissait. Tout à coup je me réveille en sursaut, pleine de sueur, en panique, le cœur qui bat la chamade. Un de ces cauchemars à fini par me réveiller. Il était à peine 2 h du matin mais je n’arrivais plus à fermer l’œil. Plusieurs semaines c’était écoulées et je ressemblais à un zombie, le sommeil calme et paisible m’avait quittée, et puis il y avait ces rumeurs. Inutile de se poser la question de qui les avait lancées. Frank en était

  • Je savais que je survivrais    Introspection

    Arrivée chez moi, je fixais un masque neutre sur mon visage angoissé et fatigué, je ne voulais pas que ma mère me pose des questions, de toute façon elle dirait que c’est de ma faute. Après être rentrée, je me suis dévêtue en un éclair, j’avais besoin d’une douche, une longue douche. Plantée sous l’eau chaude je frottais mon corps endolori comme une forcenée. Je voulais faire disparaître le souvenir de ses mains glacées sur ma peau, de son souffle pervers dans mon cou. Je me sentais sale et j’avais besoin de frotter. Quand j’eu enfin fini et que j’étais satisfaite, ma peau était rougie et élimée par mes frottements mais je me sentais un peu mieux. De retour dans ma chambre, je m’allongeais sur le lit, droite comme un i. Impossible de trouver le sommeil, et quand ce fut enfin le cas, il était rempli de cauchemars plus terribles les un que les autre. Au réveil ma tête me faisait mal et les souvenirs remontant à la surface apportaient avec eux la bile de mon envie de vomir. J’avais

  • Je savais que je survivrais    Premier trauma

    Je ne sais pas depuis combien de temps j’étais là, assise sur cette balançoire dans un parc qui était maintenant désert. J’avais beau réfléchir, j’étais en colère et j’étais blessée. Je fixais les feuilles qui parsemaient le sol et celles qui s’envolaient avec la légère brise. Je prenais le temps de trouver beau la couleur framboise choisie pour le sol en résine semi-molle qu’il mette pour protéger des chutes dans les places de jeux. Je n’ai rien senti venir. Quand soudain une main c’est écrasée sur ma bouche et mon nez, une main froide et grande envahissant mon visage de la pire manière qu’il soit. Mes poils se sont dressés, j’avais la chaire de poule et un sentiment glacé jusqu’au os. Il n’a eu aucun mal à me soulever de cette balançoire, la laissant se balancer seule sous mes yeux qui luttaient pour ne pas pleurer. Je ne sais pas sur combien de mètres il m’a traînée, me soulevant de son deuxième bras lorsque je tentais désespérément de retenir mes jambes au sol pour le freiner. Qu

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status