Elena était toujours plongée dans son enquête, les yeux rivés sur l’écran de son ordinateur, son esprit en pleine ébullition. Elle avait passé une après-midi entière, à analyser les finances des actionnaires de l’entreprise, traquant la moindre faiblesse, la moindre faille exploitable.
Et elle venait enfin de faire une découverte intéressante. Trois actionnaires étaient au bord du gouffre financier, croulant sous les dettes. Leurs noms, leurs comptes en banque, les sociétés auxquelles ils devaient de l’argent… Tout était soigneusement noté. Des proies faciles. Deux autres actionnaires, quant à eux, avaient des problèmes de santé préoccupants. L’un était en rémission après une lourde maladie, tandis que l’autre suivait un traitement médical intensif. Dans un monde où le pouvoir dictait les règles, une santé fragile pouvait être une faiblesse.penser sérieusement. Ce n’était pas une priorité. Elle marqua une pause, haussa légèrement les épaules et ajouta avec un sourire en coin : — Peut-être dans le futur, qui sait ? Après tout, je suis encore jeune. Alexandre releva légèrement la tête, troublé par sa réponse. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle dise ça avec tant de sincérité. Il reposa sa spatule et se tourna légèrement vers elle, l’observant du coin de l’œil. — Je ne voulais pas te vexer, dit-il d’un ton plus doux. Mais avec ton caractère, j’ai du mal à t’imaginer avec un enfant. Elena éclata de rire, secouant légèrement la tête. — Oh, crois-moi, tu n’es pas le premier à me dire ça. La plupart du temps, les mecs prennent la fuite avant même d’envisager quoi que ce soit avec
Alexandre soupira, posant ses mains sur le comptoir. — Écoute, Olivier Castella est un homme d’affaires redoutable, c’est vrai. Mais jusqu’ici, il a toujours été un concurrent, pas un criminel. Et Mia… elle n’avait jamais vraiment été sous les projecteurs avant cette histoire. Elena haussa un sourcil. — Peut-être parce qu’elle jouait un jeu. Peut-être qu’elle était l’instrument parfait pour approcher Sébastien sans éveiller de soupçons. Alexandre eut un léger frisson. — Si c’est le cas… ça voudrait dire que tout était prévu depuis longtemps. Un silence pesant s’installa. Elena serra les poings, sentant son irritation monter. — Je ne peux p
— J’aime bien ton visage, Alexandre. Il garda les yeux fixés sur elle, son cœur se mettant soudainement à battre plus fort, dans une cadence qu’il n’avait jamais connue. Il rougit instantanément. Il n’avait jamais ressenti ça pour quelqu’un d’autre. C’était étrange, presque inexplicable. Un mélange de trouble et de chaleur dans sa poitrine. Il détourna les yeux un instant, essayant de reprendre contenance, mais ses pensées étaient en désordre. Comment Elena pouvait-elle lui dire ça, même dans cet état ? Ce n’était pas juste de l’alcool, il en était sûr. Il se sentait… attiré par elle, d’une manière qu’il n’aurait jamais imaginée. Mais il se battait contre ce sentiment, ne sachant pas ce que cela signifiait pour lui, pour eux. Elena, quant à elle, était déjà presque endormie, son souffle devenu régulier. Mais dans cet
D’un geste lent, il baissa légèrement son col, révélant le suçon marqué sur son cou. Elena écarquilla les yeux et devint instantanément rouge. — Non… Impossible. Elle plaqua ses mains sur son visage, tentant de masquer sa réaction. Alexandre, lui, savourait pleinement la scène. C’était bien la première fois qu’il voyait Elena dans cet état. D’habitude, elle avait toujours une répartie cinglante pour détourner la situation. Mais là… rien. Juste un silence gêné et son visage cramoisi. Un sourire carnassier s’étira sur ses lèvres. Il s’approcha lentement d’elle, baissant légèrement la tête pour murmurer d’une voix provocante : — Tu m’as marqué, princesse. Il va f
Alexandre est bien plus beau, avec son corps athlétique, ses épaules larges et son regard perçant… Elle secoua discrètement la tête, agacée par ses propres pensées. — Qu’est-ce que je suis en train de penser, moi ?! Alexandre, sors de ma tête, putain… Essayant de se recentrer sur la conversation, elle lança d’un ton léger : — Où est Adam, au fait ? Sophie parut surprise. — Justement, j’allais te demander… Elena éclata de rire. — J’en étais sûre ! Mon frère a une copine, impossible !
Alexandre, toujours poli et respectueux, secoua doucement la tête. — Non, merci. Je ne voudrais pas vous déranger davantage. — Oh, mais reste donc avec nous, Alexandre ! Ce n’est vraiment pas un dérangement, et je suis sûre que tout le monde serait ravi de t’avoir parmi nous. Ses cousines, qui jusque-là murmuraient entre elles, firent écho à l’invitation. Les yeux de toutes les femmes dans la pièce se tournèrent instantanément vers lui, avec des regards pleins d’intérêt et d’anticipation. Elena, se sentant de plus en plus mal à l’aise, sentit son estomac se serrer. Elle s’efforça de garder un visage impassible, mais l’idée que Alexandre reste là, à côté d’elles, la perturbait au plus haut point. Elle prit une grande inspiration, tentant de garder son calme. Pourquoi fallait-il qu’il reste ? Elle pensait, à la fois agacée et intriguée. Mais malgré tout, la tante ne semblait pas prête à laisser partir Alexandre. Et po
Mais il ne comptait pas abandonner si facilement. Sabrina, assise à la gauche d’Alexandre, ne perdait pas une occasion de flirter avec lui. Son regard langoureux, ses sourires charmeurs, et surtout sa voix mielleuse rendaient la scène insupportable aux yeux d’Elena. — Alors, Alexandre, tu es célibataire ? demanda Sabrina en jouant avec une mèche de ses cheveux. Alexandre haussa un sourcil avant de répondre avec une pointe de mystère : — Je ne sais pas… tout dépend d’une certaine personne. Alexandre, amusé, esquissa un sourire. Il savait parfaitement ce qu’il faisait. Il répondit vaguement, sans vraiment confirmer ni infirmer, laissant planer le doute. Il voulait voir jusqu’où Elena pouvait supporter la scène. Mais Sabrina ne comptait pas s’arrêter là. Profitant d’un moment où Alexandre semblait détendu, elle osa aller plus loin : du bout des doigts, Sabrina effleura lentement des cercles sur la manch
Le regard d’Alexandre, ses gestes, Sabrina et son insupportable flirt… Tout cela bouillonnait dans sa tête. Elle avait besoin de s’éloigner un peu de la situation avant de se poser à table. D’un geste agacé, elle posa le plat sur le comptoir et se tourna légèrement vers la fenêtre de la cuisine. Elle fixa un instant l’extérieur, cherchant à se détacher de l’atmosphère pesante qui régnait dans la pièce adjacente. Ses pensées étaient en ébullition, et elle n’était pas prête à faire face à toute la famille dans cet état. Après quelques minutes, elle se sentait un peu plus calme, ou du moins, elle espérait l’être. Elle prit une dernière inspiration et retourna à la table, son regard traversant rapidement celui d’Alexandre avant de se poser ailleurs, volontairement. Elle s’assit sans un mot, espérant que cette pause l’aiderait à reprendre son calme. Mais au fond d’elle, elle savait que cela n’allait pas être aussi simple.
Son regard se promena rapidement dans la pièce jusqu’à ce que quelque chose attire son attention. Une photo. Elle s’approcha du buffet et l’attrapa. Son cœur rata un battement. Sébastien était dessus, en train d’embrasser un homme. Un inconnu. Un très beau jeune homme, aux yeux verts perçants et à la chevelure blonde soignée. Elena fronça les sourcils, une sensation étrange l’envahissant. — Sébastien… Pourquoi tu ne m’as jamais parlé de lui ?murmura-t-elle pour elle-même. Un bruit la tira de ses pensées. Son corps réagit instinctivement. Elle se plaqua contre le mur, son souffle contrôlé, ses muscles tendus. Des pas résonnèrent dans le couloir. Un homme entra dans la pièce. Il avançait d’un pas lent, détendu. Son regard vert balaya la pièce alors qu’il se dirigeait vers le bar. Il se servit un verre de whisky sec, puis resta un instant immobile, les yeux fixés sur la baie vitrée. Un sourire effleura ses lèvres. — Tu as mis du temps à venir,
Elle savait ce qu’elle venait chercher. ✔ Tenue d’infiltration noire, résistante et souple, parfaite pour les déplacements silencieux.✔ Pistolets à fléchettes tranquillisantes, pour neutraliser sans tuer.✔ Mini-explosifs et gadgets de diversion.✔ Dispositif de vision nocturne et thermique.✔ Kit de crochetage et outils électroniques de piratage. Tout était prêt. Mais elle savait que, cette fois, elle ne pourrait pas agir seule. Elle sortit son téléphone et composa rapidement un numéro. — J’ai une mission. J’ai besoin de toi Lyam De l’autre côté, une voix calme mais assurée répondit. — Je t’écoute. — Je vais devoir infiltrer une maison ultra-sécurisée. Vingt gardes, des caméras partout. Je veux un accès à distance pour les neutraliser. — Facile. Tu veux un blackout total ou un accès progressif ? — Progressif. Je veux pouvoir réactiver
Son sourire s’agrandit alors qu’elle s’appuya contre le dossier du canapé. — J’aime bien quand je le contrôle comme ça… Un frisson d’excitation parcourut son échine. Elle commençait enfin à être elle-même. Dehors, Alexandre démarra brutalement la voiture. Ses mains agrippaient fermement le volant, sa mâchoire était serrée. Il aurait dû rester. Il aurait dû la confronter jusqu’au bout au lieu de partir comme un idiot. Mais cette femme… Elle l’avait piégé dans son propre jeu. — Pourquoi je réagis comme ça ? Il appuya sur l’accélérateur, les rues défilant sous ses yeux. — C’était l’occasion parfaite de mettre les choses au clair. De lui dire que cette foutue blonde ou plutôt Lucie ne signifiait rien. Il passa une main nerveuse dans ses cheveux. — Mais au lieu de ça, j’ai perdu mon sang-froid… Putain ! Un coup sec sur le
Mais elle aussi était bornée. — Très bien, alors prouve-moi que tu ne seras pas un fardeau. Elle croisa les bras, le regard perçant. — Si tu viens avec moi, tu suis mes ordres. À la lettre. Pas de décisions stupides, pas de gestes impulsifs. Tu fais ce que je te dis, quand je te le dis. Elle s’approcha encore plus, réduisant la distance entre eux. — Sinon, je te laisse sur le carreau. Alexandre la fixa quelques secondes, analysant son visage. Puis un sourire en coin apparut sur ses lèvres. — Je savais que tu finirais par accepter. Elena leva les yeux au ciel, exaspérée. — Ne me fais pas regretter cette décision. La mission venait de prendre un tournant inattendu. Elena avait accepté. Du moins, en apparence. Elle avait croisé les bras, jeté un regard agacé à Alexandre et lâché ce “D’accord, mais tu suis mes ordres”, comme s’il avait ré
—C’est impossible, il a été piégé c’est le seul moyen que je peux constater, murmura-t-elle, comme un souffle, à peine audible. Elle secoua la tête, refoulant la panique qui montait en elle. Il doit y avoir une autre explication. Elle se leva brusquement, comme si la révélation la faisait se redresser instinctivement, prête à chercher une échappatoire. Elle observa la photo une nouvelle fois, cherchant à comprendre. Si ce gamin avait un lien avec Sébastien, cela signifiait que tout ce qu’elle pensait savoir sur lui venait d’être renversé —Si on part de cette hypothèse… Que Sébastien a vendu une partie de ses actions, peut-être que c’était pour l’enfant. Peut-être qu’il avait l’intention de protéger ce petit. D’une manière que personne n’aurait imaginée. Alexandre hocha lentement la tête, semblant réfléchir aux implications de ses propres paroles. —C’est possible. Mais il reste encore trop de zones d’ombre L’atmosphère était
Avant qu’elle ne ressente cette jalousie insupportable, ce trouble, cette peur d’aimer. Elle pleura parce que Sébastien lui manquait. Son frère… Son repère. Elle aurait tout donné pour qu’il revienne, pour ne plus porter seule ce poids sur ses épaules. Elle aurait voulu être encore dans sa base militaire, loin de toutes ces intrigues, loin de cette vie de manipulation et de faux-semblants. Ses missions lui manquaient. Ses entraînements, l’adrénaline, le danger, ses camarades… Là-bas, elle savait qui elle était. Ici, elle se perdait. Elle renifla, passa rageusement ses mains sur son visage pour effacer les traces de ses larmes. Puis, elle se redressa lentement. “Reprends-toi, Elena. T’as pas le droit d’être faible.” Elle fixa son reflet dans l’eau, son regard brûlant de détermination. Elle allait tout remettre en ordre.
conquérir le cœur d’Elena. C’était la tâche la plus difficile, et il en avait conscience. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il ne pouvait pas continuer à jouer à ce jeu d’apparences et de manipulation avec elle. Il devait la faire se sentir en sécurité, la faire comprendre qu’il n’était pas le type de personne qu’elle imaginait. Mais il y avait une chose qu’il savait aussi : il ne pouvait pas lutter contre ce qu’il ressentait. Chaque moment passé avec elle le perturbait davantage, et cette attraction qu’il éprouvait pour elle ne cessait de croître.Lundi, pensa-t-il, c’est le jour où je dois tout remettre à plat. Clarifier la situation, et puis… ensuite, j’aurai une chance de la conquérir. Mais d’abord, il faut que je fasse les choses bien. Pas de précipitation. Une chose à la fois.Il avait une idée en tête, mais il savait qu’il devait avancer prudemment. ◇La nuit passa rapidement, et bientôt, les premiers rayons du soleil vinrent caresser
dès qu’il aurait fini son service, Lia allait regretter de l’avoir provoqué ainsi. Un sourire en coin, il quitta la salle de repos et retourna au travail, mais cette fois-ci, une lueur dangereuse et déterminée brillait dans son regard. ◇ Elena était plongée dans ses recherches.Ses yeux fixés sur l’écran, les heures passant sans qu’elle ne les remarque. Le silence de son appartement était interrompu seulement par le bruit de ses frappes sur le clavier, alors qu’elle continuait de compiler les informations cruciales pour ses plans. Mais soudain, un bruit familier – un grommement sourd venant de son ventre – la fit sortir de sa concentration. Elle s’arrêta, les sourcils froncés.— Putain… je crois que je crève de faim… pensa-t-elle.Elle se leva d’un coup, s’étira pour détendre ses muscles endoloris par la position prolongée, puis se dirigea vers sa cuisine. Elle ouvrit ses placards d
Je me suis vraiment sentie à ma place là-bas, comme si je faisais partie de quelque chose de plus grand. Adam sourit, un peu gêné mais heureux de voir que Lia se sentait bien entourée. Il toucha doucement sa joue avant de lui répondre. — C’est le but, bébé. C’est important pour moi que tu te sentes à l’aise avec eux… Et je suis désolé si ma sœur a pu être un peu… directe par moments. Lia secoua la tête en souriant, la chaleur de ses yeux montrant qu’elle ne lui en voulait pas. — Non, jamais. Elle me rappelle ma petite sœur, en fait. Elle est gentille, même si elle peut être un peu… brusque parfois. Et ta tante, je l’aime bien aussi. C’est une personne vraiment bien. Adam relâcha une respiration soulagée, un sourire sincère illuminant son visage. — C’est le principal. Si tu t’entends bien avec ma famille, je suis content. J’avoue que j’étais un peu inquiet au début, je voulais