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Chapitre 24 : Ce que l’on choisit de briser
Huling Na-update:
2025-05-25 20:22:45
Pinakabagong kabanata
L'ombre du maître Chapitre 25 : Celle que je deviens
ÉlodieL’eau chaude ruisselle sur ma peau, mais elle ne lave rien. Pas vraiment. Elle glisse sur mes épaules, suit les courbes de mon dos, tombe dans un silence lourd, ponctué seulement par le bruit régulier de la douche. Le carrelage est froid contre mon front. Je reste immobile. Mes doigts s’agrippent à la paroi comme si elle pouvait m’empêcher de tomber. Le jet brûlant me laisse des marques rouges sur la peau, mais je ne frémis pas. Je veux sentir cette morsure. Je veux qu’elle remplace celle qui me dévore de l’intérieur.Je revois son regard quand il m’a dit de fuir. Sa voix brisée. Sa colère contenue. Ce besoin de me protéger qui suintait de lui comme une fièvre. Il ne m’a pas crié dessus. Il m’a suppliée. Sans le dire. Et j’ai compris. J’ai compris que rester, c’était le condamner. Que l’aimer, c’était devenir sa faiblesse. Alors j’ai fui. Pour lui. Pour nous.Mais à quel prix ?Je ferme le robinet d’un geste sec. Le miroir est couvert de buée. J’y passe la main, lentement. Le v
L'ombre du maître Chapitre 24 : Ce que l’on choisit de briser
ÉlodieLe matin est gris. Un gris chargé, lourd de nuages bas, comme si le ciel hésitait lui aussi. Il ne pleut pas encore, mais l’humidité s’insinue déjà sous la peau, collante, oppressante. J’entends la rumeur lointaine de la ville qui se réveille des moteurs, des klaxons, des cris étouffés mais ici, dans cette chambre, il n’y a que lui et moi. Encore.Je suis blottie contre lui, ma joue contre sa clavicule, sa main posée dans mon dos. Le monde commence déjà à s’infiltrer dans les fissures. Les obligations, les souvenirs, les menaces. La réalité, celle qu’on repousse, celle qu’on nie. Mais elle est là, entêtante.Je sens Damien bouger. Ses doigts glissent sur ma nuque, un geste presque distrait, presque tendre. Mais je le connais trop bien pour être dupe. Ce n’est pas une caresse. C’est une ancre. Un adieu déguisé.Il pense déjà à tout ce qu’il ne dit pas. À ce qu’il tait pour me protéger. Ou peut-être pour se protéger lui-même. Parce que dire, c’est reconnaître. C’est risquer de pe
L'ombre du maître Chapitre 23 : Le poids des silences
ÉlodieJe ne sais plus combien de temps je reste assise là, sur le bord du lit, le pendentif chaud contre ma peau. Le silence autour de nous est dense, presque palpable. Ni lui ni moi ne parlons, mais nos regards échangent ce que les mots n’arrivent pas à dire. Je sens son regard posé sur moi, lourd de mille questions, d’attentes, de promesses encore à déchiffrer.Les heures semblent s’étirer dans ce moment suspendu. Chaque respiration, chaque frôlement de tissu, chaque battement de cœur devient un langage muet que nous apprenons lentement à décoder. Je remarque les petites marques de fatigue sur son visage, cette trace invisible laissée par les nuits sans repos, et ça me serre le cœur. Comment deux âmes blessées peuvent-elles apprendre à s’apprivoiser sans se blesser davantage ?Je sens mes mains trembler légèrement, mon corps tout entier tendu entre espoir et peur. Je repense à tout ce que j’ai enfoui, tous ces souvenirs douloureux que je croyais enterrés à jamais, et qui pourtant r
L'ombre du maître Chapitre 22 : Ce que tu poses sur moi devient fondation
ÉlodieJe me réveille avant l’aube.Pas brusquement.Pas comme avant.Juste… pleinement.Un battement.Puis un autre.Et je suis là. Entière. Présente. Calme.Ma tête est posée contre son torse.Je sens les vibrations de son cœur avant même d’ouvrir les yeux.Il bat lentement. Régulièrement.Comme s’il savait que j’avais besoin de cet écho stable pour exister.Je reste là, sans bouger.Je me souviens.Pas seulement des gestes.Mais de ce qu’ils contenaient.De leur poids. De leur douceur.De la façon dont il a respecté mon silence, mes pauses, mes hésitations.Chaque chose qu’il a faite hier, il l’a faite en sachant.Il m’a regardée, traversée, portée.Et dans cette nuit, il n’a pas pris mon corps.Il a pris mon chaos. Mon désordre. Mon cri intérieur.Il l’a reçu sans trembler.Et moi…Moi je lui ai laissé.Je ne l’ai pas supplié de me rendre mon ancien moi.Je n’ai pas tenté de reconstruire les murs tombés.Je l’ai laissé emporter les débris.Parce que je n’en voulais plus.Parce que
L'ombre du maître Chapitre 21 : Ce que je garde, je transforme
ÉlodieJe dors.Du moins, j’essaie.Mon corps s’est abandonné, oui. Mais ma tête, elle, tourne encore, cogne contre les parois de ma conscience comme un oiseau affolé piégé derrière une vitre invisible.Tout devrait être silence.Tout est obscur.Et pourtant, tout hurle.Il m’a prise dans ses bras.Il m’a lavée.Séchée.Portée.Pas comme un homme qui s’apprête à posséder, non. Mais comme un homme qui scelle. Qui protège ce qu’il a décidé de garder. Qui sanctifie chaque geste comme une promesse gravée dans la chair.Et dans ce silence, je comprends quelque chose que je n’ai jamais compris avant lui : l’intimité ne commence pas dans la nudité.Elle commence dans le regard qui sait tout, et qui choisit quand même.Elle commence là, dans la patience d’un souffle contre ma nuque, dans la force calme de ses bras autour de ma peur, dans la manière dont il m’a tenue comme si j’étais précieuse, et non pas fragile.Je tremble.Pas de froid.De vertige.Parce que ce n’est plus moi que je sens vi
L'ombre du maître Chapitre 20 : Ce que je prends, je marque
DamienJe referme la porte derrière moi. Lentement. Le claquement discret du verrou a des allures de serment. Elle ne le sait pas encore, mais c’est plus qu’un simple retour. C’est un seuil que nous venons de franchir. Un pacte scellé dans le silence. Une ligne qu’elle a franchie… et que je m’interdis de laisser s’effacer.Elle est là.À genoux.Comme je l’ai laissée.Et dans cette posture figée, j’entends l’écho de sa lutte intérieure. Une guerre muette qu’elle mène contre tout ce qu’on lui a appris, contre ses réflexes, ses barrières, ses chaînes à elle. Celles qu’elle s’est fabriquées seule, pour se protéger du monde. De moi.Pas un mot. Pas un geste. Mais son corps me parle déjà. Il hurle dans le silence. Le collier autour de son cou repose avec une fausse innocence, mais la tension dans sa nuque trahit son trouble. Le frémissement presque imperceptible de ses épaules me frappe comme une caresse électrique.Elle m’a obéi.Elle est restée.Et cela me saisit plus violemment que je n
Maaari mong magustuhan
Amoureuse d'une meurtrière
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