— Oh oui… là… encore… plus fort ! Des gémissements saccadés résonnaient à travers les murs, se faufilant comme un poison jusqu’aux oreilles d’Élodie. Son souffle se coupa. Son cœur se serra dans sa poitrine. Non… pas ça… Ses doigts tremblants poussèrent doucement la porte entrouverte de la chambre d’amis. Et ce qu’elle vit lui coupa les jambes. Son fiancé, Victor, nu, en sueur, plaquait le corps offert d’Isabelle contre le matelas, ses hanches martelant son bassin avec une brutalité affolante. — Putain, tu es tellement bonne… grogna-t-il en agrippant les cheveux de sa sœur. Élodie porta une main à sa bouche pour étouffer un cri. Sa grande sœur. Son repère. Son alliée de toujours. Et là, sous ses yeux, elle lui volait l’homme qu’elle aimait.
Lihat lebih banyakChapitre 1 – Les Reines de la Nuit
LE POINT DE d'Elodie
La musique vibrait dans tout mon corps, une basse puissante qui résonnait jusque dans ma poitrine. Les lumières colorées traversaient la pièce dans un chaos envoûtant, peignant des éclats fluorescents sur les murs et sur les corps en mouvement. J’adorais cette sensation : la liberté, l’euphorie, l’instant où plus rien d’autre ne comptait que l’ivresse de la nuit.
Et comme toujours, Isabella était à mes côtés.
— Allez, une autre tournée ! cria-t-elle en levant son verre, un sourire éclatant sur les lèvres.
Je ris et trinquai avec elle avant de porter mon cocktail à mes lèvres. La brûlure de l’alcool glissa dans ma gorge, m’arrachant un frisson de plaisir. Isabella savait toujours comment me faire oublier mes soucis.
Ma sœur était une étoile dans l’obscurité, une déesse de la nuit. Avec son corps sculpté, ses longues jambes mises en valeur par une robe moulante rouge et son sourire ravageur, elle attirait tous les regards. Moi, j’avais toujours été la plus discrète, plus sage, plus posée. Elle, elle était le feu. Moi, j’étais l’ombre de sa lumière.
Mais ce soir, je voulais briller un peu aussi.
— Viens danser ! cria-t-elle en me tirant vers la piste.
Je me laissai entraîner sans résister, riant sous l’effet de l’alcool. Nous étions inséparables, comme toujours. Ses bras se refermèrent autour de moi alors que nous nous déhanchions au rythme de la musique, nos corps en parfaite symbiose. Elle était belle, elle était vivante… et moi, je l’admirais.
Des hommes nous regardaient. Certains s’approchaient, tentaient leur chance, mais Isabella jouait avec eux comme une reine capricieuse. Elle flirtait, effleurait des doigts, riait, puis s’éloignait en les laissant sur leur faim. C’était son jeu préféré.
— Tu devrais t’amuser aussi, petite sœur… souffla-t-elle à mon oreille, ses lèvres frôlant ma joue.
Je souris, légèrement troublée. Elle avait ce pouvoir, Isabella. Un charisme naturel, une sensualité qui l’enveloppait comme une aura.
L’air de la nuit était frais contre ma peau brûlante. Après des heures passées à danser, rire et boire, je me sentais légère, presque flottante. Isabella et moi avancions bras dessus, bras dessous, encore enivrée par l’ambiance électrique de la soirée.
— C’était incroyable ! soufflai-je en riant.
— Comme toujours avec moi, petite sœur ! répondit Isabella en passant une main dans ses cheveux ondulés.
Nous arrivions près de la sortie lorsque je le vis.
Un homme, grand, baraqué, un peu trop sûr de lui. Il nous attendait près de la porte, une cigarette à la main, son regard glissant sur nous avec insistance.
— Salut, les beautés… lança-t-il en s’avançant.
Je sentis immédiatement un frisson de malaise parcourir mon dos. Ce type ne me plaisait pas. Il avait ce sourire carnassier, cette façon de nous détailler qui me mettait mal à l’aise.
— On a pas besoin de compagnie, désolée, répondis-je en passant devant lui.
Mais il se plaça devant nous, nous bloquant le passage.
— Allons, sois pas froide, poupée… Je veux juste discuter.
Il leva la main pour caresser mon bras, et je reculai instinctivement.
— Lâche-moi, soufflai-je, la voix plus sèche.
— Ohhh, elle a du tempérament ! ricana-t-il avant de poser son regard sur Isabella. Et toi, beauté ? T’as pas envie d’un vrai mec ce soir ?
Je crus voir Isabella esquisser un sourire – ce qui me mit encore plus en alerte. Elle aimait jouer avec les hommes, mais celui-ci n’était pas comme les autres.
— On s’en va, déclarai-je en attrapant le poignet de ma sœur pour l’éloigner.
Mais il empoigna mon bras avec force.
— Trop pressée, bébé ?
Mon cœur bondit. Son regard était différent maintenant : plus sombre, plus menaçant. Isabella fronça les sourcils, comprenant que ce n’était plus un jeu.
— Lâche-la.
Il éclata de rire.
— Oh, la grande sœur veut jouer à la protectrice ?
D’un coup sec, je me dégageai et reculai, le souffle court.
— Fous-nous la paix ! crachai-je, la colère remplaçant la peur.
L’homme me fixa, et pendant un instant, je crus qu’il allait faire quelque chose de stupide. Mais finalement, il recula, haussa les épaules avec un sourire narquois.
— Tss… Dommage. Vous auriez pu passer une bonne nuit.
Puis il fit demi-tour et disparut dans la nuit.
Mon cœur battait encore à tout rompre. Isabella posa une main sur ma joue et sourit doucement.
— T’inquiète pas, ma belle. Il n’en valait pas la peine.
Je hochai la tête, mais au fond de moi, je savais que cette soirée ne finirait pas comme je l’avais espéré. Mon souffle était encore saccadé, mes nerfs à vif. L’adrénaline bourdonnait dans mes veines après cette altercation avec ce type. Je détestais ce genre d’hommes, ceux qui pensaient que tout leur était dû, que non signifiait oui.
— Vous auriez dû accepter mon offre, poupées… lança-t-il avec un sourire suffisant en se tournant pour partir.
Sauf que quelqu’un l’en empêcha.
Un mouvement vif, une ombre qui surgit derrière lui… et un coup puissant vint s’écraser contre sa mâchoire.
L’homme vacilla sous l’impact, trébucha en arrière avant de s’écrouler au sol, groggy. Ma bouche s’ouvrit sous l’effet de la surprise.
— Quand une femme te dit non, tu l’écoutes, connard.
Je levai les yeux et croisai un regard d’un bleu profond, perçant comme une lame sous la lumière tamisée des lampadaires. Lui.
Un homme, grand, à la carrure athlétique, vêtu d’une chemise noire légèrement ouverte sur un torse sculpté. Charismatique, imposant, captivant. Il dégageait une puissance naturelle, mais aussi un calme troublant, comme si tout était sous son contrôle.
Il posa son regard sur moi, puis sur Isabella, avant de soupirer.
— Ça va ? Il ne vous a pas fait de mal ?
Sa voix était grave, un peu rauque. Elle résonna en moi avec une intensité étrange.
Je secouai la tête, encore sonnée par la scène.
— Non… enfin, merci.
Isabella, à mes côtés, détaillait notre mystérieux sauveur avec un intérêt évident.
— Et si c’était toi notre chevalier en armure ? plaisanta-t-elle, un sourire en coin.
L’homme ricana légèrement, croisant les bras.
— Pas d’armure, mais je prends le compliment.
Un silence s’installa entre nous. Un silence chargé d’une tension douce, d’une attraction inattendue.
— Je m’appelle Élodie, me présentai-je enfin, réalisant que mon cœur battait un peu trop vite.
— Samuel, répondit-il en me tendant la main.
Je la serrai doucement, et son contact chaud contre ma peau me fit frissonner. Son regard ne quittait pas le mien.
— Tu devrais être plus prudente, Élodie. Ce monde est rempli de types comme lui.
— Heureusement qu’il y a aussi des hommes comme toi, soufflai-je sans réfléchir.
Un sourire effleura ses lèvres, et mon estomac se noua sous l’intensité de son regard.
— Je peux avoir ton numéro ? demanda-t-il, un brin amusé.
Sans hésiter, je sortis mon téléphone et nos doigts s’effleurèrent lorsqu’il entra son contact. Une décharge électrique me traversa.
— Bonne nuit, Élodie, murmura-t-il en me rendant mon téléphone.
— Bonne nuit, Samuel.
Je le regardai s’éloigner, incapable de détourner les yeux. Quelque chose me disait que cette nuit marquait le début de quelque chose d’inattendu… et de dangereux.
Chapitre 60 : Affrontement avec IsabelleLE POINT DE VUE D'ELODIE J’étais fatiguée de fuir. Fatiguée de laisser Isabelle hanter mon esprit, de revivre encore et encore ses trahisons sans jamais obtenir de réponses. Aujourd’hui, j’allais affronter le monstre qu’elle était devenue. J’avais passé la nuit à réfléchir à ce que j’allais lui dire, à comment j’allais lui faire face sans flancher. Mais en vérité, rien ne pouvait réellement me préparer à revoir celle qui, autrefois, était ma sœur et qui, aujourd’hui, était mon pire cauchemar. C’est ainsi que je me suis retrouvée devant la porte de son appartement. J’ai inspiré profondément avant de frapper. Une fois. Deux fois. Pas de réponse. J’ai frappé plus fort, jusqu’à entendre ses pas traîner derrière la porte. Lorsqu’elle a ouvert, j’ai senti un mélange de rage et de douleur m’envahir. Elle était là, dans son peignoir de soie, les cheveux en bataille, l’air fatigué. Mais je refusais d’éprouver de la pitié pour elle. — Toi… ai-je
Chapitre 59Élodie Samuel croisa les bras et me regarda d’un air pensif. Son regard s’arrêta sur ma main gauche, celle que j’avais subtilement retirée quelques instants plus tôt.— Tu ne portes pas ton alliance… remarqua-t-il.Mon cœur se serra.— Et alors ? lançai-je, sur la défensive.Il haussa un sourcil.— Ce n’est pas vraiment le comportement d’une femme mariée…Un rire amer m’échappa.— Une femme mariée… répétai-je, en jouant avec la tasse de café entre mes doigts.Je pris une profonde inspiration. À quoi bon cacher la vérité ? Après tout, il n’était pas le seul à connaître l’enfer qu’Isabelle pouvait faire vivre aux autres.— Samuel… Il faut que je te dise quelque chose.Il me fixa avec sérieux, attendant que je poursuive.— Ce n’est pas seulement toi qu’Isabelle a manipulé. Elle m’a brisée… une fois de plus.Son expression se figea.— Qu’est-ce que tu veux dire ?Je serrai les poings et fixai ma tasse. Le simple fait de revivre cette douleur dans mon esprit me donnait la naus
Chapitre 58 : Un fantôme du passéLE POINT DE VUE DE ÉLODIE Je me suis garée devant un petit café à l’angle de la rue, juste pour souffler un instant. Mon cœur était lourd, ma tête bourdonnait sous le poids de trop de pensées entremêlées. J’avais besoin d’un moment à moi, un instant pour respirer sans me sentir oppressée par la douleur et la colère qui m’habitaient depuis des semaines.En entrant dans le café, l’odeur du café chaud et du pain grillé flottait dans l’air, mais elle ne m’apporta aucun réconfort. Tout semblait fade, sans saveur. J’appelai un serveur d’un geste discret et commandai un café avec quatre choses. Je n’avais pas d’appétit, mais je devais manger quelque chose, ne serait-ce que pour faire semblant d’aller bien.Lorsque la tasse fut posée devant moi, une vapeur fine s’éleva dans l’air. Je la regardai sans bouger, comme si elle contenait des réponses à toutes mes interrogations. Je pris une première gorgée. Le goût amer du café aurait dû me réveiller, mais je ne s
Chapitre 57 LE POINT DE VUE DE Victor – La bouteille de whisky était déjà à moitié vide. Je fixais le liquide ambré qui dansait dans mon verre, espérant y trouver des réponses. Mais il n’y avait rien. Juste le silence, le vide, et cette douleur insupportable qui me rongeait de l’intérieur.Élodie…Je fermai les yeux un instant, mais son visage apparut aussitôt. Ses larmes. Sa voix brisée lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle voulait divorcer. Mon cœur se serra. J’avais tout gâché. J’avais détruit la femme qui m’aimait et, par ma faute, nous avions perdu notre bébé.Un rire amer m’échappa. Qui étais-je devenu ? Un homme infidèle, un lâche, un égoïste incapable de voir la femme qu’il avait à ses côtés jusqu’à ce qu’il soit trop tard.J’attrapai mon téléphone. Mes doigts tremblaient légèrement en tapant son numéro. Je savais qu’elle ne répondrait pas. Elle ne répondait jamais. Mais j’espérais…— Le numéro que vous essayez de joindre n’est pas disponible.Je lançai mon téléphone sur la table
Chapitre 56 : Le poids de la trahison LE POINT DE VUE D'ISA Le silence entre Victor et moi était lourd. Oppressant.Nous étions assis dans la cantine de l’hôpital, mais la nourriture devant nous était intacte. Mon estomac se tordait, pas à cause de la faim, mais sous l’effet de la culpabilité qui m’étranglait. J’osai lever les yeux vers lui. Victor était là, le regard perdu, les yeux larmoyants. Il semblait brisé. Dévasté.Et moi ? Moi, j’étais… monstrueuse.Je baissai la tête, serrant mes mains moites sous la table.Regarde ce que tu as fait, Isabelle. Ma sœur était quelque part dans cet hôpital, probablement en larmes, se vidant de sa douleur alors que son ventre, autrefois rempli de vie, était désormais vide.À cause de moi. À cause de nous.Mon souffle devint court. Je voulais fuir. Courir loin d’ici, disparaître. Mais où irais-je ? Je ne pouvais pas fuir moi-même. Elodie ne mérite pas ça.Elle ne méritait ni ma trahison, ni celle de Victor. Elle m’aimait. Elle avait toujours été
Chapitre 55 : L’ombre d’un baiserLE POINT DE VUE D'Élodie Le vide.C’est la première chose que je ressens en ouvrant les yeux. Un lit trop grand, trop froid. Victor est déjà parti. Sur mes lèvres, un dernier baiser fantôme. Celui qu’il me dépose chaque matin, léger, presque mécanique. Un au revoir qui ne veut plus rien dire.J’aurais pu ouvrir les yeux, j’aurais pu murmurer son nom… mais à quoi bon ? Je suis fatiguée de ces disputes qui ne mènent nulle part. Fatiguée de cette sensation d’être devenue un poids dans sa vie. Je me redresse lentement, glissant mes jambes hors du lit avec la sensation d’être plus lourde que jamais. Mon ventre s’arrondit de jour en jour, témoignage silencieux de l’amour que nous avons partagé… ou que je croyais partager.Un soupir m’échappe.Aujourd’hui, je ne veux pas penser à lui. Pas à ses absences, pas à ce parfum étranger sur ses vêtements, pas à la douleur sourde qui s’accroche à moi depuis des semaines. J’ai besoin d’une présence familière, d’un vi
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