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Chapitre 45 – Là où rien ne se dit, mais tout se sait

Penulis: L'invincible
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-20 20:31:00

Camille

Je me réveille avant lui.

C’est rare.

Chez moi, le sommeil est un refuge précaire, une mécanique contrôlée. Je dors quand je peux, pas quand je veux. Mais cette fois… cette fois, je dors vraiment. Profondément. Sans tension. Sans réveils en sursaut. Et quand mes yeux s’ouvrent, il est là. Encore.

Son torse respire sous ma joue. Lentement. Régulièrement.

Il est chaud, solide, présent. Pas comme un obstacle. Comme une évidence.

Je reste là, les paupières à demi closes, le souffle suspendu, comme si bouger allait casser quelque chose d’invisible mais essentiel.

Il dort.

Ou peut-être qu’il flotte, comme moi, dans cette zone entre deux mondes.

Peut-être qu’il savoure juste ce moment comme je le fais.

L’illusion que rien d’extérieur n’existe. Que le monde s’est arrêté de frapper pendant quelques heures. Que la guerre ne demande plus son dû.

Je ne bouge pas tout de suite.

Je l’écoute respirer.

Je laisse mes doigts dessiner des cercles minuscules sur sa peau.

Je mémorise. La chaleur.
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  • L'ombre du maître    Chapitre 45 – Là où rien ne se dit, mais tout se sait

    CamilleJe me réveille avant lui.C’est rare.Chez moi, le sommeil est un refuge précaire, une mécanique contrôlée. Je dors quand je peux, pas quand je veux. Mais cette fois… cette fois, je dors vraiment. Profondément. Sans tension. Sans réveils en sursaut. Et quand mes yeux s’ouvrent, il est là. Encore.Son torse respire sous ma joue. Lentement. Régulièrement.Il est chaud, solide, présent. Pas comme un obstacle. Comme une évidence.Je reste là, les paupières à demi closes, le souffle suspendu, comme si bouger allait casser quelque chose d’invisible mais essentiel.Il dort.Ou peut-être qu’il flotte, comme moi, dans cette zone entre deux mondes.Peut-être qu’il savoure juste ce moment comme je le fais.L’illusion que rien d’extérieur n’existe. Que le monde s’est arrêté de frapper pendant quelques heures. Que la guerre ne demande plus son dû.Je ne bouge pas tout de suite.Je l’écoute respirer.Je laisse mes doigts dessiner des cercles minuscules sur sa peau.Je mémorise. La chaleur.

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