DamonLe jour commence à poindre lorsque j'ouvre les yeux. La lumière de l’aube filtre à travers les rideaux, caressant doucement la peau nue d’Alina endormie contre moi. Son souffle est calme, son visage détendu. Une mèche de ses cheveux blonds retombe sur son front. J’effleure cette mèche du bout des doigts, un sourire naissant sur mes lèvres.Elle est magnifique. Tellement fragile en apparence, mais plus forte que quiconque que j’aie jamais connu.Je me redresse doucement sans la réveiller et sors du lit. Mon corps proteste légèrement — les blessures de la veille ne sont pas complètement guéries — mais la régénération d’un Alpha est rapide. Je me dirige vers la fenêtre, mes yeux scrutant l’horizon boisé. Le vent porte l’odeur humide de la forêt, mais aussi une autre fragrance plus sombre, plus lourde.Le danger n’est pas passé. Caleb est toujours là, quelque part. Il attend son heure.— Tu es inquiet ?Je me retourne. Alina est assise dans le lit, le drap glissant le long de ses ép
AlinaLa nuit est tombée. Une brise glaciale s'infiltre entre les arbres, faisant frémir les feuilles mortes sous mes pieds nus. Le cercle de pierre au centre de la clairière est éclairé par la lueur blafarde de la pleine lune, projetant des ombres fantomatiques sur le sol.Je me tiens là, seule, le cœur battant dans ma poitrine. Damon est à quelques mètres de moi, le visage fermé, les poings crispés le long de son corps. Son regard doré brille d'une lueur dangereuse alors qu'il observe le cercle de combat.— Tu n'es pas obligée de faire ça, dit-il pour la centième fois.Je lui adresse un sourire tendre, mais déterminé.— Si je veux être reconnue comme ton égale, je dois me battre. Ils doivent voir que je suis digne de toi… de la meute.Il serre les dents, un grondement sourd s’élevant de sa gorge.— Si l’un d’eux te blesse…— Je survivrai, murmuré-je.Il s'approche, son souffle chaud effleurant ma peau alors que son front vient se poser contre le mien. Ses mains glissent lentement le
DamonLa nuit est silencieuse. La meute s’est retirée dans les profondeurs de la forêt après le combat d’Alina contre Caleb. Moi, je reste là, au centre du cercle de pierre, le regard posé sur elle.Alina est assise sur une souche, le dos droit, la respiration encore légèrement saccadée après l’effort. La lune éclaire sa peau d'une pâle lueur argentée, et le sang séché sur son bras contraste violemment avec la douceur de ses traits. Pourtant, elle semble sereine.Je m’approche d’elle, sans un mot. Mes doigts effleurent sa joue, traçant le contour de sa mâchoire.— Tu es blessée, murmuré-je.Elle relève son visage vers moi, ses yeux dorés étincelants dans l'obscurité.— Ce n’est rien.Je m’accroupis devant elle, mes mains glissant le long de ses bras. Je sens les traces du combat sur sa peau : des ecchymoses, des griffures, le sang séché. La rage s’enflamme dans mes veines.— Il t’a fait mal.— C’était le but du combat, réplique-t-elle d'une voix douce.Je gronde sourdement, mes crocs
AlinaLa lumière froide de l'aube glisse à travers les rideaux de la cabane, caressant ma peau nue. Damon dort encore à côté de moi, son bras lourd drapé sur ma taille, son souffle chaud chatouillant ma nuque. Ses cheveux sombres retombent en mèches désordonnées sur son front, et même dans son sommeil, il conserve cette aura brute et dominante qui m’attire inexorablement.J'effleure son torse du bout des doigts, traçant les lignes de ses muscles, la chaleur de sa peau contrastant avec la fraîcheur du matin. Je ressens ce lien puissant qui nous unit, ce fil invisible mais indestructible qui semble s’être renforcé après la nuit dernière.Mais ce n'est pas seulement Damon que je ressens.Il y a une ombre, une présence dans mon esprit, diffuse mais impossible à ignorer. Le souvenir de ce que j'ai ressenti lors de mon combat contre Caleb me hante encore. Ce souffle glacé, cette force obscure qui m’a frôlée, observée, marquant mon âme d’une empreinte indélébile.Je me redresse doucement, re
AlinaLa nuit est tombée depuis longtemps, mais je reste éveillée, le regard perdu dans l’obscurité de la pièce. Damon est étendu à côté de moi, son bras passé autour de ma taille, son souffle régulier contre ma nuque. La tension de la journée pèse encore sur mes épaules. La menace des Anciens flotte dans mon esprit comme un poison lent qui se répand dans mes veines.Je glisse doucement hors du lit, évitant de le réveiller. Mon corps est encore marqué par le combat, des courbatures parcourant mes muscles. J’enfile une chemise de Damon, le tissu tombant sur mes cuisses, et je sors sur le balcon.L’air nocturne est froid, chargé d’humidité. La lune est haute, éclatante, jetant une lueur argentée sur la clairière en contrebas. J’aperçois plusieurs loups sous leur forme animale, montant la garde le long des limites du territoire.— Tu ne dors pas ?Je me retourne brusquement. Damon est là, torse nu, son pantalon de coton pendouillant sur ses hanches. Ses cheveux en désordre et ses yeux en
DamonLa nuit est tombée depuis des heures, mais je ne trouve pas le sommeil. Allongé dans le lit, j’écoute la respiration régulière d’Alina, son souffle chaud caressant ma peau. Mon bras est passé autour de sa taille, son corps lové contre le mien. Ma marque est encore fraîche sur sa peau, une cicatrice rouge sombre qui pulse d’une énergie brûlante. Le lien est plus fort que tout ce que j’aurais pu imaginer.Je ressens chaque battement de son cœur, chaque frisson qui parcourt sa peau. Elle est mienne, désormais. Une part de mon âme vit en elle, et je pourrais la suivre n’importe où, dans n’importe quel enfer, si cela signifiait la protéger.Elle bouge légèrement, son corps s'étirant contre le mien. Une vague de désir grimpe en moi, brutale, incontrôlable. Mon loup se réveille, grondant dans mon esprit.— Damon…Sa voix est douce, ensommeillée, mais elle enflamme mon sang. J’effleure la marque sur son cou du bout des doigts, et elle frissonne sous ma caresse.— Tu ne dors pas ? murmur
AlinaL'aube perce à peine à travers la forêt lorsque je me réveille, le corps pressé contre celui de Damon. Sa chaleur m’enveloppe, son souffle régulier caressant ma nuque. Mes muscles sont encore endoloris de la veille, mais une étrange énergie pulse en moi. Le lien. Il est là, vivant, vibrant sous ma peau.Je me retourne lentement, mes doigts glissant le long de son torse nu. Damon dort encore, mais je sens la tension dans son corps même dans son sommeil. Sa mâchoire est crispée, et ses sourcils froncés. Il rêve sûrement de la confrontation avec Caelan.Mon cœur se serre à cette pensée. Caelan. Ce n’est pas seulement une menace extérieure : c’est son frère. Son sang. Une part de lui. Et pourtant, il n’a pas hésité à lever la main contre Damon.Je me penche pour effleurer ses lèvres du bout des miennes.— Réveille-toi, murmuré-je.Ses yeux s’ouvrent lentement, leurs prunelles dorées brillant faiblement à la lumière du matin. Son regard se fixe sur moi, et une lueur tendre adoucit se
AlinaLe hurlement de Caelan déchire l’air alors que Damon le plaque violemment au sol. Les deux loups roulent dans la boue, griffes et crocs déployés, la violence de leur affrontement résonnant dans la clairière. L’air est saturé de rage et de sang.Je me tiens en retrait, le souffle court, mes yeux suivant chaque mouvement avec une précision animale. Le combat est rapide, brutal. Damon frappe Caelan à la mâchoire, le sang éclaboussant le sol sombre. Mais Caelan riposte avec une vitesse surnaturelle, ses griffes déchirant l’épaule de Damon.— Damon !Mon cri résonne, mais il ne vacille pas. Son regard doré brille sous la lueur de la lune, une lueur froide et déterminée. Il ne reculera pas. Pas cette fois.Je me prépare à intervenir lorsque deux autres silhouettes émergent de l’ombre. Des vampires. Leurs yeux rouge sang brillent dans l’obscurité, leurs canines découvertes dans un sourire carnassier.— Tiens, tiens… La compagne de l’Alpha, murmure l’un d’eux en avançant vers moi.Un gr
AlinaLe silence plane dans la salle du trône, aussi oppressant qu'un linceul. Damon se tient près de moi, le souffle court, une main encore ensanglantée après son duel avec Elias. Ezra se tient à l’arrière, le regard sombre fixé sur la clé noire dans ma main. Elias, debout face à nous, essuie le sang qui perle sur sa lèvre d’un geste lent.— Vous avez ce que vous êtes venus chercher, dit-il d’une voix glaciale. Maintenant, partez.— Elias… commence Damon.— Non, coupe Elias. Ce combat est le vôtre désormais.— Tu crois vraiment que Lilith fera une distinction entre les loups et les vampires ? riposte Damon.Elias plisse les yeux, son regard rougeoyant se fixant sur lui.— Si elle attaque mon royaume, elle le paiera de sa vie.Je m’avance, posant ma main sur le bras de Damon. Il tremble encore sous la tension du combat.— Elias, si nous combattons séparément, elle nous détruira un par un. Nous devons nous unir.Elias me fixe un long moment, son regard pénétrant perçant jusqu’à mon âme
DamonLe vent froid s’infiltre sous mon manteau alors que nous traversons la frontière du territoire vampire. Alina est à mes côtés, le visage pâle mais le regard résolu. Ezra marche devant nous, son pas assuré, comme s’il savait exactement où nous allions. Derrière nous, une douzaine de guerriers loups avancent en silence, leurs formes sombres se fondant dans la pénombre du crépuscule.— Combien de temps avant que les sentinelles nous repèrent ? demandé-je à Ezra.Il jette un regard vers les ombres qui s’étendent devant nous.— Elles nous ont déjà repérés.Je serre les poings, prêt à faire face à une attaque. Mais rien ne vient. Juste le silence oppressant de la nuit.— Pourquoi ne bougent-ils pas ? murmure Alina.— Parce qu’ils savent pourquoi nous sommes ici, répond Ezra.Je me tends lorsque des silhouettes apparaissent dans le brouillard. Des vampires. Leurs yeux rouges brillent dans l’obscurité, et je ressens la tension dans l’air comme une onde électrique.— Laissez-moi passer,
AlinaLe silence règne dans la grande salle du Conseil. Damon me soutient alors que mes jambes menacent de céder sous le poids de l’effort. La flamme dorée au centre du piédestal vacille doucement, comme si elle respirait avec moi. Le lien avec Elias est rompu, je le sens dans chaque fibre de mon être. La noirceur qui m’oppressait a disparu, mais une partie de moi reste tendue, en alerte.— C’est fait, murmure Damon en caressant mes cheveux.Je hoche faiblement la tête, mais une sensation étrange persiste dans ma poitrine. Comme si quelque chose manquait.Les Anciens se sont levés, leurs silhouettes drapées de noir se déplaçant en silence autour de la flamme mourante. L’un d’eux, le plus vieux, s’avance vers nous. Son visage est un masque de pierre, mais ses yeux brillent d’un éclat glacé.— Vous avez accompli l’impossible, déclare-t-il. Le lien du sang est rompu.— Alors pourquoi est-ce que je ressens encore sa présence ? demandé-je, le souffle court.Le regard de l’Ancien se durcit.
AlinaLa cathédrale du Conseil est encore plus imposante de l’intérieur que de l’extérieur. Les immenses colonnes de pierre blanche s’élèvent jusqu’au plafond, soutenant des arches ornées de gravures anciennes. Une faible lueur bleutée émane des vitraux, projetant des ombres fantomatiques sur le sol de marbre noir.Damon ne relâche pas ma main alors qu’Ezra nous guide à travers un long couloir silencieux. Le battement sourd de mon cœur résonne dans mes tempes. J’essaie de rester calme, mais la présence d’une telle magie dans l’air est presque suffocante.Lucien marche à notre droite, le regard froid et calculateur. Il est en alerte, prêt à attaquer au moindre signe de danger.Ezra s’arrête devant une grande porte en bois sculpté, incrustée de symboles anciens. Il se tourne vers nous, son regard sombre.— Les Anciens sont prêts à vous entendre.Damon serre la mâchoire.— Alors faisons vite.Ezra ouvre la porte, et nous pénétrons dans une vaste salle circulaire. Douze silhouettes encapu
AlinaLe silence est oppressant lorsque nous quittons la forteresse. Le vent glacial fouette mon visage, soulevant mes cheveux autour de moi alors que nous progressons dans la forêt sombre. Damon marche à mes côtés, son bras frôlant le mien à chaque pas. Lucien nous suit de près, le visage fermé, ses yeux brillant d'une lueur inquiète.Mon cœur est encore sous le choc des paroles d'Elias. "Si tu ne peux pas briser le lien, tu devras me tuer." Ces mots résonnent dans ma tête comme une sentence.Damon serre la mâchoire, les muscles de son bras tendus sous sa chemise noire.— C'est hors de question, murmure-t-il brusquement.Je me tourne vers lui.— Quoi ?— Tu ne vas pas lier ton sang à lui. Ni le tuer.— Damon…— Non, Alina ! Il veut te manipuler. C'est une stratégie.— Et si ce n’est pas une stratégie ? rétorqué-je. Et si c’est le seul moyen de détruire Lilith ?Il s'arrête brusquement, me saisissant par les épaules.— Il y a toujours un autre moyen.Je soutiens son regard, les yeux b
AlinaL’aube se lève lentement, peignant le ciel de nuances rougeoyantes. Le vent souffle avec une âpreté inhabituelle, portant avec lui une odeur métallique de sang et de cendre. Je me tiens devant l’entrée du refuge, le cœur battant violemment dans ma poitrine.Damon est là, à mes côtés, silencieux. Il a enfilé une chemise noire, ouverte à la gorge, et un pantalon sombre. Son visage est tendu, ses traits marqués par une fatigue qu’il tente de dissimuler. Ses yeux dorés brillent dans la pénombre du matin.Lucien se tient en retrait, une expression impénétrable sur le visage. Derrière lui, quelques membres de la meute se préparent également. La tension est palpable dans l'air, presque électrique.— Tu es prête ? murmure Damon en posant une main sur mon bras.— Non, soufflé-je. Mais je n’ai pas le choix.Il me scrute un instant avant de hocher la tête.— Alors allons-y.Nous quittons le refuge dans un silence lourd. Le chemin jusqu'à la forteresse est long et périlleux, à travers des t
AlinaElle recule, son sourire cruel gravé sur son visage parfait.— Le temps joue en ma faveur.Elle disparaît dans un nuage de fumée noire.Le silence retombe lourdement. Damon prend ma main dans la sienne.— On doit la détruire, murmure-t-il.Je hoche la tête, le feu rougeoyant dans mon sang.— Oui. Et cette fois… elle ne nous survivra pas.La nuit est lourde, oppressante. L'ombre de Lilith plane encore dans l'air du refuge, même après son départ. Damon marche à grands pas devant moi, son corps tendu comme une corde prête à se rompre. Je le suis en silence, sentant la colère brute émaner de lui.Nous traversons le couloir principal du repaire, nos pas résonnant sur le sol de pierre froide. Lucien et quelques membres de la meute se tiennent près de l’entrée, les visages fermés. Le silence est pesant. La tension est palpable.— Damon, murmuré-je en posant une main sur son bras.Il s'arrête net, mais il ne se retourne pas immédiatement. Sa respiration est saccadée, ses poings serrés.
AlinaLe ciel est encore teinté de rouge sombre lorsque nous atteignons le repaire. L'odeur du sang flotte dans l'air, mélange oppressant de fer et de cendres. Damon marche à mes côtés, le bras gauche recouvert de sang séché, mais il ne dit rien. Sa mâchoire est crispée, son regard perdu dans le vide.Je m'arrête devant la porte en bois massif qui marque l'entrée du refuge souterrain. Lucien ouvre le passage d'un geste rapide, mais son regard sombre reste fixé sur Damon.— Tu devrais te faire soigner, dit Lucien.Damon ne répond pas. Il passe devant nous, le dos tendu comme une corde prête à rompre. Je le suis, le cœur serré.À l'intérieur, la lumière des torches vacille sur les murs de pierre. Le refuge est plein ce soir : des membres de la meute sont réunis, assis sur les bancs de bois le long de la grande salle. Des murmures inquiets s'élèvent quand nous entrons. Les visages sont fatigués, marqués par la peur et la tension.— Ils savent, murmure Lucien.Je me tourne vers lui.— Ils
DamonLe vent hurle dans la nuit alors que nous quittons la caverne. Le sol est jonché de feuilles mortes et de cendres, et l'air est chargé d'une tension électrique. Le corps d'Alina tremble légèrement contre moi, mais sa main reste ancrée dans la mienne. Elle ne veut pas montrer sa faiblesse, même après avoir déchaîné une magie aussi ancienne et puissante.Lucien marche devant nous, son regard tranchant fendant l'obscurité. Il ne dit rien, mais je sens sa tension. Ce qui vient de se passer avec Sélène a éveillé quelque chose… une menace bien plus grande que nous ne l’imaginions.— Tu es sûre que ça va ? je murmure à Alina.Elle acquiesce, mais son souffle est saccadé.— Oui… Ça va aller.Je m'arrête, l'obligeant à me faire face. Son regard est voilé par la fatigue, mais ses yeux brillent toujours de cette lueur rouge sombre, résidu du pouvoir du sang. Je caresse sa joue du bout des doigts.— Tu es en train de brûler de l'intérieur, Alina. Je le sens.Elle ferme les yeux un instant a