DamonLa nuit est tombée depuis longtemps, plongeant la forêt environnante dans une obscurité pesante. Le silence est seulement troublé par le bruit sourd de mes pas sur le sol couvert de feuilles mortes. La lune, pâle et glaciale, filtre à travers le feuillage, projetant des ombres mouvantes sur le sentier.Le goût du sang est encore sur ma langue. Le sang de Dominic. Ce bâtard a osé me défier, oser menacer Alina. J’aurais dû lui arracher la gorge, le laisser se vider de son sang au pied de son trône factice. Mais je ne suis pas encore prêt à mettre fin à ce jeu. Pas tant que je n’aurai pas tout pris de lui.Je m’arrête au bord d’une clairière, les muscles tendus, les sens en alerte. L’odeur de la nuit est saturée d’un mélange de bois humide et de terre. Mais sous cette senteur familière, il y a autre chose. Une présence.— Tu es en retard, Damon.La voix de Caël s’élève derrière moi.Je ne me retourne pas.— Je n’ai pas de compte à te rendre.Il sort des ombres, son visage impassibl
AlinaLa tension dans l’air est palpable. J’entends les battements sourds de mon cœur résonner dans ma poitrine alors que je suis Damon à travers le dédale sombre de la forêt. La lune éclaire faiblement le sentier, projetant des ombres mouvantes qui semblent danser autour de nous. Chaque bruit, chaque bruissement de feuille semble amplifier l’angoisse qui ronge mes entrailles.Damon marche devant moi, son dos large et tendu sous la chemise sombre qu’il porte. Ses épaules sont rigides, sa posture féline, prête à bondir. Il est concentré, son regard fixé droit devant lui. L’odeur de la forêt est mêlée à celle, métallique, du sang. Je sais qu'il a déjà commencé à préparer le terrain.— Tu es sûr de ton plan ? je murmure.Il ne ralentit pas, mais je vois ses doigts se crisper légèrement.— Dominic mordra à l’hameçon. Il ne pourra pas résister.— Et si ça tourne mal ?Il s’arrête net, se retournant vers moi. Son regard doré brille dans l’obscurité, féroce et intense.— Alors je le tuerai.
DamonLe goût du sang glisse sur ma langue, métallique et chaud. Je me tiens au centre du cercle, les corps mutilés des loups ennemis jonchant le sol autour de moi. L’odeur de la chair et du sang fraîchement versé flotte dans l’air, un parfum macabre qui éveille mes instincts les plus sombres. Ma respiration est lourde, mes muscles tendus sous l’effort.Alina est à mes côtés, son souffle court. Sa silhouette féline est tendue, ses griffes encore maculées de sang. Sa respiration est saccadée, son regard brûlant. Elle est magnifique dans cet état de rage animale. La lune éclaire son visage, projetant une lueur argentée sur sa peau pâle et ses yeux flamboyants.Je tends la main vers elle. Elle frissonne au contact de mes doigts sur sa joue.— Ça va ?Elle hoche la tête, mais son regard glisse vers le corps d’un loup au sol. Sa gorge est ouverte, ses yeux vitreux fixant le ciel.— Je n’aurais pas dû te suivre, murmure-t-elle.— Si tu n’étais pas venue, je serais peut-être mort.Elle lève
DamonLe cercle de pierre est froid sous mes pieds nus. L’air nocturne est lourd, chargé de la tension électrique du combat à venir. Le silence règne, seulement troublé par le murmure du vent et le battement sourd de mon cœur contre ma poitrine. Mon père se tient face à moi, torse nu, son corps sculpté par des années de combat et de domination. Ses yeux dorés brillent dans l’obscurité, perçant mon âme comme deux lames acérées.Autour de nous, la meute est rassemblée, formant un cercle parfait. Des visages familiers et hostiles nous observent en silence. Alina est là, juste derrière la foule, son regard brûlant d’inquiétude. Ses doigts sont crispés sur le bord de son manteau.Je sens son angoisse, son cœur battant à tout rompre. Mais je ne peux pas la regarder maintenant. Je dois me concentrer.— Prêt ? murmure mon père, un sourire cruel étirant ses lèvres.Je serre les poings, mes muscles tendus à l’extrême.— Toujours.Mon père fait craquer ses phalanges.— Alors voyons ce que tu vau
AlinaLe silence est oppressant dans la forêt. La lune est haute dans le ciel, sa lumière blanche filtrant à travers les branches épaisses des arbres. Je marche pieds nus sur le sol froid, mes doigts tremblants effleurant l’écorce d’un vieux chêne. L’air est chargé d’humidité, et chaque bruissement dans les buissons fait accélérer mon cœur.Je ne devrais pas être là.Mais je n’ai pas le choix.Depuis la victoire de Damon sur son père, la meute est en pleine mutation. Il est devenu l’Alpha incontesté, imposant sa domination avec une force brute et une autorité naturelle. Les guerriers se sont inclinés, les anciens l’ont reconnu. La meute lui appartient.Mais dans l’ombre, le malaise grandit.Des rumeurs circulent. Certains loups contestent encore sa légitimité. Ils murmurent que sa force vient de la noirceur qu’il porte en lui. De la partie sombre de son loup, celle qu’il a libérée lors du combat.Et cette noirceur, elle grandit.Je l’ai vu dans ses yeux.Chaque nuit, il quitte notre c
DamonLa nuit est lourde, étouffante. L’odeur de la forêt est saturée de terre humide, de sève et du parfum subtil d’Alina qui s’accroche à ma peau. Mon souffle est irrégulier, mes muscles tendus sous la pression de mon propre corps.Je cours à travers les bois, pieds nus, le vent fouettant mon visage. Les branches me griffent, mais je ne ressens rien. Pas la douleur. Pas la fatigue. Juste cette rage bouillonnante qui pulse dans mes veines, incontrôlable.Je me suis approché trop près d’elle.J’aurais pu la marquer.J’aurais pu la briser.Mes crocs sont encore sensibles, mes mains tremblantes alors que je frappe violemment le tronc d’un arbre. L’écorce éclate sous la force du coup, et une gerbe d’éclats de bois vole dans l’air.Je grogne, le son guttural résonnant dans la nuit.Je perds le contrôle.Je sens la présence dans mon esprit, ce murmure sombre qui m’enveloppe depuis le jour où j’ai tué mon père. Ce n’est pas juste le pouvoir d’un Alpha. C’est autre chose. Quelque chose de pl
AlinaLe froid mord ma peau alors que je reste figée dans la forêt, mes bras entourant ma taille dans une tentative dérisoire de me réchauffer. L’écho des pas de Damon s’est estompé depuis longtemps, mais son absence me brûle plus cruellement que le vent glacé qui s'infiltre à travers ma robe légère.Mon cœur bat encore à un rythme frénétique. La sensation de ses lèvres sur les miennes, de ses mains brûlantes parcourant ma peau, est gravée dans ma mémoire. Et pourtant, il s’est enfui. Encore une fois.Je me laisse glisser contre le tronc d’un arbre, mes genoux repliés contre ma poitrine. La brume nocturne s’accroche aux feuilles, une fine pellicule d’humidité couvrant mes bras nus.Pourquoi s’éloigne-t-il toujours ?Pourquoi me fuit-il alors qu’il brûle du même désir que moi ?Je ferme les yeux, cherchant à calmer le tumulte dans ma poitrine. Mais tout ce que je ressens, c’est ce vide immense qu’il laisse derrière lui.— Tu crois vraiment qu’il te laissera entrer ?Je me redresse brut
DamonLa chaleur de son corps contre le mien est la seule chose qui parvient à apaiser le chaos en moi. Alina est là, blottie dans mes bras, son souffle léger caressant ma peau nue. Mais même maintenant, alors que je la tiens fermement contre moi, je sens le danger rôder dans l’ombre.Cillian.Je le sens encore. Son odeur. Son aura. Cette malice insidieuse qui s’infiltre dans l’air, laissant derrière elle une marque indélébile.Je serre Alina un peu plus fort, enfouissant mon visage dans ses cheveux.— Tu es trop proche de lui, grogné-je.Elle frissonne dans mes bras.— Il ne m’a rien fait.Je m’écarte légèrement, mon regard sombre croisant le sien. Ses prunelles brillent dans l’obscurité, remplies de cette douceur entêtante qui me fait perdre la tête.— Ce n’est pas la question.— Alors c’est quoi, la question ? demande-t-elle d’une voix calme, mais son cœur bat trop vite. Je l’entends.Je la fixe un long moment avant de passer une main dans ses cheveux.— Il te veut.— Et toi ? murm
AlinaLe vent nocturne s’engouffre dans la forêt, fouettant les feuilles et faisant danser les ombres entre les arbres. Le silence est pesant, entrecoupé seulement par le bruit de nos respirations et le craquement des branches sous nos pas.Je marche aux côtés de Damon, son corps massif tendu, chaque muscle prêt à réagir à la moindre menace. Sous sa forme de loup, il est magnifique et terrifiant. Sa fourrure noire luit sous la lumière blafarde de la lune, et ses yeux brillent d’une lueur dorée intense. Il ne parle pas, mais je sens le lien entre nous vibrer, une pulsation silencieuse d’instinct et de confiance.Je suis sous ma forme humaine. Mes doigts sont crispés sur le manche du poignard attaché à ma cuisse. Lucien est derrière nous, avec Gareth et le reste du clan, chacun en position d’attaque.— Il est proche, murmure Damon dans mon esprit à travers le lien mental.Je ferme les yeux un instant, m’ouvrant aux vibrations de la nature environnante. Mon cœur bat fort dans ma poitrine
Alina— Préparez-vous, ordonne-t-il à Lucien et Gareth. La guerre ne fait que commencer.Je reste à ses côtés, ma main dans la sienne. Prête à affronter l’enfer avec lui.DamonLa nuit est lourde, saturée de l’odeur du sang et de la peur. La clairière est silencieuse à présent, mais le goût amer de la défaite flotte encore dans l’air. Adrian s’est échappé. Encore. Et cette fois, il nous a laissé un avertissement très clair : il sait ce qu’Alina est vraiment.Je me tiens au bord du camp, les mains sur les hanches, le souffle court. Ma chemise est en lambeaux, mes côtes me lancent après le coup qu’il m’a porté, mais ce n’est rien comparé à la rage qui brûle dans mes veines.Lucien s’approche de moi, son visage marqué par la fatigue et les coups. Son épaule saigne encore, une morsure profonde laissée par l’un des sbires d’Adrian.— Il faut faire quelque chose, grogne-t-il. On ne peut pas rester ici à attendre qu'il revienne.— Tu crois que je ne le sais pas ? répliqué-je sèchement.Lucie
AlinaLe camp est plongé dans un silence pesant. La lune, pleine et éclatante, éclaire la clairière d’une lumière blafarde. L’air est lourd, saturé de cette tension animale qui précède toujours une attaque. Les ombres dansent entre les arbres, et chaque bruissement de feuilles semble annoncer l’arrivée d’un danger invisible.Je suis adossée à un tronc d’arbre, observant Damon et Lucien en pleine discussion. Damon a le dos droit, la mâchoire serrée. Son torse nu est marqué de griffures et de bleus, mais il se tient avec cette autorité naturelle qui fait de lui un alpha redoutable.— Ils ne vont pas tarder à revenir, grogne Lucien.— Je le sais, répond Damon d'une voix sombre.Je m'approche d'eux, mes bottes crissant légèrement sur la mousse humide. Damon relève la tête dès que je suis à portée, son regard doré s’adoucissant légèrement à ma vue.— Tu devrais te reposer, souffle-t-il.Je croise les bras.— Tu penses vraiment que je vais rester en arrière pendant que vous vous battez ?Lu
AlinaLe camp est plongé dans une tension palpable. Les flammes du feu de camp projettent des ombres tremblantes sur les visages tendus des guerriers. Lucien, Gareth et Nolan sont assis autour du feu, leurs blessures fraîchement pansées. Gareth a une large entaille sur le torse, et Nolan porte un bandage autour de son bras droit, mais leur regard reste dur, implacable.Damon se tient à l’écart, adossé à un arbre, le torse nu couvert de plaies à demi refermées. Son souffle est court, son visage fermé. Pourtant, il ne semble pas souffrir — ou du moins, il fait tout pour le cacher.Je m’approche de lui, un linge humide dans la main.— Assieds-toi, ordonné-je doucement.Il lève son regard doré vers moi, une étincelle farouche dans ses pupilles.— Ce n’est rien, dit-il d’une voix rauque.— Damon…Je m’agenouille devant lui, posant une main sur son torse nu. Son cœur bat fort sous ma paume. Il est tendu, sur le qui-vive, comme un prédateur prêt à bondir.— Ce n’est pas rien, insisté-je. Lai
AlinaDamon est devant moi, une silhouette sombre et imposante. Il marche d’un pas fluide, ses muscles tendus sous sa chemise noire. Sa respiration est calme, maîtrisée, mais je sens la rage qui gronde sous sa peau.— Tu n’es pas obligée de venir, dit-il sans se retourner.— Ne me dis pas ça, Damon, répliqué-je, la voix tranchante. Tu sais très bien que je ne resterai pas en arrière.Il s’arrête brusquement et se tourne vers moi. Ses yeux d’or scintillent dans l’obscurité, perçants, pénétrants.— Si Adrian te touche…— Il ne me touchera pas, coupé-je en avançant vers lui. Je ne suis pas une victime.Son regard devient plus sombre, un éclat sauvage dans ses pupilles dilatées.— Je ne pourrais pas le supporter, murmure-t-il.Je pose ma main sur sa joue, mes doigts glissant sur sa peau rugueuse.— Alors ne le laisse pas gagner.Il se penche, son souffle chaud effleurant ma peau. Ses lèvres frôlent ma tempe, et un frisson me parcourt.— Toujours si courageuse…— Toujours aussi têtu, répli
DamonLa salle de réunion de la meute est plongée dans une atmosphère lourde. Les guerriers sont rassemblés autour de la table en bois massif, leurs visages tendus et leurs épaules raides. La lumière des torches projette des ombres mouvantes sur les murs de pierre, renforçant le poids du moment.Lucien est assis à ma droite, le regard sombre. Alina est debout près de la porte, les bras croisés, son expression de marbre cachant à peine la tension qui raidit son corps. Je ressens son agitation dans chaque fibre de mon être, ce lien invisible qui nous unit vibrante sous ma peau.— Il a attaqué ouvertement, répète Lucien en désignant la dague ensanglantée posée sur la table. Il veut que nous réagissions.— Et c’est exactement ce qu’on va faire, répliqué-je d’une voix glaciale.Alina lève les yeux vers moi, son regard brûlant d’une détermination farouche.— Si Adrian pense qu’il peut nous faire peur, il se trompe.Je serre les poings, mes griffes frôlant la surface de la table.— Ce n’est
AlinaJe ferme les yeux, savourant la chaleur de sa main contre ma peau.— Tu vas rester avec moi ? demandé-je.Il sourit doucement, son regard s’adoucissant.— Toujours.Je m’abandonne complètement contre lui, son odeur boisée m’apaisant instantanément.— Je t’aime, murmure-t-il une dernière fois avant que le sommeil ne me prenne.La lumière froide de l'aube filtre à travers les rideaux, projetant des ombres mouvantes sur le sol de pierre. Mon corps est encore engourdi, une chaleur diffuse irradiant de ma peau là où Damon m’a touchée. Il est toujours là, endormi à mes côtés, son bras possessif enroulé autour de ma taille.Je me redresse légèrement, observant son visage assoupi. Son front est lisse, ses sourcils détendus, et ses cils épais projettent une ombre sur ses joues. Il a l’air si paisible — si vulnérable — que mon cœur se serre. Damon n'est jamais vulnérable. Il est le guerrier, le protecteur, celui qui encaisse la douleur pour moi, pour la meute. Mais là, dans l’intimité de
AlinaLa chambre est plongée dans une semi-obscurité, seulement éclairée par la lueur dansante du feu dans l’âtre. Mon souffle est encore saccadé, le goût du sang amer dans ma bouche. Mes mains tremblent légèrement alors que je retire ma tunique ensanglantée, découvrant les ecchymoses qui marbrent ma peau.— Laisse-moi faire.La voix de Damon, grave et rauque, me fait frissonner. Il s'approche lentement, son regard doré brillant dans l'ombre. Il est torse nu, le tracé sombre de ses tatouages serpentant le long de sa peau. Il s’arrête juste devant moi, si proche que je peux sentir la chaleur de son souffle sur ma nuque.— Je peux le faire seule, murmuré-je.— Je sais. Mais tu n'as pas à le faire. Plus jamais.Ses mains effleurent doucement mes épaules, et je me tends malgré moi. Le souvenir du combat contre Kael est encore vif dans mon esprit : le sang, la douleur, la sensation de suffoquer sous sa poigne. Damon le sent. Il glisse ses doigts sous mon menton, m’obligeant à le regarder d
AlinaLe sable craque sous mes pieds alors que Kael s’approche, un sourire carnassier accroché à ses lèvres. Ses yeux sombres brillent d’une lueur malveillante, me rappelant à chaque seconde le danger qu’il incarne. Damon reste en retrait, adossé contre un pilier de pierre, les bras croisés, son expression impassible.— Alors, petite louve, murmure Kael d’un ton moqueur. Tu crois pouvoir m’affronter ?Je resserre mes doigts autour du manche de la dague. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, mais je refuse de laisser la peur me paralyser. Je ne suis plus la louve faible que j’étais autrefois. Damon m’a appris à me battre, à canaliser ma rage.— Arrête de parler et attaque, grondé-je.Kael ricane.— Oh, je vais attaquer. Mais seulement quand tu seras prête à souffrir.Il se fond dans l’ombre, disparaissant presque complètement. Mon instinct hurle un avertissement une seconde avant qu’il ne surgisse derrière moi. J’esquive de justesse son coup de griffe, roulant au sol avant de me