Chapitre 06

Flash-back.

Cora était super stressée. Clara avait attrapé la grippe et le patron l'avait chargée de la remplacer. C'était la première fois qu'elle allait s'occuper d'un client de la suite royale. Elle prit donc son chariot pour se rendre au cinquantième. Le couloir était truffé de gardes tous avec le visage couvert. Ça devait vraiment être une grande personnalité. Se sentant honorée, elle poussa le chariot jusque devant le porte bien évidement après avoir été minutieusement fouillée. De peur de ne pas être à la hauteur, elle frappa deux petits coups à la porte.

_ Entrez, dit une voix grave et virile qui lui donna des frissons.

Elle prit une grande inspiration puis poussa la porte.

L'homme était de dos, face à la baie vitrée et parlait dans une langue étrangère au téléphone. Sa carrure était très imposante. Il devait mesurer au moins un mètre quatre-vingt-dix et Cora se sentait toute minuscule avec son mètre soixante-deux. Il portait un pantalon blanc mais il n'avait pas de chemise, ainsi son large dos était exposé et elle se sentait rougir. Il était très musclé.

Cora continua sa contemplation avant que l'homme ne raccroche à son interlocuteur et se retourne.

Oh mon dieu!

C'était le plus bel homme qu'elle n'avait jamais vu.

_ Vous allez rester là à m'observer longtemps ? demanda t-il sur un ton sec en la regardant de haut en bas.

_ Non... non excusez-moi monsieur, balbutia-t-elle.

_ Alors au travail ! dit-il en regagnant la douche.

Elle commença par dresser le lit en suite elle épousseta les meubles. Quand elle eut finit il sortit de la douche cheveux luisant. Seule une petite serviette blanche entourait ses hanches. Elle tourna la tête rapidement et son visage devint rouge pivoine. Cette situation semblait amuser l'homme.

_ Ne me dites pas que vous n'avez jamais vu un homme nu, je ne vous croirais pas.

Elle ramassa son matériel à toute vitesse pour s'enfuir, mais la voix de l'homme l'en dissuada.

_ Je ne vous ai pas demandé de partir.

_ Monsieur... habillez-vous correctement. Je ne peux pas travailler avec un homme à moitié nu dans les parages.

_ Faites ce que je vous dis, au travail.

_ Monsieur comprenez que ça me gène... Je ne peux pas.

_ Avez-vous peur de me sauter dessus si je suis nu? dit-il avec un sourire en coin.

Elle s'empourpra violemment.

_ Je ne suis pas une dévergondée... Mettez vos vêtements et je viendrai terminer après.

_ Et moi je dis maintenant.

Ce type commençait réellement à l'énerver.

_ Et moi, je dis non. Je n'ai jamais vu un homme nu pour tout vous dire et je me fiche que vous me croyez ou pas. Ce n'est pas avec vous que je vais commencer, cria-t-elle énervée.

_ Savez-vous à qui vous vous adressez, jeune demoiselle ? Je pourrais détruire votre vie d'un simple claquement de doigts.

_ Non, et je me fiche de savoir que vous avez de l'argent, ce n'est pas parce qu'on est riche qu'on doit manquer de respect a une femme. Sur ce, bonne journée, s'énerva-t-elle en claquant la porte.

Au fond elle savait qu'elle aurait des ennuis, mais ça avait été plus fort qu'elle. Elle repartit dans l'espace réserver aux employés et s'assit sur le canapé inquiet de sa nouvelle situation. Le chef du personnel allait la virer c'est sure.

_ Eh Cora ! Qu'est-ce qui t'arrive ? lui demanda Claudia.

_ Je ne suis pas d'humeur Claudia.

_ Mais tu devrais l'être, il paraît que tu as rencontré le roi de Turkye, propriétaire de cet hôtel ? Comment est-il ? Il paraît qu'il est beau comme un dieu et qu'il a un corps de rêve. Célibataire en plus.

_ Calme-toi. De quoi tu parles ?

_ Le patron t'a bien délégué pour la suite royale ?

_ Oui, et ?

_ Comment ça « et » ? Le roi, c'est lui qui occupe cette suite. Grand, brun, musclé ; ça ne te dit rien ? Il a fait la couverture de la Forbes il y a un mois. Tu lis les magazines rassure-moi?

Cora pâlit immédiatement. Oh non !

Fin du flash-back.

Cassie éclata de rire :

_ Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

_ Rien du tout. Il n'a rien dit au gérant, au début j'ai eu peur mais après j'ai compris pourquoi.

_ Pourquoi ? demanda de la blonde.

_ Il a fait de ma vie un enfer. Il ne me laissait aucune seconde de répit. Puis un jour, il m'a proposé... Non pas proposé... il m'a ordonné de dîner avec lui dans sa suite. Comme Je n'avais pas le choix j'ai accepté. J'ai commencé à l'apprécier malgré notre différence d'âge et une chose en a entraîner l'autre. Il est rentré dans son pays, je pensais que je ne le reverrai plus jamais, mais il en a décidé autrement. On n'ait sortit ensemble pendant six mois et je suis tombée follement amoureuse de lui. Le jour de mon dix-neuvième anniversaire, il m'a fait le plus beau cadeau du monde et je me suis donnée à lui sans regret. Il avait vingt-huit ans et notre différence d'âge ne me gênait pas. Je l'aimais.