La grande horloge murale de la salle de commandement affichait 18 :00 précises. Le silence pesant qui avait régné pendant les minutes précédentes fut soudain brisé par une voix ferme et déterminée :
— « C’est l’heure. Déploiement immédiat. Opération Zeta-47-B, lancement autorisé. »À bord de l’unité tactique Alpha 1, Stéphane referma sa combinaison pare-balles, l’œil déterminé. Il hocha la tête, comme s’il s’y attendait. Autour de lui, les membres de l’unité finalisaient les derniers préparatifs. L’hélicoptère vrombissait au-dessus du périmètre de la zone Zeta-47-B, balayée par les projecteurs thermiques et les drones de surveillance.Le site Zeta-47-B, caché dans une ancienne base logistique abandonnée à la lisière nord de la forêt de Mavou-Tsinga, venait d’être repéré grâce aux indications précises de Kaël. Protégé par un système de sécurité autonome et partiellement souterrain, l’endroit avait été bâti pour dissimuler une technologie sensible à lAprès des heures d’intense tension et de décisions critiques, Stéphane ferma doucement la porte de la salle de commandement derrière lui. L’atmosphère lourde de la guerre froide venait de céder place à un silence presque réconfortant dans les couloirs du QG.Il marcha d’un pas plus lent, presque prudent, comme s’il ne voulait pas troubler la paix retrouvée. Lorsqu’il poussa la porte de l’infirmerie, la lumière tamisée baignait la pièce d’une chaleur douce.Belvida était allongée sur le lit, adossée à un oreiller, un plaid léger couvrant son ventre arrondi. Ses yeux se levèrent aussitôt vers lui, remplis de soulagement.—« Tu es là… » souffla-t-elle, un sourire apaisé au coin des lèvres.—« Je suis là, mon amour. Et cette fois, pour de bon. »Il s’approcha sans dire un mot de plus, prit doucement sa main entre les siennes, puis s’agenouilla à son chevet. Ils restèrent ainsi un moment, sans avoir besoin de parler. Le sile
La grande horloge murale de la salle de commandement affichait 18 :00 précises. Le silence pesant qui avait régné pendant les minutes précédentes fut soudain brisé par une voix ferme et déterminée :—« C’est l’heure. Déploiement immédiat. Opération Zeta-47-B, lancement autorisé. »À bord de l’unité tactique Alpha 1, Stéphane referma sa combinaison pare-balles, l’œil déterminé. Il hocha la tête, comme s’il s’y attendait. Autour de lui, les membres de l’unité finalisaient les derniers préparatifs. L’hélicoptère vrombissait au-dessus du périmètre de la zone Zeta-47-B, balayée par les projecteurs thermiques et les drones de surveillance.Le site Zeta-47-B, caché dans une ancienne base logistique abandonnée à la lisière nord de la forêt de Mavou-Tsinga, venait d’être repéré grâce aux indications précises de Kaël. Protégé par un système de sécurité autonome et partiellement souterrain, l’endroit avait été bâti pour dissimuler une technologie sensible à l
Salle de commandement – QG de l’unité spéciale La porte blindée s’ouvrit en coulissant lentement. Stéphane entra, le visage tendu mais maîtrisé. Ses traits portaient encore les marques de l’émotion qu’il venait de vivre auprès de Belvida. Mais dans ses yeux, une lueur s’était rallumée : celle du soldat, du stratège, de l’homme de terrain. Marcelo l’accueillit d’un bref signe de tête. — « Comment va-t-elle ? » demanda-t-il, tout en désignant du menton l’écran central. — « Stable. Les contractions sont sous contrôle. Elle est entre de bonnes mains. » répondit Stéphane en s’approchant de la table tactique. « Maintenant Zeta-47-B. » Le silence dans la pièce était chargé de tension. Toutes les unités étaient en position d’alerte. Sur les écrans géants, des vues satellitaires montraient une zone montagneuse isolée, dense en végétation et protégée par une ancienne base souterraine désaffectée depuis des an
Salle d’interrogatoire 1 – 06h25 Le silence dans la salle était lourd, ponctué seulement par le bruissement du papier que l’agent juridique dépliait. Trois copies de l’accord étaient posées sur la table. Chaque mot avait été pesé, chaque clause discutée en urgence dans les coulisses du cabinet de crise. Marcelo observait la scène depuis la salle d’observation, les bras croisés, le regard dur. Stéphane, lui, était déjà assis en face de Kaël, les traits encore tirés par la fatigue, mais son regard était ferme. Un homme en costume sombre, envoyé spécial du ministère de la Défense, s’approcha de Kaël avec un stylo. — « Comme convenu, déclara-t-il. L’immunité vous est accordée à condition que toutes les informations soient vérifiables. Si vous mentez ou omettez la moindre chose, cet accord devient nul et non avenu. » Kaël esquissa un léger sourire, ironique. — « Vous me prenez pour un idiot ? Si je
Le ministre de la défense apparaît sur l’écran géant de la salle stratégique. Il prit la parole, la mâchoire serrée, les yeux sombres.—« Après délibération du cabinet exécutif restreint, voici notre réponse. »Stéphane, encore faible, était assis à côté de Marcelo. Malgré les premiers soins, ses traits restaient marqués par les jours de torture. L’ensemble de l’unité, y compris Léa suivait la vidéoconférence dans une tension palpable.Le ministre poursuivit :—« Il n’est pas dans les principes de la République de négocier avec des terroristes, encore moins avec des traîtres. Toutefois, compte tenu de l’enjeu exceptionnel que représente le VX-9 Spectre, nous sommes disposés à entendre ce que ce chef de groupe a à dire. »Il marqua une pause, puis ajouta d’une voix plus grave encore :—« Cela signifie que nous acceptons de garantir sa vie et son intégrité physique jusqu’à la fin de l’interrogatoire. Mais en aucun
La salle de commandement du QG était plongée dans une tension sourde. Les visages étaient graves, les épaules alourdies par l’intensité des dernières heures. Marcelo entra le dernier, son uniforme encore froissé par le terrain, mais son regard clair et tranchant comme la lame d’un scalpel.Les écrans tactiques affichaient une carte du secteur 14D, les relevés de balayage radar, ainsi que le schéma du complexe souterrain d’où Stéphane avait été extrait quelques heures plus tôt. Sur le mur du fond, un immense écran s’alluma soudainement, révélant le visage du Ministre de la Défense, en direct depuis son bureau sécurisé.-« Mesdames et messieurs, commença-t-il, je tiens à saluer votre efficacité et votre sang-froid. La nation vous doit une fière chandelle. »Un murmure respectueux parcourut la pièce. Marcelo se redressa.-« Monsieur le ministre, l’opération a permis de libérer le Commandant Morel, mais nous avons mis au jour une menace plu