Mag-log inArianeJe ressens le poids de chaque respiration comme une cloche qui fait résonner l’instant, amplifiant l’écho d’un choix devenu inéluctable. Il n’y a plus de fuite possible. Lysandre est à mes côtés, sa présence est tout ce qui reste d’humanité en ce monde qui semble perdre ses contours. La créature, cette entité en face de nous, nous observe avec une intensité surnaturelle. Sa forme indéfinissable, presque éthérée, est une source d’effroi. Chaque mouvement, chaque battement de son essence semble détruire et reconstruire la réalité autour de nous. Nous ne sommes plus dans ce monde. Nous sommes entre les plis du temps, suspendus dans un voile que seule la décision que nous allons prendre pourra déchirer.La brume autour de nous est comme un manteau froid, un voile suffocant qui ne nous laisse aucune échappatoire. Mes jambes tremblent légèrement, non de peur, mais de cette énergie qui se déverse en moi, alimentée par la puissance de ce qui se joue ici. Le temps lui-même semble avoir
LysandreLe vent souffle fort, une force invisible qui nous pousse en arrière, mais il n'est pas le plus fort. Ce n'est pas la brume, ni la créature qui se dresse devant nous, imposante et insondable. Non, la véritable force ici, c'est le poids du choix, lourd et inaltérable. Il s'infiltre sous ma peau, entre chaque respiration, chaque mouvement. Ariane est toujours à mes côtés, mais je sais qu'elle lutte tout autant que moi pour contenir l'inquiétude qui ronge son esprit. Le silence autour de nous est presque tangible, comme si le monde retenait son souffle dans l'attente de ce que nous allons faire.Unité ou destruction. Ces mots. Ces deux simples mots qui résument l'horreur d'une décision. Un choix impossible. La créature qui se tient là, cette entité si ancienne, elle ne nous en laisse qu'un : choisir. Aucun compromis. Aucune alternative. Rien d'autre que l'une de ces deux voies. Et dans cette immensité, dans cet abîme où le temps semble se tordre, je me sens petit, insignifiant.
LysandreJe ne sais pas combien de temps cela fait que nous sommes là, figés, pris dans l’étreinte invisible de ce qui nous dépasse. Ariane, avec son regard aussi déterminé qu’effrayé, me fixe. Elle essaie de comprendre, de saisir la signification de ces paroles. Mais moi… moi je sais. Ou du moins, je crois savoir. L'horreur de ce que nous avons libéré me glace, chaque cellule de mon corps hurlant de terreur. Pourtant, je ne peux détourner les yeux. Pas maintenant. Pas après tout ce que nous avons traversé pour arriver ici.Unité ou destruction. Ces mots résonnent encore dans ma tête. Un poids insupportable. Tout le monde autour de nous attend. Le monde entier, les forces invisibles, les échos du passé, tout converge vers ce moment. Ariane regarde la créature – l’entité – qui se tient là, imposante et immobile, comme si elle attendait que nous soyons prêts. Mais prêts à quoi ? Prêts à briser les chaînes du passé ou à sombrer dans l’abîme du néant ?Le sol sous nos pieds tremble. La br
ArianeLa créature qui se dresse devant nous semble venir d'un autre monde. Sa silhouette est floue, sa forme fluctuante, comme un mirage qui se refuse à être compris. Elle n’est ni humaine, ni totalement surnaturelle. Elle est l'incarnation même de la brume, une chose qui n'existe pas, mais qui pourtant est là, imposante, en dehors du temps. Un visage, ou ce qui en reste, me regarde, comme si une vieille mémoire se réveillait dans les tréfonds de ma conscience. Cette forme… cette entité… elle est la représentation de quelque chose de bien plus ancien, bien plus lourd, que tout ce que j’ai connu.Les murmures, ces voix envoûtantes qui ne cessent de croître autour de nous, m’assourdissent, déformant la réalité elle-même. Elles semblent tirer leur force des pierres, du sol, de la montagne qui nous entoure. Tout ici semble en équilibre instable, comme si chaque élément était connecté à quelque chose de bien plus grand que ce que mes yeux peuvent percevoir.Lysandre fait un pas en avant,
ArianeLa brume se lève lentement, mais la lumière ne suit pas. Elle reste étouffée, prisonnière des montagnes qui nous entourent, nous écrasant sous leur ombre. Ce n’est pas une ombre ordinaire. C’est comme si la montagne elle-même nous observait, comme si elle respirait avec nous, avec une patience infinie, attendant le moment propice pour nous engloutir tout entiers. L’air devient plus froid au fur et à mesure que nous avançons, chaque pas s’enfonçant davantage dans une terre qui semble vivante, un sol qui nous retient comme une étreinte glacée.Le silence est oppressant. Il n’y a aucun bruit ici, à peine un souffle de vent. Juste le crissement de nos bottes sur le sol humide et la respiration lourde de Lysandre à mes côtés. Je le sens plus près de moi qu’il ne l’a jamais été, comme s’il savait que le danger n’était plus quelque chose que l’on pouvait affronter de loin. Nous sommes liés ici, dans ce lieu où le temps semble se plier, où les règles du monde ne s’appliquent plus."Reg
ArianeL’air autour de nous s’épaissit, comme une brume lourde qui ne se dissipe jamais. Plus nous avançons, plus l’obscurité semble nous englober, comme un prédateur en embuscade. Les ruelles sont étroites, les maisons qui nous entourent paraissent menaçantes, leurs fenêtres aveugles nous observant, comme si elles nous condamnaient déjà. Les échos de nos pas résonnent dans la ville morte, une ville qui semble avoir oublié la lumière, une ville dont les secrets sont plus vieux que tout ce que l’on pourrait imaginer.Je n’ai jamais ressenti un tel malaise, une telle oppression, comme si l’air même respiré était saturé d’un poison invisible. Pourtant, une part de moi me pousse à continuer, une force irrésistible qui me dit que le chemin que nous traçons nous conduira à une vérité que nous ne pourrons pas ignorer."Rien n’est plus pareil", souffle Lysandre à mes côtés, comme s’il parlait à lui-même. "Tu le sens, n’est-ce pas ?"Je hoche la tête, sans pouvoir répondre. Parce que je sais q






![Les Rois & Reine [Trois Livre]: La conclusion de la Sorcière](https://acfs1.goodnovel.com/dist/src/assets/images/book/43949cad-default_cover.png)
