Beranda / Urbain / LE MARIÉ FANTÔME / Chapitre 53 — Les Deux Jours

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Chapitre 53 — Les Deux Jours

Penulis: L'invincible
last update Terakhir Diperbarui: 2025-09-08 22:32:55

MAX

Le matin me frappe comme un coup de massue. Mes muscles sont raides, mes côtes hurlent encore de la veille, mes articulations protestent à chaque mouvement, et pourtant je dois me redresser, je dois rester conscient, rester pour Isa. Je sens la faim me ronger, une brûlure sourde dans l’estomac, et l’eau froide qu’ils jettent sur mon visage ne fait qu’aggraver la douleur, mais je respire, je serre les dents, je refuse de céder.

— Debout… ordonne une voix, et le bruit sec d’un fouet ou d’un bâton me fait sursauter.

Mes mains sont liées, mes jambes à peine capables de me soutenir, et chaque pas pour me lever est un effort monumental. Je croise son regard à travers le noir, Isa, son visage marqué par la peur et la fatigue, mais elle tient, elle résiste, et c’est tout ce qui me rattache à la vie.

— Max… murmure-t-elle, et son souffle me traverse comme un fil de lumière fragile, je veux lui répondre, mais mes lèvres tremblent, mon corps hurle.

Ils nous font marcher, agenouiller, nous fo
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  • LE MARIÉ FANTÔME    Chapitre 55 — L’Interrogatoire

    ISADORAJe sens sa présence plus proche encore, lourde, oppressante, comme si l’air se chargeait de son souffle au point de m’enlever le mien, chaque respiration devient un effort, mes paupières battent inutilement, et déjà son ombre m’enveloppe, ses épaules larges se découpant dans la lumière tamisée comme une muraille prête à s’abattre. Sa main gantée reste immobile, suspendue à quelques centimètres de moi, comme une promesse muette, ambiguë, oscillant entre protection et menace, et je me sens prisonnière de ce geste figé qui me dit tout et son contraire.Quand sa voix tombe enfin, grave, lente, chaque syllabe sonne comme un coup de marteau assené sans violence apparente, mais d’une inexorabilité qui me glace le sang.— Isadora… dis-moi… es-tu réellement enceinte ?Le mot me lacère, me transperce, il s’infiltre dans mon ventre et le contracte malgré moi, mes poumons se referment comme si sa question seule avait le pouvoir d’écraser ma poitrine. Ma gorge, sèche comme du sable, refuse

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    ISADORAJe ne sais pas combien de temps je reste inconsciente, un vide étrange, une suspension entre la douleur et le silence. Quand mes paupières s’ouvrent enfin, c’est la douceur qui m’accueille. La lumière est tamisée, chaude, caressante, et pour un instant je crois que mon esprit me joue des tours. Je tente de bouger, et tout mon corps hurle. Mes jambes flageolent, mes bras semblent peser une tonne, mon dos brûle d’un mélange de froid et de courbatures, et chaque mouvement me rappelle avec brutalité les deux derniers jours.Je sens la douceur du drap contre ma peau, la chaleur d’une couverture enveloppante, et un parfum subtil flotte dans l’air, quelque chose de propre et rassurant, peut-être de la lavande ou du savon, qui me fait frissonner d’étonnement. Mon souffle est court, encore tremblant de l’épreuve, et mes yeux parcourent lentement la chambre. Les murs sont élégants, décorés avec goût, des rideaux lourds filtrent la lumière du matin, et un parquet lustré renvoie des refle

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    MAXLe matin me frappe comme un coup de massue. Mes muscles sont raides, mes côtes hurlent encore de la veille, mes articulations protestent à chaque mouvement, et pourtant je dois me redresser, je dois rester conscient, rester pour Isa. Je sens la faim me ronger, une brûlure sourde dans l’estomac, et l’eau froide qu’ils jettent sur mon visage ne fait qu’aggraver la douleur, mais je respire, je serre les dents, je refuse de céder.— Debout… ordonne une voix, et le bruit sec d’un fouet ou d’un bâton me fait sursauter.Mes mains sont liées, mes jambes à peine capables de me soutenir, et chaque pas pour me lever est un effort monumental. Je croise son regard à travers le noir, Isa, son visage marqué par la peur et la fatigue, mais elle tient, elle résiste, et c’est tout ce qui me rattache à la vie.— Max… murmure-t-elle, et son souffle me traverse comme un fil de lumière fragile, je veux lui répondre, mais mes lèvres tremblent, mon corps hurle.Ils nous font marcher, agenouiller, nous fo

  • LE MARIÉ FANTÔME    Chapitre 52 — L’Épreuve

    MAXChaque coup résonne comme un marteau dans mes tempes, un écho sourd qui me déchire de l’intérieur, chaque impact fait vibrer mes os et mes muscles, mon souffle se bloque, ma vision se brouille, et pourtant je cherche, je tends l’oreille, je veux entendre Isa, sentir qu’elle est là, qu’elle tient, qu’elle respire encore malgré cette horreur.— Qu’est-ce que vous… gémis-je entre deux coups, ma voix rauque, cassée, un murmure perdu dans la nuit, je veux comprendre, savoir pourquoi, une réponse, un mot, mais tout reste silence, juste le choc, le fracas, la douleur qui s’infiltre comme un poisonLeurs poings ne connaissent aucune pitié. Chaque coup est calculé pour briser, chaque mouvement m’empêche de respirer, de penser, d’exister autrement que comme un corps qui subit. Mes jambes fléchissent, mes mains s’agrippent à rien, à l’air, à la terre humide, je sens mes ongles s’enfoncer dans le sol, dans la peau de mes paumes, juste pour me rappeler que je suis encore là, que je dois tenir.

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    ISADORAL’air glacé me frappe le visage comme une lame, me coupe la respiration, me fait haleter malgré le bâillon, chaque pas est un supplice : le sol dur et humide mord mes chevilles, mes muscles protestent, je chancelle, mes mains tremblent contre les sangles, impuissantes, immobiles. L’ombre des hommes cagoulés s’étend devant moi, massive, oppressante, chaque mouvement de leur corps m’indique que je ne suis plus qu’un jouet dans un cauchemar éveillé.— Chut… murmure l’un d’eux derrière moi, sa voix métallique me glace le sang, arrête de respirer trop fort et tu survivras, je crois entendre ses dents grincer derrière le masqueJe cherche Max des yeux, je crie silencieusement, mes yeux implorent, mais tout est noir, obscurité profonde, seulement trouée par quelques lampes vacillantes. Les silhouettes difformes se meuvent sur les murs froids et humides, l’odeur de la peur et du métal me prend à la gorge, mes larmes coulent sans effet.— Isa… murmure Max, un souffle faible, et je sens

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    ISADORAL’air glacé s’engouffre dans le véhicule comme une lame. Je suffoque à travers le bâillon, chaque respiration me brûle la gorge, chaque mouvement est un effort impossible. Mes poignets enserrés me lancent, mes bras sont un fardeau que je ne peux soulever, mes jambes se tordent, frappant le siège comme pour protester, mais rien ne résonne que le métal froid et le moteur sourd.Mon front heurte la paroi. Un éclat de lumière me fait cligner des yeux, puis le noir m’engloutit à nouveau. Je tangue avec le véhicule, ballotée, secouée, une poupée de chiffon entre des mains d’acier. Le bâillon m’empêche de crier, mais les gémissements s’échappent malgré moi, étouffés, déformés.Chaque virage me lance contre le sol, chaque freinage est un coup dans mes côtes, chaque secousse me fait trembler de peur et de douleur. Les mains qui me maintiennent sont froides, implacables, elles savent exactement comment me briser sans laisser de trace visible. Et je sens la tension dans leur poigne, ce p

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