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Chapitre 6 — Reflets et révélations 

Penulis: L'invincible
last update Terakhir Diperbarui: 2025-09-03 03:54:13

Ophélie

Léa et moi sortons enfin de l’appartement, le parfum des fleurs fraîches et l’air encore frais du matin nous enveloppant doucement. Le taxi nous attend au coin de la rue, ses vitres légèrement embuées, un cocon qui semble nous isoler du monde. Je m’assois sur la banquette arrière, les mains posées sur mon ventre, encore tremblante de l’aperçu furtif de cet homme, de ce regard qui m’a traversée comme une flèche.

— Prends une grande inspiration, me souffle Léa en m’effleurant l’épaule. On va respirer un peu, juste toi et moi.

Je ferme les yeux, essayant de calmer le tumulte de mon cœur, de laisser la surprise et la peur se mêler à l’excitation et à ce vertige que je connais si bien. Pourtant, je n’y arrive pas. Chaque feulement de moteur, chaque vibration de la route me ramène à lui, à cette nuit, à ce souffle brûlant.

Le taxi s’arrête devant l’entrée de la demeure où se tient le mariage. La façade est somptueuse, couverte de fleurs, de rubans et de dorures, et déjà les invités affluent, vêtus de robes chatoyantes et de costumes impeccables. La scène est un tableau vivant, éclatant de luxe et d’élégance, et je me sens à la fois minuscule et exposée.

Nous descendons et, en franchissant l’allée menant aux portes de la salle principale, je remarque une agitation particulière près de l’entrée. Des serveurs passent avec des plateaux de champagne, des rires cristallins fusent, et au centre de tout cela, un homme attire tous les regards, sa posture, son élégance, sa prestance… et soudain, mon souffle se bloque.

C’est lui. L’homme de cette nuit. Le même visage brûlant dans ma mémoire, les yeux sombres et perçants, le port droit et impeccable. Et au bout de son bras, une robe blanche immaculée, délicate, ajustée avec une perfection presque irréelle. Mon esprit refuse d’y croire, mon cœur s’emballe : il est le marié. Le marié.

Je sens Léa à côté de moi, son regard devinant mon trouble. Elle chuchote, presque inquiète :

— Ophélie ? me murmure Léa derrière moi, percevant mon trouble. Qu’est-ce qui se passe ?

— C’est… c’est le père de mon enfant, dis-je enfin, ma voix presque inaudible, tremblante et choquée.

Léa, étonnée, me regarde avec de grands yeux, mais comprend immédiatement. Elle serre mon bras, silencieuse, comme pour me soutenir face à ce choc inattendu.

— Tu vois ce que je vois ?

Je hoche la tête, incapable de prononcer un mot, mes mains se crispant sur mon sac. Mon ventre s’arrondit sous mes doigts, et je sens que chaque battement de mon cœur se répercute dans cette partie de moi qu’il a engendrée. La confirmation, l’évidence que cet homme, ce visage que je croyais perdu dans le passé, est maintenant celui qui unit une autre vie, un autre destin, mais qui reste étrangement lié au mien.

Puis nos regards se croisent. Le temps semble s’arrêter. Il me dévisage, mais son expression est étrange, à la fois étonnée et contenue, et ses yeux s’attardent sur mon ventre, sur cette rondeur qui trahit ce que je suis devenue. Il ne parle pas, mais je lis dans son regard une question muette, une interrogation silencieuse qui me traverse.

Nous avançons lentement dans la cour, essayant de paraître naturelles, tandis que je vole des regards furtifs vers lui. Il parle, rit, ajuste son nœud papillon avec une précision presque militaire, et ses invités l’entourent, le félicitant et l’admirant. Tout chez lui est contrôlé, élégant, parfait… et moi, je me rappelle la sauvagerie de cette nuit, la passion brute, l’empreinte de son corps sur le mien, et je frissonne.

— Ophélie… murmure Léa, son souffle chaud sur mon oreille. Tu veux qu’on trouve un endroit pour s’asseoir un peu avant que tout commence ?

Je hoche la tête, encore incapable de parler. Mon esprit est un tourbillon de souvenirs et de surprises. La vérité est là, incontestable : l’homme qui m’a enflammée il y a sept mois est le marié. Le mariage, la robe blanche, le sourire éclatant, tout cela ne fait aucun doute. Et pourtant, mon ventre arrondi, la vie qui grandit en moi, ajoute une tension silencieuse, une question muette entre nous, un mystère que personne d’autre ne connaît.

Nous trouvons finalement une table dans un coin plus discret de la grande salle, où je peux respirer un peu, observer et analyser. Chaque mouvement du marié me fait vaciller, et je me surprends à scruter son visage, à chercher des indices, une reconnaissance, un frisson d’inquiétude ou d’étonnement dans ses yeux. Mais il reste impeccable, souriant, élégant, incarnant la perfection d’un mariage fastueux, entouré des riches et influents de la ville.

Je sens Léa presser doucement ma main, me ramenant un peu dans le présent :

— Reste calme, Ophélie… observe, respire. Rien ne presse, tu es juste ici, parmi nous , mais je pense qu'il doit savoir que tu es enceinte de lui avant le mariage .

Et pourtant, rien ne sera plus jamais comme avant. La tempête est arrivée avec lui, silencieuse, contenue, mais prête à tout emporter. Ce mariage fastueux, ces éclats de luxe et de rire, sont désormais le décor de notre rencontre, et je sais que la nuit que nous avons partagée, ce feu qui brûle encore en moi, est loin d’être éteint.

Je me demande si je dois le lui dire ? Ou me taire ?

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